7e Dimanche de Pâques

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 7e Dimanche de Pâques

1re lecture :

Actes des apôtres : 1, 12-14

12 – Ils retournèrent alors à Jérusalem, venant du mont dit des Oliviers, qui est proche et à un chemin de sabbat de Jérusalem.
13 – Quand ils furent entrés, ils montèrent à l’étage du haut où ils séjournaient. Il y avait Pierre et Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélémy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélé et Jude frère de Jacques.
14 – Ils étaient tous unanimes et assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, la mère de Jésus, et ses frères.

Mon commentaire :
Ce prélude montre la rassemblement des apôtres et des proches restant avant la réorganisation du groupe décapité.

Psaumes : 27 (Vulgate 26), 1, 4, 7-8

Prière confiante du juste exposé aux attaques des ennemis.
1 – De David. Iahvé est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je peur ? Iahvé est le refuge de ma vie : par qui serai-je effrayé ?
4 – La seule chose que j’ai demandée à Iahvé, celle que je recherche, c’est d’habiter dans la Maison de Iahvé, tous les jours de ma vie, pour contempler la douceur de Iahvé et pour avoir soin de son Temple.
7 – Entends ma voix, Iahvé, je crie : aie pitié de moi et réponds-moi !
8 – De toi mon cœur a dit : Recherche sa face ! je recherche ta face, Iahvé !

Mon commentaire :
Cette profession de foi n’est pas critiquable en soi, mais elle ne suffit pas à conduire au salut. La recherche de la face de Iahvé est une manière de demander des preuves du soutien du Dieu des juifs. Le catharisme prescrit, non pas de demander des preuves à Dieu, mais de faire notre possible pour suivre la règle de justice et de vérité afin de mériter notre salut.

2e lecture :

Première lettre de Pierre : 4, 13-16

13 – mais réjouissez-vous d’avoir part aux souffrances du Christ pour exulter de joie au dévoilement de sa gloire.
14 – Vous êtes magnifiques si on vous injurie pour le nom du Christ, car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous.
15 – Mais qu’aucun de vous ne souffre comme meurtrier, voleur, malfaiteur ou espion.
16 – Au contraire, s’il souffre comme chrétien, qu’il n’ait pas honte et que, par ce nom, il glorifie Dieu.

Mon commentaire :
Ce passage met en avant la nécessité de vivre dans la foi et de ne pas craindre les vicissitudes dues à notre choix. Cependant la patte judéo-chrétienne transparaît dans l’appel à la fierté de souffrir (martyre ?) et la sélection entre les bons et les mauvais qui a un relent de vanité.

Évangile selon Jean : 17, 1b-11a

1 – Jésus, après ces paroles, leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils pour que ton Fils te glorifie
2 – et que, selon le pouvoir que tu lui as donné sur toute chair, il donne la vie éternelle à tous ceux qui tu lui as donnés.
3 – Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul Dieu véritable et ton envoyé Jésus Christ.
4 – Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai fini l’œuvre que tu m’as donnée à faire.

Mon commentaire :
Jésus fait rapport de sa mission qui était de venir dans le monde charnel pour y éveiller ceux sur qui s’exerce son pouvoir, c’est-à-dire ceux qui sont désignés par le père. Son travail est terminé ici-bas et il se déclare prêt à rentrer.

5 – Maintenant, Père, glorifie-moi chez toi de la gloire que j’avais chez toi avant que le monde fût.
6 – J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
7 – Maintenant ils savent que tout ce que tu m’as donné est de toi,
8 – car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues, et ils ont su vraiment que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
9 – Je prie pour eux. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi,
10 – Tout ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux.
11 – Je ne suis plus dans le monde, mais ils sont dans le monde et moi, je viens à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, pour qu’ils soient un comme nous.

Mon commentaire :
Pour le cas où le terme « chair » des versets précédents aurait pu faire douter, Jésus clarifie clairement ce qui relève de Dieu et ce qui relève du monde. Il n’est pas venu sauver le monde, qui est irréversiblement condamné, mais la part divine qui y est maintenue prisonnière.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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