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L’écharde dans la chair : un pas vers le salut ?

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L’écharde dans la chair : un pas vers le salut ?

Aujourd’hui, je voudrais évoquer devant vous un point qui est peu développé dans la réflexion cathare, souvent trop orientée vers les considérations hautement intellectuelles, voire métaphysiques.

Deuxième lettre de Paul aux Corinthiens (chap. 12) :
7 – Et de peur que ne m’élève l’excellence de ces dévoilements, une écharde dans ma chair, un ange de Satan m’a été donné pour me souffleter, de peur que je ne m’élève.
8 – Trois fois j’ai fait appel au Seigneur pour qu’il l’éloigne de moi.
9 – Il m’a dit : ma grâce te suffit, car ma puissance est accomplie par la faiblesse. Je prendrai encore plus de plaisir à me vanter de mes faiblesses pour que la puissance du Christ m’abrite.
10 – Voilà pourquoi je suis content des faiblesses, des outrages, des nécessités, des persécutions, des angoisses pour le Christ, car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort.

Pour avancer vers la grâce qui ouvrira la porte du salut, nous devons créer un clivage entre notre part mondaine et notre part spirituelle. Pour y parvenir, nous avons deux axes de progression : l’un qui relève de notre intellect et l’autre qui relève de notre corps.

Comme nous l’avons déjà évoqué, le premier portera sur l’assimilation intégrale de concepts qui nous posent souvent problème au début, comme la non-violence absolue ou l’abandon de tout espoir de sauver ce monde.

Aujourd’hui, je voudrais évoquer le second dont on croit que l’ascèse seule peut vaincre l’obstacle, ce qui nous paraît finalement abordable. Cependant, il ne faut pas oublier que notre corps suit sa propre route vers la déchéance et vient nous le rappeler régulièrement.

La souffrance asservit

Nous le savons bien pour l’avoir tous vécu, la douleur physique vient vite à bout de notre volonté de résistance. Mais la douleur comporte des éléments divers qui vont du ressenti au pressenti.

En effet, la douleur aiguë nous submerge momentanément, mais nous avons des moyens de l’atténuer, voire de la supprimer. Si elle atteint des niveaux paroxystiques, elle peut dépasser nos moyens de résistance au point que, dans les cas extrêmes, certains patients se suicident pour lui échapper.

La douleur chronique introduit un autre champ d’action, celui de la psychopathologie, car sa durée et sa puissance finissent par venir à bout de notre résistance. En outre, l’expérience de la douleur crée un état de pressenti par lequel ce que l’on appelle le seuil de déclenchement du ressenti douloureux est abaissé, car la peur de la douleur en favorise l’apparition.

L’expérience douloureuse, quand elle dure ou qu’elle se répète sans pouvoir être contrecarrée, crée un véritable asservissement qui obscurcit les capacités intellectuelles tant elle devient prégnante, que la douleur soit effectivement présente ou qu’elle soit simplement crainte et attendue. Nous en avons certainement tous fait l’expérience.

Mais Paul nous dévoile une fonction nouvelle de la souffrance que peu d’entre nous auraient pu imaginer. Alors que notre nature mondaine tend à nous pousser vers la vanité et l’égotisme, la douleur vient stopper cet élan en nous rappelant notre misérable condition humaine d’être pantelant soumis à une incarnation imparfaite et corruptible. Mais cette approche n’est pas celle de tout le monde ; seuls ceux qui savent intellectualiser leurs ressentis peuvent l’envisager sous cet angle. Et c’est là que Paul remplit pleinement son rôle d’apôtre et de guide. En nous ouvrant la porte qui dépasse la douleur comme un ressenti pathologique pour en faire un outil d’inversion de notre nature mondaine au profit de notre aspiration spirituelle, il nous montre que notre appartenance à l’empirée divin supplante en tout point les vicissitudes de notre incarnation maligne.

La souffrance permet l’avancement vers le salut

Comme nous le savons, celui qui souffre à tendance à se recroqueviller sur sa douleur et à s’isoler des autres. Celui qui n’a pas encore atteint le stade de l’éveil se trouve alors dans une impasse. En effet, l’animal humain est un être grégaire ; sans les autres, il n’est rien et s’il s’isole il dépérit. Le spirituel au contraire sait profiter de l’isolement pour approfondir son cheminement. Certes, il est plus facile de le faire quand l’isolement est choisi et non subi, mais plutôt que laisser la souffrance nous enfermer dans une bulle négative, en faire une occasion d’introspection permet de lui donner un sens.

En effet, notre nature charnelle, notre sensualité — dans l’acception des stimulations issues des cinq sens —, et notre situation sociale tendent à nous éloigner des considérations spirituelles, d’autant plus que le monde moderne nous crée bien des obligations et de nécessités qui s’y opposent. C’est pourquoi nous voyons de moins en moins de personnes prêtes à considérer leur état d’être spirituel et donc à consacrer du temps et des efforts à approfondir leur réflexion sur cette nature spécifique à l’homme et encore moins à chercher comment faire pour se préparer à l’inéluctable moment où sa prise en compte deviendra prégnante.

Cette situation crée naturellement un profond déséquilibre entre notre double situation : charnelle et spirituelle, qui est le fonds de la majorité d’entre nous. Et nous le voyons bien au quotidien quand nous échangeons avec nos semblables sur des points aussi essentiels que la réalité d’une transcendance, le devenir de notre être au-delà de la mort et les conditions requises pour aborder cet instant essentiel de notre vie que beaucoup d’entre nous auront la chance de vivre pleinement, contrairement à notre naissance dont personne n’a conservé le moindre souvenir puisque le développement neurologique de l’homme rend impossible toute conservation mémorielle avant l’âge de trois ans minimum.

Il ne faut donc pas négliger cette chance que nous donne la douleur de mettre paradoxalement à l’écart notre nature mondaine au profit de notre part spirituelle.

En outre, la douleur étant un phénomène régi par notre système nerveux et conceptualisé par notre cerveau, introduire dans notre intellect une réflexion tournée vers le spirituel permet de mobiliser ce cerveau, au moins partiellement, pour autre chose que le ressenti physique et émotionnel de la douleur.

Certes, la douleur à elle seule ne saurait nous faire avancer vers le salut, contrairement à ce que pensent certains groupes religieux qui, au fil des siècles, ont fait de l’auto-administration de souffrances un outil de reconnaissance et d’avancement accéléré vers le salut. L’avancement vers le salut relève de bien d’autres nécessités et le seul bénéfice de la douleur est juste de nous permettre de détourner notre attention vers ce sujet.

La douleur, un vécu personnel

Quand la religion permet d’unir des individus qui se reconnaissent dans une même spiritualité, la douleur ne peut être partagée. Elle nous est personnelle, tant par sa nature en termes de ressenti que par la gestion pratique que nous lui appliquons. Nous sommes uniques dans notre nature mondaine.

Et d’ailleurs, si j’aborde ce sujet aujourd’hui, ce n’est pas hasard. Ayant eu une expérience douloureuse intense ces derniers jours, j’ai résisté à qui en d’autres temps m’aurait sans doute poussé à exiger une prise en charge ultime en secteur hospitalier, comme cela m’est arrivé dans le passé, ce qui me montre combien ma nature mondaine est aujourd’hui plus influencée par ma nature spirituelle qu’elle ne l’était auparavant.

Mon expérience professionnelle dans la santé et ma relative maîtrise du sujet de la douleur — que j’ai même enseignée à des collègues à une période —, en raison de mon activité dans le domaine de l’anesthésie, me donne des outils intellectuels pour mieux comprendre ce qui se passe et pour apprécier la profondeur et les risques que ma propre douleur provoque en moi. En outre, j’ai accompagné dans ses dernières semaines un ami que vous connaissez peut-être, Yves Maris, qui avait réfléchi de son côté et dans le cadre de ses compétences en matière de philosophie, sur ce sujet en utilisant le même extrait de Paul dont il était un spécialiste. Je n’ai pas retrouvé son article sur le thème de l’écharde dans la chair, mais je sais que son expérience en ce domaine a largement accompagné sa vie mondaine depuis le début de l’âge adulte.

C’est pourquoi j’ai souhaité apporter ma modeste pierre à l’édification de ce sujet dans sa dimension spirituelle. En effet, les philosophes l’ont étudié dans tous les sens, de Socrate aux stoïciens comme Épictète, et je n’ai donc rien à rajouter à ces éminents penseurs d’hier à aujourd’hui. Par contre, le spirituel étant un domaine personnel, je pense pouvoir m’exprimer avec une légitimité qui ne prétend pas s’appliquer aux autres, mais qui cherche à s’ancrer dans la compréhension cathare du rapport entre le corps et l’esprit.

Nous connaissons tous ce que l’on appelle l’effet placebo, c’est-à-dire la capacité du corps à stimuler ses propres capacités quand on lui fait croire qu’une aide médicamenteuse extérieure vient à son secours. Cet effet psychosomatique est puissant et bien utile, mais il n’est pas isolé. L’effet psychologique de la volonté de vivre et de sortir d’une situation critique est également très puissant. Comme bien de mes confrères, je l’ai observé souvent dans mes activités professionnelles en réanimation. On avait même coutume de dire entre nous, mais aussi aux patients, que cette volonté de guérir pouvait compter pour un tiers dans l’évolution de leur état. Dans le domaine de la douleur, il existe un phénomène pratiqué par toutes les mamans, sans qu’elles en aient conscience, que l’on appelle l’effet gate control (terme anglais que l’on peut traduire par contrôle de passage des stimuli douloureux). Il s’agit de tromper le cerveau qui reçoit une information douloureuse transmise par des fibres nerveuses de gros calibre et dénuées de gaine de myéline, ce qui ralentit la transmission de l’influx, en lui envoyant, via des fibres plus fines et myélinisées, un stimulus sensoriel à grande vitesse de propagation qui va saturer partiellement les récepteurs de transmission de la moelle épinière et du cerveau. Ainsi, le stimulus douloureux sera atténué, voire annulé. C’est typiquement le fait de souffler sur une zone douloureuse ou de frotter la peau entre la zone douloureuse et la racine du membre concerné.

Je ne sais pas si l’intellectualisation de la douleur comme moyen de détourner l’attention vers la spiritualité peut se rattacher à une ou plusieurs des méthodes décrites ci-dessus, mais cela importe peu si le résultat est là.

Et je dis qu’à titre personnel j’ai pu constater l’efficacité de ce détournement d’attention du corporel au spirituel et que cela m’a permis de passer ce cap très difficile sans avoir recours à des médicaments dont je savais qu’ils n’auraient fait qu’entretenir le cercle vicieux qui s’était mis en place.

La douleur est une opportunité occasionnelle

Pourquoi ai-je cru que ce sujet pouvait présenter de l’intérêt pour d’autres que moi ? Si Socrate pensait que le daemon qui le torturait lui donnait la capacité d’améliorer sa philosophie et si Paul pensait que l’écharde que Dieu plantait dans sa chair l’aidait à développer son humilité, pour ma part et plus modestement, j’ai trouvé dans mes douleurs un moyen supplémentaire de consacrer du temps à mon avancement spirituel.
Ce n’est donc pas par volonté de glorification de ma pratique que je souhaite agir, car elle n’a rien qui le justifie, mais comme un simple témoignage d’une pratique qui m’a aidé dans un cheminement souvent chaotique et régulièrement ressenti comme plutôt lent.

J’ai découvert dans la douleur une opportunité occasionnelle de sortir d’une expérience mondaine désagréable et d’en faire un passage vers une expérience spirituelle positive. D’ailleurs, les cathares relataient un témoignage selon lequel le christ ayant proposé à ses apôtres d’émettre un vœu les concernant pour qu’il le leur accorde, avait répondu à leur demande unanime de les mettre à l’abri de toute souffrance : « Vous ne voudriez pas que le disciple soit mieux traité que son maître ? Mais je vous promets que de toutes les souffrances que vous auriez à endurer en mon nom, je vous supprimerai les plus difficiles et, la moins difficile je l’adoucirai tant qu’elle vous semblera supportable. » Est-ce pour cela que les cathares ne craignaient pas le bûcher, au point de refuser d’abjurer ? Je ne sais pas, mais je veux croire que la seule douleur qui me semblerait insurmontable serait celle de quitter la voie spirituelle qui, je l’espère, me mènera vers mon salut.

Alors oui ! Pour moi, sans jamais la rechercher, ce qui serait une forme de vanité, j’accepte l’écharde que ce monde plante dans ma chair, car à mes yeux elle participe un peu à me guider dans la voie qui mène au salut.

Guilhem de Carcassonne.

Lettre de Paul aux Hébreux – 11

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Lettre aux Hébreux

Chapitre 11

1 – La foi est la substance de ce qu’on espère, la preuve de ce qu’on ne voit pas.
2 – Elle valut en effet aux anciens le témoignage qu’ils ont reçu.

Mon analyse :
Ce chapitre va nous montrer à travers la Genèse et l’Exode que la foi fut au centre des préoccupations de ceux qui ont fait le Judaïsme.

3 – Par la foi, nous comprenons que les siècles sont produits par la parole de Dieu de sorte que ce qui se voit ne vient pas de ce qui paraît.
4 – Par la foi, Abel a offert à Dieu un meilleur sacrifice que Caïn et, à cause d’elle, il fut proclamé juste, Dieu lui-même attestant ses offrandes. À cause d’elle aussi, bien que mort, il parle encore.
5 – Par la foi, Hénoch fut transféré pour ne pas voir la mort et ne fut plus trouvé parce que Dieu l’avait transféré. Avant son transfert en effet, on avait attesté qu’il était au gré de Dieu.
6 – Or, sans foi, impossible d’être agréé. Pour approcher de Dieu, on doit croire qu’il est et qu’il paiera ceux qui le cherchent.
7 – Par la foi, Noé, averti de ce qui ne se voyait pas encore, craignit Dieu et, pour sauver sa maison, construisit l’arche par laquelle il condamnait le monde et héritait de la justice qui vient de la foi.
8 – Pair la foi, Abraham obéit à l’appel et partit pour le lieu dont il allait hériter. Il partit sans savoir où il allait.
9 – Par la foi, il séjourna en terre promise comme dans une terre étrangère et habita dans des abris avec Isaac et Jacob, cohéritiers de la même promesse.
10 – Il attendait en effet la ville qui a des fondations et dont Dieu est l’architecte et le bâtisseur.
11 – Par la foi aussi, Sara eut pouvoir d’enfanter malgré son grand âge parce qu’elle estima fidèle celui qui promettait.
12 – C’est pourquoi, d’un seul homme, qui était comme déjà mort, sont nés des hommes aussi nombreux que les étoiles du ciel, innombrables autant que le sable des rivages marins.

Mon analyse :
Tout d’abord c’est d’Abel à Abraham qu’est illustrée la puissance de la foi. Abel représente le peuple Hébreu alors que Caïn représente le peuple des plaines, les Cananéens. Adam est oublié puisqu’il a péché contre Dieu.

13 – Ils sont tous morts dans la foi sans avoir bénéficié des promesses, mais ils les ont vues et saluées de loin et ont avoué qu’ils étaient des étrangers et des passants sur la terre.
14 – Or ceux qui parlent ainsi montrent bien qu’ils cherchent une patrie.
15 – Et s’ils songeaient à celle d’où ils venaient, ils avaient le temps d’y retourner,
16 – mais voilà, ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte de s’appeler leur Dieu. Il leur a en effet préparé une ville.

Mon analyse :
L’auteur nous montre que ces personnages étaient conscient que rien en ce monde ne pouvait leur convenir et que leur patrie était céleste, comme celle qui descendra dans l’Apocalypse.

17 – Par la foi, Abraham, mis à l’épreuve, a offert Isaac. Ayant reçu les promesses, il offrit son fils unique
18 – dont on lui avait dit : C’est par Isaac que tu auras une semence de ton nom.
19 – Mais il compta que Dieu pouvait même le relever d’entre les morts. De là qu’il le recouvra et ce fut une parabole.
20 – Par la foi aussi, Isaac bénit Jacob et Ésaü en vue de l’avenir.
21 – Par la foi, Jacob mourant bénit chaque fils de Joseph et se prosterna sur le bout de son bâton.
22 – Par la foi, Joseph, à sa fin, mentionna l’exode des fils d’Israël et donna des ordres au sujet de ses ossements.
23 – Par la foi, les parents de Moïse, à sa naissance, le cachèrent trois mois parce qu’ils virent que l’enfant était agréable et ils ne craignirent pas l’ordre du roi.
24 – Par la foi, Moïse, devenu grand, renonça à passer pour fils de la fille de Pharaon ;
25 – il préféra le malheur du peuple de Dieu au plaisir temporaire du péché
26 – et estima plus l’opprobre du Christ que la richesse des trésors d’Égypte, car il regardait le paiement.
27 – Par la foi, il quitta l’Égypte sans craindre la fureur du roi, car il était ferme comme s’il voyait l’invisible.
28 – Par la foi, il fit la pâque et l’aspersion du sang pour que l’exterminateur ne touchât plus aux premiers-nés.
29 – Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, mais les Égyptiens qui s’y risquèrent furent engloutis.
30 – Par la foi, les murailles de Jéricho tombèrent quand on en eut fait le tour sept jours.
31 – Par la foi, la prostituée Rahab, ayant accueilli pacifiquement les espions, ne périt pas avec les indociles.

Mon analyse :
Si Abraham agit, y compris de façon paradoxale, en vue de la promesse d’une descendance, Isaac le sacrifié est lui le symbole de la promesse eschatologique : Si tu sacrifie ce que tu as de plus important, je t’en donnerai plus encore. Moïse illustre le renoncement aux promesses et au bonheur terrestre en vue d’un plus grand que fait pressentir la foi. Enfin, les événements sont cités sans explication jusqu’à la conquête de la terre d’Israël.

32 – Que dire encore ? car le temps me manquerait si je parlais de Gédéon, de Barac, de Samson, de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes.
33 – Par la foi, ils conquirent des royaumes, pratiquèrent la justice, obtinrent l’accomplissement des promesses, fermèrent la gueule des lions,
34 – éteignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant du sabre, surmontèrent leur faiblesse, furent vaillants à la guerre, repoussèrent l’assaut de l’étranger.
35 – Des femmes reçurent leurs morts ressuscités. Des torturés refusèrent la délivrance pour obtenir une résurrection meilleure.
36 – D’autres furent éprouvés de moqueries et de fouets ou de chaînes et de prison,
37 – furent lapidés, tourmentés, sciés, moururent sous le sabre, vagabondèrent en peau de mouton, en peau de chèvre, indigents, affligés, maltraités,
38 – eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts, dans les montagnes, dans les antres et les trous de la terre.

Mon analyse :
Enfin, c’est dans les Rois, les Juges et les Prophètes que nous sont proposés des exemples de foi invincible malgré les événements. D’abord ceux qui par la fois réussirent leur mission, puis ceux qui supportèrent la mort, les supplices et la captivité plutôt que de perdre la foi.

39 – Et tous reçurent témoignage de leur foi mais sans bénéficier de la promesse,
40 – car Dieu qui nous réservait mieux ne les a pas voulu parfaits sans nous.

Mon analyse :
La rupture avec le Judaïsme est notée dans le fait que la promesse faite autrefois n’est pas valable, puisque tous n’en ont pas bénéficié, mais surtout parce que aujourd’hui il y a mieux que la promesse, c’est-à-dire le salut assuré par Christ.

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Lettre de Paul aux Hébreux – 4

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Lettre aux Hébreux

Chapitre 4

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Lettre de Paul à Tite – 2

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Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
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Lettre à Tite

Chapitre 2

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Deuxième lettre de Paul à Timothée – 1

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Deuxième lettre à Timothée

Chapitre 1

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Première lettre de Paul à Timothée – 1

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Première lettre à Timothée

Chapitre 1

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Première lettre de Paul aux Thessaloniciens – 5

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Première lettre aux Thessaloniciens

Chapitre 5

1 – Quant aux temps et aux moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous écrive là-dessus.
2 – Car vous-mêmes vous savez exactement que le jour du Seigneur vient comme le voleur la nuit.
3 – Quand ils diront : paix et sécurité, alors la perdition sera soudain sur eux comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils n’échapperont pas.
4 – Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que le Jour vous surprenne comme un voleur :
5 – car vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour. Nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres ;
6 – ne dormons donc pas comme les autres ; au contraire, tenons-nous éveillés et sobres.

Mon analyse :
Après les avoir rassurés sur le sort de leurs morts, Paul veut rappeler aux Thessaloniciens qu’ils doivent être inquiets et vigilants pour eux-mêmes. En indiquant qu’ils ont déjà été éduqués de la fin des temps il marque sa confiance dans leur formation, mais il les met en garde contre le relâchement car le Chrétien doit être sans cesse en garde. En effet, la seconde parousie de Christ se fera de manière subite et imprévue. Il faut donc se tenir toujours prêt.

7 – Car ceux qui dorment, dorment la nuit ; et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit.
8 – Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtons la cuirasse de la foi et de la charité, et le casque de l’espérance du salut ;
9 – parce que Dieu ne nous a pas mis pour la colère mais pour l’acquisition du salut par notre seigneur Jésus Christ
10 – qui est mort pour nous, pour qu’éveillés ou endormis nous vivions ensemble avec lui.
11 – Aussi, exhortez-vous les uns les autres et bâtissez-vous l’un l’autre, comme vous faites.
12 – Nous vous demandons, frères, d’apprécier ceux qui se fatiguent parmi vous, qui vous mènent, dans le Seigneur, et qui vous avertissent,
13 – et de les estimer tant et plus, avec amour, à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous.
14 – Et nous vous exhortons, frères : avertissez les indisciplinés, réconfortez les timides, attachez-vous aux faibles, soyez généreux envers tous.
15 – Attention que personne ne rende le mal pour le mal ! Au contraire, recherchez toujours le bien, les uns envers les autres, et envers tous.
16 – Réjouissez-vous toujours ;
17 – priez sans cesse ;
18 – rendez grâces en tout, car c’est pour vous la volonté de Dieu dans le christ Jésus.
18 – N’éteignez pas l’Esprit ;
19 – ne méprisez pas les prophéties ;
20 – essayez tout, et gardez le bon ;
21 – abstenez-vous de toute espèce de mal.

Mon analyse :
Après la mise en garde vient le mode d’emploi qui convient pour mériter la grâce et le salut. C’est le même pour tout les Chrétiens et les Cathares en faisaient le centre de leur règle de justice et de vérité. L’entraide et le soutien y sont centraux.

22 – Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie tout entiers et que tout votre être, esprit, âme et corps, soit ardé irréprochable pour la venue de notre seigneur Jésus Christ.
23 – Celui qui vous appelle est fidèle et il le fera.
24 – Frères, priez aussi pour nous.
25 – Saluez d’un saint baiser tous les frères.
26 – Je vous en conjure par le Seigneur : que cette lettre soit lue à tous les frères.
27 – La grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous.

Mon analyse :
Même dans ses salutations finales Paul insiste sur la nécessité de se forger un état irréprochable en vue des temps derniers. On sent chez lui le sentiment de la proximité de la fin du monde.

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Lettre de Paul aux Philippiens – 3

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Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
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Lettre aux Philippiens

Chapitre 3

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Lettre de Paul aux Éphésiens – 2

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Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Lettre aux Éphésiens

Chapitre 2

1 – Et vous qui étiez morts des fautes et des péchés
2 – dans lesquels vous marchiez, jadis, selon le cours de ce monde et selon le chef du pouvoir de l’air, cet esprit qui opère maintenant parmi les fils de la désobéissance !
3 – Parmi eux, jadis, nous nous retournions tous dans les convoitises de notre chair, faisant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature enfants de colère, comme les autres ;

Mon analyse :
Paul s’adresse aux Éphésiens en rappelant leur passé récent de païens soumis à Satan et les compare aux Juifs dont il faisait partie, eux-mêmes pécheurs de leur côté.

4 – mais Dieu est riche en miséricorde et, à cause du grand amour dont il nous a aimés,
5 – nous qui étions morts de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ, car vous êtes sauvés par grâce,
6 – et il nous a relevés ensemble et fait asseoir ensemble aux cieux avec le christ Jésus,
7 – pour montrer dans les âges qui viennent l’extraordinaire richesse de sa grâce par sa prévenance envers nous dans le christ Jésus.
8 – Car vous êtes sauvés par grâce à travers la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ;
9 – cela ne vient pas des œuvres, personne ne pourra se vanter.
10 – Car nous sommes son ouvrage, créés dans le christ
Jésus pour les œuvres bonnes que Dieu a d’avance tenues
prêtes pour nous y faire marcher.

Mon analyse :
Maintenant il réunit Juifs et païens car dans la foi et l’amour de Dieu, il n’y a plus de différence puisque ce ne sont plus les comportements humains qui comptent mais la foi qui donne accès à la grâce.

11 – Souvenez-vous donc que jadis dans la chair vous étiez les nations, et dits prépucés par ceux qu’on dit circoncis, dans la chair et de main d’homme,
12 – et qu’en ce temps-là vous étiez sans christ, sans droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, et sans espérance, sans dieu au monde.
13 – Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches, par le sang du Christ.
14 – Car il est notre paix, lui qui des deux n’a plus fait qu’un et a rompu dans sa chair le mur de clôture, la haine,
15 – en abolissant la loi des commandements décrétés. De sorte qu’en faisant la paix il a, des cieux, créé un homme nouveau,
16 – il les a réconciliés tous deux en un seul corps pour Dieu, par la croix, en tuant par elle la haine.
17 – Et il est venu vous annoncer la paix, à vous qui étiez loin, la paix aussi à ceux qui étaient proches ;
18 – car par lui nous avons accès au Père, les uns et les
autres, dans un seul Esprit.
19 – Ainsi donc vous n’êtes plus des étrangers en séjour, vous êtes les concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu,
20 – bâtis sur la fondation des apôtres et des prophètes. Et la pierre d’angle est le christ Jésus lui-même.
21 – En lui tout bâtiment bien agencé s’élève en un sanctuaire saint, dans le Seigneur.
22 – En lui, vous aussi êtes bâtis ensemble en un domicile de Dieu, dans l’Esprit.

Mon analyse :
Et Paul insiste sur le fait que les païens, traités de prépucés par ceux qui se vantaient d’un signe physique détaché de Dieu, étaient à la marge de la société juive qui était la référence en Israël, sont maintenant au centre de tout, de même que les Juifs qui étaient déjà plus proches puisque monothéistes. Christ a donc réuni ceux qui étaient séparés de façon irrémédiable en abolissant la loi mosaïque et en faisant émerger l’homme nouveau en chacun. De ce fait désormais tous sont réunis en un seul Esprit.

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