28e dimanche du temps ordinaire

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 28e dimanche du temps ordinaire

1re lecture :

Deuxième livre des rois : 5, 14-17

14 – II descendit donc et plongea sept fois dans le Jourdain, suivant la parole de l’homme de Dieu. Sa chair redevint comme la chair d’un petit garçon et il fut purifié.
15 – Alors il revint vers l’homme de Dieu, lui et toute sa suite, il vint s’arrêter devant lui et dit : « Voici donc que je sais que par toute la terre il n’y a de Dieu qu’en Israël. Et maintenant daigne accepter un présent de la part de ton serviteur. »
16 – Mais Élisée dit : « Par la vie de Iahvé devant qui je me tiens, je n’accepterai pas ». L’autre le pressa d’accepter, mais il refusa.
17 – Alors Naaman dit : « Va pour non ! Mais qu’on daigne du moins donner à ton serviteur de la terre, de quoi charger une paire de mulets, car ton serviteur ne fera plus désormais de sacrifice ni d’holocauste à d’autres dieux qu’à Iahvé.

Mon commentaire
Naaman, général du roi Aram (Araméens), vient voir le roi d’Israël, car il a entendu dire que Iahvé pouvait guérir les maux du corps. Il espère ainsi être délivré de sa lèpre. Élisée, le prophète juif, le guérit indirectement en l’envoyant se baigner. Naaman veut le rétribuer et devant son refus, il détourne sa générosité sur son serviteur. On le voit, le rapport à Iahvé est toujours orienté vers un bénéfice direct. Seul Élisée sait ne pas profiter d’un pouvoir qui n’est pas le sien.

Psaumes : 98 (Vulgate 97), 1, 2-3ab, 3cd-4

Iahvé triomphant va juger le monde
1 – Psaume. Chantez à Iahvé un chant nouveau, car il a fait des merveilles. Sa droite l’a secouru et son bras de sainteté [l’a aidé].
2 – Iahvé a fait connaître son salut, aux yeux des nations il a révélé sa justice,
3 – il s’est souvenu de sa grâce et de sa fidélité envers la maison d’Israël. Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu.
4 – Acclamez Iahvé, toute la terre, exaltez-vous, criez de joie et psalmodiez,

Mon commentaire :
Ce texte vient en quelque sorte en complément du précédent. Cette fois, l’espoir s’est concrétisé et le peuple élu chante les louanges du Dieu qui les a favorisés. Là encore c’est le bénéfice direct qui est attendu et qui vaut les louanges du peuple.

2e lecture :

Deuxième lettre de Paul à Timothée : 2, 8-13

8 – Souviens-toi de Jésus Christ, relevé d’entre les morts, né de la semence de David, selon mon évangile
9 – pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas liée.
10 – C’est pourquoi je supporte tout, à cause des élus, pour qu’eux aussi rencontrent le salut qui est dans le christ Jésus, avec la gloire, éternelle.
11 – C’est une parole fidèle, que si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ;
12 – si nous supportons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ;
13 – et si nous sommes de mauvaise foi, il demeure fidèle, car il ne peut pas se renier.

Mon commentaire :
Timothée est destiné à une poursuite de l’œuvre didactique et il doit, pour cela, se donner tout entier à son travail. Dès lors il en retirera les fruits. Le verset 8 est judaïsé par la mention de la lignée de David. Timothée est invité à la rigueur et à la souffrance pour rester fidèle à la prédication de Paul. Nous aussi nous devons concentrer sur notre objectif, le catharisme et ne pas nous laisser distraire par d’autres sujet, car nous n’avons pas trop du temps qu’il nous reste à vivre pour cheminer correctement.

Évangile selon Luc : 17, 11-19

11 – Comme il se rendait à Jérusalem, il passait entre la Samarie et la Galilée.
12 – Et à l’entrée d’un bourg dix lépreux vinrent au-devant de lui et se tinrent à distance.
13 – Ils élevèrent la voix et dirent Jésus, maître, aie pitié de nous !
14 – À cette vue il leur dit : Allez-vous montrer aux prêtres. Et pendant qu’ils s’en allaient, ils furent purifiés.
15 – L’un d’eux, dès qu’il se vit guéri, retourna en glorifiant Dieu à grande voix,
16 – tomba sur la face aux pieds de Jésus et le remercia. C’était un Samaritain.
17 – Jésus dit à part : Est-ce que les dix n’ont pas été purifiés ? Où sont les neuf autres ?
18 – On n’a donc trouvé que cet étranger pour retourner rendre gloire à Dieu ?
19 – Et il lui dit : Lève-toi et va ! ta foi t’a sauvé.

Mon commentaire :
Ces dix lépreux que Jésus guérit sans même les approcher sont envoyés au prêtre car il est le seul à pouvoir valider leur guérison. Le Samaritain lui a ressenti le besoin de remercier Jésus mais pas les neuf autres, qu’on imagine juifs, car il a compris que c’est par Jésus qu’est intervenu le salut divin. Luc veut nous dire que la reconnaissance de la parole divine viendra plus facilement des étrangers au judaïsme, comme l’est le Samaritain — qui est un hérétique du point de vue juif — que des juifs eux-mêmes. C’est une validation de la prédication de Paul.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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