Lecture des textes de la liturgie catholique
Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.
22e dimanche du temps ordinaire
1re lecture :
Siracide : 3, 17-18. 20. 28-29
17 – Enfant, accomplis tes œuvres avec douceur, et tu seras aimé de l’homme agréé de Dieu.
18 – Plus tu es grand, plus il faut t’humilier, ainsi devant le Seigneur tu trouveras grâce.
20 – Car grande est la puissance du Seigneur, c’est par les humbles qu’il est glorifié.
28 – À la détresse de l’orgueilleux, il n’est pas de remède, car la plante du mal s’est enracinée en lui.
29 – Le cœur de l’intelligent médite la parabole ; une oreille attentive, voilà le désir du sage.
Mon commentaire :
Rien dans cet extrait n’est inaccessible à une lecture cathare. Le verset 19, manque dans cette édition hébraïque, car il est redondant avec le suivant. Nous pouvons nous inspirer de ce texte, comme les cathares le faisaient avec certains textes de l’Ancien Testament.
Psaume : 68 (Vulgate 67) 4-5ac, 6-7ab, 10-11
Triomphe de Dieu et de son peuple. Psaume collectif chanté en procession.
4 – tandis que les justes se réjouissent, qu’ils exultent devant Élohim, et qu’ils sont transportés de joie !
5 – Chantez à Élohim, psalmodiez son nom, […] réjouissez-vous en Iah […]
6 – Le père des orphelins, le justicier des veuves, c’est Élohim, en sa demeure de sainteté,
7 – Élohim qui fait habiter les solitaires dans une maison, qui fait sortir les prisonniers enchaînés, […]
10 – Tu déversas une pluie généreuse, Élohim, ton héritage épuisé, tu les raffermis,
11 – ceux de ta troupe habitent à l’endroit que, dans ta bonté, Élohim, tu préparais pour le malheureux.
Mon commentaire :
Comme il se doit, ce psaume fait la louange d’Élohim, ici conjugué au singulier.
2e lecture :
Lettre aux Hébreux : 12, 18-19. 22-24a
18 – Vous ne vous êtes pas approchés d’une montagne palpable, feu brûlant, obscurité et ténèbres, ouragan
19 – et son de trompette, clameur de paroles telle que ceux qui l’entendaient refusaient qu’on leur parlât davantage ;
22 – Mais vous vous êtes approchés du mont Sion, ville du Dieu vivant, Jérusalem céleste, myriades d’anges, assemblée de fête,
23 – église des aînés inscrits dans les cieux, et Dieu le juge de tous, et les esprits des justes parfaits,
24 – et Jésus médiateur d’une alliance nouvelle, et le sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.
Mon commentaire :
À grand renfort de références vétéro-testamentaires, l’auteur évoque la nécessité de conserver la grâce qui nous est promise sous peine de la perdre définitivement comme le fit Esaü. Ensuite il est fait comparaison entre le mont Sinaï, considéré comme une interface entre Iahvé et Les hommes, et la Jérusalem céleste, assimilée à la montagne de Sion, lieu de calme et de félicité. L’annonce de l’apocalypse est renouvelée mais est atténuée par l’annonce du royaume éternel. Enfin, l’injonction faite de conserver la grâce est faite sur un ton menaçant, insinuant que Dieu puisse s’avérer destructeur. C’est toujours la vision judéo-chrétienne qui domine.
Évangile selon Luc : 14, 1. 7-14
1 – Comme il était venu manger du pain, un jour de sabbat, dans la maison d’un des chefs des pharisiens, eux aussi l’épiaient.
7 – Attentif à la façon dont les invités choisissaient les premières places, il leur dit une parabole :
8 – Quand on t’invite à des noces, ne va pas t’étendre à la première place, de peur que quelqu’un de plus estimé que toi ait été invité aussi
9 – et que celui qui vous a invités, toi et lui, vienne te dire : Donne-lui ta place. Tu commencerais alors avec honte à retenir la dernière place.
10 – Mais quand tu es invité, va t’étendre à la dernière place, pour que, quand viendra celui qui t’a invité, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Ce sera alors pour toi une gloire devant tous les convives,
11 – Car quiconque se hausse sera abaissé et quiconque s’abaisse sera haussé.
Mon commentaire :
Après avoir dénoncé la loi juive, Jésus met en avant les préceptes découlant de son commandement d’amour et d’humilité. Ici il montre combien l’humilité est profitable à tous alors que la vanité ne peut qu’être désagréable.
Voici comment je reçois ces textes.
Guilhem de Carcassonne.