Œcuménisme et humilité
Le catharisme est-il soluble dans la modernité ?
Le catharisme est-il soluble dans la modernité ?
L’actualité récente m’amène à faire comme tout le monde, c’est-à-dire à m’exprimer à chaud sur l’information. Il faut dire qu’elle est parfois convergente l’information. Et cette convergence me pousse à réfléchir, non pas pour apporter une vérité que je voudrais absolue, mais pour essayer de mettre en perspective certains éléments marquant de notre société vis à vis de problématiques religieuses qu’ils mettent à mal.
Dans sa décrépitude de plus en plus affirmée, notre monde ne lasse pas de m’interpeler. D’un côté nous voyons de plus en plus de nos contemporains venir mourir sous nos fenêtres pour ne pas mourir loin des caméras de télévisions, seules aptes à mobiliser nos égoïsmes repus. De l’autre, nous voyons des recherches qui tendent à nous rendre immortels, du moins si nous en avons les moyens financiers. Que penser de tout cela ? Est-ce une situation naturelle, une forme de sélection naturelle ou bien, ne pourrait-on pas y voir une progression du Mal qui domine ce monde ?
Ce qui caractérise notre monde
Depuis plusieurs mois déjà, nous sommes confrontés à une situation de souffrance extrême impliquant un jeune homme en coma végétatif, sa famille qui se déchire de façon inextricable et les soignants qui sont amenés à exprimer leur point de vue contradictoire. Ce jeune homme aurait exprimé verbalement son désir de ne pas subir une vie privée de communication extérieure mais ne l'aurait jamais formalisé de façon suffisamment claire pour lever tout doute. Ses parents affirment donc qu'il ne l'a pas fait et prennent sa résistance à une première tentative de suppression de son alimentation pour une preuve de son désir de vie. Sa femme elle, affirme qu'il a clairement exprimé ce choix de mort. En clair, il est impossible aujourd'hui de choisir de ce point de vue.
La résurgence cathare, initiée par Yves Maris et portée par les travaux historiques, notamment de Jean Duvernoy, a connu une mise en œuvre particulière, liée à ses objectifs. Aujourd'hui il convient de remettre les choses à plat pour en finir avec les quiproquos provoqués par ce choix initial.
Dans ce film de 1978, une jeune patiente fait le douloureux apprentissage que nécessite le fait de passer de son univers fantasmé à la réalité. Sous la bienveillante et patiente houlette de sa thérapeute elle va, pas à pas, faire cet effort et rejoindre la réalité.
Le croyant et, bien entendu le novice et le Bon-Chrétien, refuse toute forme de violence envers les autres, ce qui incluse le monde animal. Certes cet objectif est utopique car notre nature humaine, intimement liée à divers écosystèmes, nous pousse obligatoirement à commettre involontairement des violences envers certains éléments relevant du monde animal, ne serait-ce que pour éviter de nous tuer nous-même. Car la non-violence ne doit pas devenir un extrémisme qui causerait des torts encore plus graves au motif d'en éviter certains qui sont programmés dans le fonctionnement naturel de ce monde malin.
En relisant un passage d'une entrevue entre un journaliste et une historienne m'est venue l'idée d'exprimer ma réflexion personnelle sur le concept de croyance religieuse et d'athéisme.
Le 16 mars à Montségur entre 220 et 225 Bons-Chrétiens, dont une bonne vingtaine récemment consolés — c'est-à-dire ayant reçu le baptême d'esprit par imposition des mains — étaient arrachés de ce lieu qui avait été leur dernier refuge pendant le plus long siège qu'a jamais connu la croisade contre les albigeois. Ils sont conduits au pied du pog où ils défilent devant des clercs catholiques qui leur intiment l'ordre de renier leur foi et, suite à leur refus, ils sont conduits devant un vaste enclos cerné de pieux et rempli de paille enflammée dans lequel ils sont contraints de se jeter après avoir gravi de force une courte échelle.