23e dimanche du temps ordinaire

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 23e dimanche du temps ordinaire

1re lecture

Isaïe : 35, 4-7a

4 – Dites aux cœurs affolés : soyez forts, ne craignez pas ! Voici votre Dieu, il amène la vengeance, la représaille de Dieu, c’est lui qui l’amène et il vous sauvera.
5 – Alors se dessilleront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds s’ouvriront.
6 – Alors le boiteux bondira comme un cerf et la langue du muet poussera des acclamations. Les eaux dans le désert jailliront ainsi que le torrent dans la steppe.
7 – La contrée torride deviendra un étang et la région de la soif des jaillissements d’eau. Dans le repaire où s’accroupissaient les chacals, l’herbe deviendra roseau et papyrus.

Mon commentaire :
Isaïe annonce de grands bonheurs pour le peuple opprimé, mais il n’oublie pas de rappeler que Iahvé est aussi un Dieu de vengeance.

Psaumes : 146 (Vulgate 145), 6c-7, 8-9a, 9bc-10

Doxologie
6 – qui a fait les cieux et la terre, la mer et tout ce qui se trouve en eux, qui garde la vérité à jamais,
7 – qui fait droit aux opprimés, qui donne du pain aux affamés. Iahvé délie les prisonniers,
8 – Iahvé rend la vue aux aveugles, Iahvé redresse ceux qui sont courbés. Iahvé aime les justes,
9 – Iahvé garde les hôtes, il ranime l’orphelin et la veuve, mais il fait dévier la voie des méchants.
10 – Iahvé règne à jamais, ton Dieu, Sion, de génération en génération !
Alléluia !

Commentaire :
Une fois de plus, la lecture attentive de ce texte nous montre où furent trouvées les références des « miracles » attribués à Jésus. Faute de pouvoir expliquer le spirituel, les auteurs des évangiles en firent des miracles physiques en se référant à leurs documents familiers.

2e lecture :

Lettre de Jacques : 2, 1-5

1 – Mes frères qui avez foi en notre seigneur Jésus, le christ de gloire, ne soyez pas partiaux.
2 – Qu’un homme à bague d’or entre, en habit splendide, dans votre synagogue et qu’y entre aussi un pauvre en habit crasseux,
3 – si vous regardez le porteur d’habit splendide et lui dites : Assois-toi bien ici; et dites au pauvre : Reste là debout ou assois-toi au bas de mon marchepied,
4 – ne faites-vous pas des distinctions en vous-mêmes et ne jugez-vous pas sur de mauvaises raisons ?
5 – Mes chers frères, écoutez. Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde ? ils sont riches de foi et héritiers du règne qu’il a promis à ceux qui l’aiment.

Mon commentaire :
Jacques montre ici son attachement à la Torah et son incompréhension du message de Jésus. Certes, il exhorte ses amis à ne pas discriminer sur des critères sociaux, mais le rapprochement qu’il fait avec les Béatitudes montre qu’il n’a pas compris ce que Jésus voulait dire par « pauvres en esprit ». De même il se réfère à la loi mosaïque avec l’amour du proche alors que Jésus l’avait étendue à tous, y compris l’ennemi. De même il termine avec l’idée d’un Dieu juste et sans miséricorde, ce qui est contraire à l’idée même de Dieu.

Évangile selon Marc : 7, 31-37

31 –  Jésus ressortit du territoire de Tyr et vint, par Sidon, vers la mer de Galilée, en plein territoire de la  Décapole.
32 – Et on lui amène un sourd à peu près muet, on fait appel à lui pour qu’il pose la main sur lui.
33 – Il le prit à l’écart de la foule, il lui mit ses doigts dans les oreilles, il cracha, lui toucha la langue
34 – et, regardant au ciel, il gémit et lui dit : Ephphatha, c’est-à-dire : ouvre-toi.
35 – Ses oreilles s’ouvrirent et aussitôt le lien de sa langue fut délié ; il parlait correctement.
36 – Et Jésus insista pour qu’ils ne le disent à personne ; mais plus on le leur interdisait, plus ils le proclamaient
37 – et, encore bien plus frappés, ils disaient : Il fait tout bien, il fait entendre les sourds et parler les muets.

Mon commentaire :
Dans ce miracle, Marc montre Jésus exécutant un protocole hautement symbolique. Au lieu de se contenter de déclarer la guérison, il l’a provoque par des gestes ostensibles. Il faut dire que la maladie est elle aussi très symbolique. En fait, ce que Marc nous montre c’est Jésus ouvrant les yeux de l’humanité à sa condition réelle et déliant sa langue des mensonges accumulés afin qu’elle soit désormais au service de la parole divine.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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