Les textes cathares

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Les textes cathares

Comme le catharisme est un christianisme, il est donc primordial d’étudier les textes fondateurs de cette religion, à savoir et en priorité ceux du Nouveau Testament. 

Il n’en reste pas moins que la doctrine cathare a produit de son côté nombre de textes. Il est donc nécessaire de les étudier aussi, afin de mieux comprendre leur importance et leur justification.

Si certains nous sont parvenus directement — souvent de façon parcellaire —, d’autres ne nous sont connus que par le biais des témoignages de croyants, d’autres sont le fait de sympathisants ou de simples paysans menacés par l’Inquisition, ce qui les rend moins fiables. Il faut donc apprendre à les étudier de façon critique et non pas dans l’optique de notre situation moderne.

Ces textes sont assez variés. On trouve des textes qui ne proviennent pas de cathares mais qui les ont influencés dans l’élaboration ou dans l’explication de leur doctrine. Ce sont des textes chrétiens ou des apocryphes divers. Il y a des textes qui permettaient aux cathares d’expliquer à la population certains concepts un peu difficiles pour le peuple, souvent analphabète et également bercé de contes païens. Enfin il y a des textes à visée philosophique ou théologique comme les rituels. Il ne faut pas oublier également les textes qui n’émanent pas des cathares mais qui ont été utilisés par la population, au fil des siècles, pour conserver la mémoire de leur enseignement. Il s’agit de contes, souvent de nature païenne dont certains éléments ont donné à penser qu’ils étaient à classer dans les textes cathares.

Le traité cathare anonyme

Ce texte est traditionnellement considéré comme émanant d’un bon-chrétien dyarchien, peut-être Barthélémy de Carcassonne.

Le Nouveau Testament occitan

Ce document unique fait l’objet d’une présentation détaillée dans ce document.

Inclus dans ce Nouveau Testament occitan, se trouve ce texte, décrivant des rituels et sacrement, ainsi qu’un rappel de règles comportementale à respecter. Écrit à la fin du 13e siècle sous la responsabilité de l’Église cathare du Languedoc exilée en Italie du Nord, il constitue un trésor pour comprendre la théologie et la pratique cathare.
Agissant sous la direction de Anne Brenon et de David Zbiral, chercheurs unanimement reconnus dans le domaine du catharisme, ce document est enfin compris comme ayant été rédigés à l’intention des groupes de cathares consolés qui revenaient en Languedoc pour soutenir les croyants isolés en raison des menées de l’Inquisition. Les plus connus, comme Pierre Authié ont sans doute utilisé un des ces documents, car les ajouts prouvent clairement qu’ils étaient là pour aider des chrétiens non préparés à réaliser des rituels et sacrement ordinairement réservés aux évêques, aux diacres et aux Fils de l’évêque.
Chaque élément fait l’objet d’une traduction et d’un commentaire :

Le Rituel Latin de Florence

Ce texte nous permet de compléter celui de Lyon, notamment dans la pratique rituelle et sacramentelle.

Le Rituel de Dublin

Retrouvé dans une communauté vaudoise des Alpes, ce texte pourrait être une controverse, envers Jean de Lugio, produite par un cathare monarchien. Il est conservé au Trinity collège de Dublin, d’où son nom.

Le livre des Deux Principes

Véritable monument de philosophie et de théologie de l’évêque cathare de Desenzano, Jean de Lugio, ce manuscrit très partiel est néanmoins essentiel pour comprendre la vision doctrinale des cathares dyarchiens. Ce qu’il nous en reste semble être une partie d’un résumé du texte initial.

  • Traité du libre arbitre : 123456
  • De la création : 12345
  • Des signes universels : 12
  • Abrégé pour servir à l’instruction des ignorants : 1234567
  • Contre les « Garatenses » : 123
  • Du libre arbitre : 12
  • Des persécutions : 12

Marcion de Sinope

Ce fils d’évêque chrétien du 2e siècle, rejeté par son père pour ses idées hétérodoxes, se voulait un disciple de Paul de Tarse. Il vint à Rome en 140 où il finança les communautés judéo-chrétiennes. Il se mit au travail pour montrer que les textes issus de la tradition juive ne pouvaient servir de base au christianisme naissant et que les textes de Paul avaient été honteusement trafiqués pour les rendre acceptables par la hiérarchie chrétienne de Rome. Bien entendu, il fut rejeté quatre ans plus tard et fonda sa propre Église chrétienne qui fut à l’origine de communautés innombrables qui se poursuivirent jusqu’aux cathares médiévaux.

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