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2e dimanche de l’Avent

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.Read more

1er dimanche de l’Avent

4-4-Année liturgique
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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

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Saint André, apôtre

4-4-Année liturgique
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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.Read more

34e dimanche du temps ordinaire

4-4-Année liturgique
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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

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Nous ne sommes pas du monde…

8-4-ecf- cultes publics
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Nous ne sommes pas du monde…

« Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui, mais parce que vous n’êtes pas du monde, parce que mon choix vous a tiré du monde, le monde vous hait. » Évangile selon Jean, chap. XV, v. 19.
Cette parole attribuée à l’apôtre et publiée dans un ouvrage de facture judéo-chrétienne, est fondamentale pour l’ecclésia cathare. En effet, le simple fait de croire sincèrement en Dieu et en la parole qu’il nous à faite parvenir, suffit à faire de nous des étrangers à ce monde matériel.

Nous ne sommes pas du monde ?

Il est pourtant extrêmement surprenant d’entendre l’apôtre nous dire que nous ne sommes pas du monde. En effet, si nous sommes enfants de Dieu et si Dieu est le créateur du monde, nous sommes forcément du monde. Nous avons là une contradiction essentielle entre les termes.

Qu’en pense l’envoyé de Dieu selon les textes judéo-chrétiens ?
Matthieu dit : « Le diable l’emmène encore sur une montagne fort haute, lui montre tous les règnes du monde et leur gloire et lui dit : Je te donnerai tout cela si tu tombes prosterné devant moi. » (Matth. 4, 8-9).
Comment comprendre cette affirmation selon laquelle le diable propose d’offrir à Jésus les royaumes du monde dont, a priori, Dieu est le créateur et par conséquent le propriétaire ? Surtout que Jésus ne dément pas cette affirmation.

Mais si le diable est bien le propriétaire du monde et le gérant de ce qui y vit — puisqu’il semble pouvoir en disposer à sa guise —, l’envoyé de Dieu ne peut accepter de se soumettre puisque lui vient de l’empyrée divin qui n’est pas du monde.
Et du coup, cela permet de mieux comprendre l’apôtre Jean qui nous dit dans son Évangile : « Vous avez pour père le diable et vous voulez ce que désire votre père. Il était homicide dès le principe, il ne s’est pas tenu dans la vérité parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Quand il ment il tire de son fond ce qu’il dit parce qu’il est menteur et père du mensonge. » (Jn 8, 44). Dans cette affirmation il s’adresse aux scribes et aux pharisiens venus l’interroger, donc aux représentant du peuple juif. Il leur dit aussi : « Vous êtes d’en bas, moi je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde, moi je ne suis pas de ce monde. » (Jn 8, 23).

Il est clair que le maître de ce monde et de ceux qui ne se fient pas à l’envoyé de Dieu est le diable et non le Dieu qui par ailleurs correspond bien dans l’Ancien Testament à la description qui nous est faite de Iahvé. En effet, il ne manque pas d’épisodes où Iahvé tue les hommes ou les fait se tuer entre eux : Déluge, Sodome et Gommorhe, l’épisode du veau d’or, la prise de Jéricho, etc. De même il ment régulièrement aux hommes et ce dès le jardin d’Éden où il omet de dire à ses deux premières créatures qu’elles sont nues. En fait ce texte, fondateur du judaïsme et référence du judéo-christianisme, nous donne à voir une entité plus souvent maligne que bienfaitrice. Or, l’idée que l’on se fait de Dieu est celle d’une entité parfaitement bonne.

Donc, si nous suivons l’envoyé divin, Christ, comme lui nous ne sommes pas du monde et nous devons accepter que ce monde nous en tienne rigueur et nous punisse de notre rébellion.

… mais nous sommes dans le monde

Voilà comment les cathares voyaient la dualité de notre être mondain. Une partie issue de l’Esprit unique, émanation éternelle du principe du Bien et une partie, création maléfique destinée à maintenir la première prisonnière aussi longtemps que possible. Lors de son incorporation charnelle le mélange ainsi produit forme ce que nous appelons l’Adam primordial qui domine tout jusqu’à l’éveil spirituel, où la part spirituelle que j’appelle esprit-saint, provoque l’apparition de Christ en nous, vrai sens de la résurrection.
C’est bien cette conception qui différencie fondamentalement le catharisme des autres religions, dites du Livre.

Cet enfermement mondain est renforcé par l’âme mondaine qui maintient l’esprit-saint prisonnier dans l’ignorance de son état. Nous sommes dans le monde comme le prisonnier est dans sa cellule, mais les conditions de notre enfermement nous empêchent d’en avoir clairement conscience. Mais pourquoi le monde a-t-il voulu nous maintenir enfermé en son sein alors que nous sommes totalement étrangers à lui ? C’est tout simplement parce que notre nature divine, consubstantielle au principe dont nous émanons nous confère l’Être qui fait défaut à la création maligne, par définition limitée à la fois dans le temps et dans sa qualité.

Nous sommes des éléments stabilisateurs du monde, l’empêchant de s’auto-détruire et de retourner au Néant dont il est issu. On peut comparer cela à une aile volante, comme celle qu’utilisent certains parachutistes ou comme celle des parapentistes, qui permet à leurs utilisateurs de voler. Pour autant il n’y a rien de commun entre l’homme et le matériel qu’il utilise pour voler, mais tant qu’il parvient à manœuvrer ces matériels il peut croire qu’il a dépassé sa nature et qu’il est devenu un être volant.

Cette dépendance envers le monde connaît cependant une limite. Cette limite c’est la prise de conscience de notre enfermement. Quand la prison commence à nous apparaître, la manipulation dont nous sommes les victimes perd de sa qualité et nous commençons à nous demander comment faire pour nous évader. Certes, nous sommes très peu nombreux à chaque génération à réussir notre évasion car, comme il est dit par Matthieu (22, 14) : « Il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. ». En effet, la faute vient de nous puisque nous avons reçu l’invitation par le biais du messager divin, le christ, qui nous dit ce que nous sommes, où nous sommes, où nous devons aller et comment le faire. Mais notre enfermement nous semble plus confortable que les efforts à fournir pour revenir au Père.

Malgré tout, certains entendent et comprennent le message et font ce qu’il faut, ce qui leur permet de quitter définitivement cet enfer. Et même s’ils sont peu nombreux, leur flux est régulier et provoque un déséquilibre entre la partie divine prisonnière et la partie maligne qui la contraint, au bénéfice de celle-ci. C’est pourquoi le retour des esprits-saints vers le Père met en évidence le caractère malin du monde qui se « purifie » dans le Mal dont il est issu. Et cela nous le voyons quotidiennement. Que ce soit dans l’aggravation de l’état du monde sur le plan social, économique, politique et cela met en avant la violence et l’injustice du monde qui est la marque de son appartenance au Mal.

C’est donc en quittant ce monde pour revenir dans l’empyrée divin que nous dévoilons sa nature et confirmons que si nous sommes dans ce monde nous ne sommes pas de lui en quoi que ce soit. C’est la grande leçon qui marque le début du cheminement du croyant : être définitivement convaincu qu’il n’est pas du monde. Bien entendu, le monde ne reste pas passif face à cet éveil spirituel.

S’il fallait résumer cette analyse à une phrase choc, je dirais : Entre deux choix possibles, il faut considérer le pire comme le plus probable.

Pourquoi le monde nous hait ?

« Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous a en haine. » (Première lettre de Jean, 3, 13).
« […] et je vais te dire la raison pour laquelle on nous appelle hérétiques : c’est parce que le monde nous hait, et il n’est pas étonnant que le monde nous haïsse car il a aussi haï notre Seigneur, qu’il a persécuté ainsi que ses apôtres. » (Sermon de Pierre Authié à Pierre Maury[1]).

Pierre Authié est limpide dans son explication donnée au jeune croyant de Montaillou. Il faut cependant la compléter. Ce que le monde hait en nous ce n’est pas notre nature mondaine qu’il nous a donnée, mais notre fonds spirituel qu’il espérait avoir amoindrit au point qu’il ne se manifeste pas. Or, cette part spirituelle n’est pas de ce monde, mais elle nous vient de Dieu dont nous émanons de toute éternité. Et comme les principes du Bien (Dieu) et celui du Mal sont indissociablement étrangers l’un à l’autre, notre part spirituelle est, elle aussi, totalement incompatible avec le monde. C’est cette fracture entre le monde et nous qui explique la haine du monde à notre égard et notre certitude qu’il nous est totalement étranger.
Pour autant cette totale opposition entre part divine et part mondaine — donc maléfique —, ne suffit pas à expliquer l’importance de cette haine. Le monde pourrait ignorer ou mépriser ce qui lui est étranger. Pourquoi le haïr ?

C’est la certitude de son infériorité vis-à-vis du Bien qui fait que le Mal manifeste cette haine. En effet, malgré son apparente supériorité du moment, le monde sait que nous finirons par lui échapper ce qui aura pour conséquence inéluctable sa ruine et son retour au Néant. Cela lui rappelle sans cesse son incompétence à égaler Dieu alors qu’à l’instant donné les apparences sont en sa faveur.

La haine du monde envers nous se manifeste clairement dans la manière dont le monde se délite de plus en plus, comme nous pouvons le constater au quotidien. La souffrance de la plus grande partie de l’humanité, la destruction du monde végétal et animal par l’action de l’homme, mais aussi par l’évolution naturelle qui depuis cinq milliards d’années élimine régulièrement jusqu’à 95% des formes de vies sur la planète, sont autant de manifestation de cette haine. L’état de nature de l’humanité, résultat de notre enfermement, qui nous pousse presque systématiquement à choisir les mauvaises options, est également violent et destructeur ce qui montre que le monde n’est pas capable d’offrir une quelconque forme de stabilité à la flore et la faune et un équilibre bienveillant pour l’humanité. Comment s’étonner dès lors que les humains finissent par s’interroger et en arrivent à conclure que ce monde ne peut venir de Dieu, mais qu’il est l’œuvre du diable ?

Faute de pouvoir espérer une quelconque amélioration de l’œuvre du diable, car comme le disait Raymond Barre — citant Shakespeare — : « On ne dîne pas avec le diable, même avec une longue cuillère.[2] », il faut trouver un moyen de le tenir à distance.

On ne lutte pas contre la haine

Contrairement à ce que l’on pense généralement, la violence n’est pas une réponse durablement efficace face à la haine et à ses manifestations. Pourtant elle est satisfaisante sur le moment et peut même, dans certains cas, désarmer la violence des autres à notre encontre. Mais au lieu de protéger notre confort et notre intégrité physique il faut penser à protéger notre foi et notre intégrité morale. Donc, pour ne pas être considéré comme une proie sans devenir un prédateur, il faut préférer systématiquement la mise à distance et, dans les rares cas où cela sera impossible, renvoyer l’agresseur au risque réglementaire qu’il encourt, car le violent est toujours un lâche qui n’agit que quand il se croit à l’abri de toute sanction.

Si le monde nous hait alors que nous savons que nous ne lui devons rien, il faut résister à la tentation de nous mettre sous sa coupe.
La solution est le détachement vis-à-vis du monde. Pas un détachement ponctuel et partiel, mais un détachement permanent et complet. Si nous ne nous considérons plus comme dépendant du monde, il ne peut plus nous imposer sa haine. Pour cela il faut acquérir une indépendance vis-à-vis du monde en assurant nous-même nos besoins, soit par notre travail direct, soit par le fruit de notre travail. C’est une grande différence entre les chrétiens cathares qui prônent le travail quand d’autres religieux, chrétiens ou autres, prônent la mendicité ou la rémunération de leur activité spirituelle. Ensuite, il faut considérer le monde pour ce qu’il est et le laisser suivre sa route mortifère en allégeant la souffrance de ceux qu’il groie. C’est cela l’empathie. Admettre que le monde va à sa perte et que c’est inéluctable, mais que nous voulons aller vers notre salut, oblige à ne plus nous sentir impliqué dans le monde. Vouloir agir pour le détourner de sa voie est plus vain que de vouloir vider l’océan à la petite cuillère. Par contre, soutenir matériellement et moralement ceux qui sont les victimes du monde est notre manifestation de notre Bienveillance envers nos frères et sœurs d’esprit. Les engagements altruistes envers les personnes sont de cet ordre quand les engagements politiques et syndicaux sont voués à l’échec à terme.

Nous ne sommes pas du monde, mais nous sommes dans le monde. Tout est dit du détachement qui est la première marche que doit gravir le croyant et que nous appelons la lâcher prise.

Publié le 17 novembre 2024 par Guilhem de Carcassonne


[1] Déposition de Pierre Maury in Le registre d’Inquisition de Jacques Fournier 1318-1325, transcrit et traduit par Jean Duvernoy, éditions Privat (Toulouse) – 1965 (version latine, tome 3, page 123, folio 249d) et éditions Mouton (Paris) – 1978 (version française, tome 3, page 924).

[2] La Comédie des Méprises, acte IV, scène III, Shakespeare (1592). Voici la version anglaise : Marry, he must have a long spoon that must eat with the devil (Marry, il doit avoir une longue cuillère celui qui veut manger avec le diable).

33e dimanche du temps ordinaire

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Messe du 33e dimanche du temps ordinaire

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Dédicace de la basilique Saint Jean de Latran

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Toussaint

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