Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.
Lettre à Tite
Chapitre 2
1 – Mais toi, dis ce qui convient à la saine doctrine.
2 – Que les vieillards soient sobres, graves, pleins de bon sens, et sains dans la foi, la charité et la résistance.
3 – Que de même les vieilles femmes aient un maintien de saintes personnes ; qu’elles ne soient ni dénigreuses ni asservies aux excès de vin, mais de bon conseil
4 – pour donner aux jeunes le sens de l’amour conjugal et de l’amour maternel ;
5 – et de bon sens, pures, ménagères, bonnes, et soumises à leur mari, pour que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée.
Mon analyse :
S’il est classique à l’époque que les vieillards — hommes de plus de cinquante ans — soient considérés comme des exemples, il est typique aux communautés chrétiennes de valoriser également les vielles femmes qui sont d’ordinaire marginalisées dans la société de l’époque.
6 – Exhorte de même les jeunes gens à être de bon sens
7 – en tout, en leur donnant l’exemple de tes bonnes œuvres : intégrité dans l’enseignement, gravité,
8 – parole saine et hors de blâme, pour que celui qui est contre soit couvert de confusion de n’avoir rien de mal à dire de nous.
9 – Que les esclaves soient soumis en tout à leurs maîtres, qu’ils soient agréables, qu’ils ne contredisent pas,
10 – ne détournent rien, montrent au contraire une totale
bonne foi, pour faire honneur en tout à l’enseignement
de Dieu notre sauveur.
11 – Car la grâce de Dieu s’est manifestée salutaire à
tous les hommes,
12 – nous formant à renier l’impiété et les convoitises mondaines, pour vivre avec bon sens, justice et piété dans l’âge présent,
13 – en attendant la magnifique espérance, la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et sauveur Jésus Christ,
14 – qui s’est donné pour nous afin de nous racheter de toute iniquité, et de purifier un peuple qui soit le sien, zélé pour les bonnes œuvres.
15 – Dis cela, et exhorte, prouve coupable, avec toute autorité. Que personne ne te méprise !
Mon analyse :
De même, sans remettre en cause l’ordre social envers les serviteurs, la promesse du salut étendue aux esclaves est une révolution pour l’époque.