Lettre de Paul aux Hébreux – 4

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Lettre aux Hébreux

Chapitre 4

1 – Donc, tant que reste offerte la promesse d’entrer dans son repos, craignons que l’un de vous ne pense arriver trop tard.
2 – L’avis nous est adressé comme à eux. Or il ne leur servit à rien d’entendre la parole, faute d’avoir ajouté foi à ce qu’ils entendaient.
3 – Nous les fidèles, nous entrons dans le repos selon qu’il a dit : Je l’ai juré dans ma colère : Ils n’entreront pas dans mon repos. Certes ses œuvres existaient depuis la fondation du monde.
4 – Il est dit, en effet, quelque part à propos du septième jour : Et le septième jour, Dieu se reposa de toutes ses œuvres.
5 – Et ici : Ils n’entreront pas dans mon repos.
6 – Puisqu’il reste donc à certains d’y entrer et que les premiers avisés n’y sont pas entrés faute d’obéissance,
7 – c’est qu’il établit encore un jour : aujourd’hui, quand, si longtemps après, il dit dans David ce qui vient d’être cité : Aujourd’hui si vous entendez sa voix n’endurcissez pas vos cœurs.
8 – Car il n’aurait pas parlé d’un autre jour si Josué leur avait donné le repos.
9 – Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu.
10 – Car quiconque entre dans son repos se repose de ses œuvres comme Dieu des siennes.
11 – Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos de peur que quelqu’un ne tombe à l’exemple de cette désobéissance.

Mon analyse :
L’auteur développe ici une proposition typiquement judéo-chrétienne et un peu surprenante. Les Juifs n’ont pas su profiter de l’offre de salut que Dieu leur fit dans le désert et furent privés de l’entrée en terre promise, à deux exceptions près (Caleb et Josué). Donc, la place est encore disponible, pour ceux qui veulent suivre sa voie, d’accéder à son repos, c’est-à-dire au salut. On sent une analyse un peu comptable d’un Dieu coléreux et qui sélectionne ses créatures. Assurément pas le Dieu des Cathares.

12 – Car la parole de Dieu est vivante, opérante et plus coupante qu’aucun sabre à deux tranchants. Elle pénètre jusqu’à la séparation de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles, et elle juge les pensées et les intentions des cœurs.
13 – II n’y a pas de créature qui lui soit cachée. Tout est
nu, dénudé aux yeux de celui à qui nous devons compte.

Mon analyse :
La parole de Dieu (le Verbe) est personnifiée afin de montrer que rien ne peut lui échapper.

14 – Puisque nous avons un suprême grand prêtre qui a traversé les cieux, Jésus le fils de Dieu, c’est à nous de l’avouer.
15 – Car notre grand prêtre n’est pas incapable de compatir à nos faiblesses, lui qui a tout éprouvé comme nous sauf le péché.
16 – Approchons-nous donc du trône de la grâce avec franchise pour recevoir miséricorde et trouver la grâce d’être secourus au bon moment.

Mon analyse :
Christ est rappelé comme notre guide privilégié car seul capable de comprendre nos faiblesses.

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