Évangile selon Jean – Chapitre 17

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

ÉVANGILE SELON JEAN

Chapitre XVII

1 – Jésus, après ces paroles, leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils pour que ton Fils te glorifie
2 – et que, selon le pouvoir que tu lui as donné sur toute chair, il donne la vie éternelle à tous ceux qui tu lui as donnés.
3 – Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul Dieu véritable et ton envoyé Jésus Christ.
4 – Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai fini l’œuvre que tu m’as donnée à faire.

Mon analyse :
Jésus fait rapport de sa mission qui était de venir dans le monde charnel pour y éveiller ceux sur qui s’exerce son pouvoir, c’est-à-dire ceux qui sont désignés par le père. Son travail est terminé ici-bas et il se déclare prêt à rentrer.

5 – Maintenant, Père, glorifie-moi chez toi de la gloire que j’avais chez toi avant que le monde fût.
6 – J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
7 – Maintenant ils savent que tout ce que tu m’as donné est de toi,
8 – car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues, et ils ont su vraiment que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
9 – Je prie pour eux. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi,
10 – Tout ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux.

Mon analyse :
Pour le cas où le terme « chair » des versets précédents aurait pu faire douter, Jésus clarifie clairement ce qui relève de Dieu et ce qui relève du monde. Il n’est pas venu sauver le monde, qui est irréversiblement condamné, mais la part divine qui y est maintenue prisonnière.

11 – Je ne suis plus dans le monde, mais ils sont dans le monde et moi, je viens à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, pour qu’ils soient un comme nous.
12 – Quand j’étais avec eux, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition pour accomplir l’écriture.
13 – Mais maintenant je viens à toi et je parle ainsi en ce monde pour qu’ils aient en eux ma joie complète.
14 – Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde.
15 – Je ne te prie pas de les enlever du monde mais de les garder du mauvais.
16 – Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde.
17 – Sanctifie-les par la vérité. Ta parole est vérité.
18 – Je les ai envoyé dans le monde comme tu m’as envoyé dans le monde.
19 – Et je me sanctifie pour eux, pour qu’ils soient vraiment sanctifiés aussi.

Mon analyse :
Nous sommes là totalement en accord avec le catharisme. D’une part Jésus rappelle son détachement du monde car il n’en est pas prisonnier comme nous et, d’autre part il rappelle qu’il nous a donné la capacité à agir en ce monde pour nous en arracher le moment venu. Il précise aussi que les hommes qui manifesteront cet éloignement du monde seront l’objet de vicissitudes car le monde les hait.

20 – Je ne prie pas seulement pour eux, mais aussi pour ceux qui se fieront à moi à cause de leur parole,
21 – pour que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, pour qu’ils soient aussi en nous et que le monde croie que tu m’as envoyé.
22 – Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée pour qu’ils soient un, comme nous sommes un,
23 – moi en eux et toi en moi, pour qu’ils soient parfaitement un, et que le monde sache que tu m’as envoyé et que je les ai aimés comme tu m’as aimé.
24 – Père, je veux que ceux que tu m’as donnés soient avec moi, où je suis, pour qu’ils voient cette gloire que tu m’as donnée, toi qui m’as aimé avant la fondation du monde.

Mon analyse :
Le message est clair, les disciples ne sont pas les seuls sauvés. Le critère n’est pas d’avoir été de ses proches mais de tenir fermement le message d’amour. Seront donc sauvés tous ceux qui auront foi en Jésus grâce à la transmission de la parole.

25 – Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont su que tu m’as envoyé.
26 – Je leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître encore pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux.

Mon analyse :
Deux phrases capitales. Le monde n’a pas connu Dieu, c’est-à-dire que ceux qui disent l’avoir connu, soit mentent, soit ont été abusés. Le christ est bel et bien l’intermédiaire incontournable entre Dieu et les hommes. Cet intermédiaire quitte le monde mais poursuivra son œuvre.

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