croisade contre les albigeois

Du site de la bataille de Castelnaudary (1211)

5-1-Histoire du catharisme
111 vue(s)

Du site de la bataille de Castelnaudary (1211)

La question de la localisation

La bataille de Castelnaudary est un épisode bien documenté, de la croisade contre les cathares. Cependant, bien que les chroniques donnent de significatifs détails, ceux-ci n’ont pas permis, jusqu’à présent, de correctement situer le lieu où elle s’est déroulée. Après étude approfondie des textes, lecture attentive des cartes, observations sur le terrain et réflexions, voici une tentative de localiser avec exactitude cet événement qui aurait pu être un tournant de la guerre contre les Albigeois.

Contexte

1211, après que Simon de Montfort ait abandonné le siège de Toulouse et se soit retiré à Carcassonne (11), les occitans passent à l’offensive. Le champion catholique, décide alors par choix tactique de venir se laisser enfermer à Castelnaudary (11), espérant ainsi attirer l’armée des comtes de Toulouse et de Foix pour mieux la fixer et l’anéantir grâce aux renforts venus de l’extérieur. Cependant, l’immense ost des méridionaux approchant, Simon de Montfort l’attendant dans la ville, le pays alentour alors sous domination française se rebelle et revient dans le giron occitan. Isolé le comte français n’attend plus son salut que des renforts qu’il a demandé avec force.

Quand deux colonnes n’en font plus qu’une

Alors que le siège est bien engagé, que les machines de guerre ont déjà lancé leurs boulets, que le faubourg sud a changé de mains à deux reprises, Simon de Montfort attend, avec la plus grande impatience les renforts désirés. Ceux-ci sont constitués d’un convoi de ravitaillement venant de Carcassonne et de troupes (chevaliers, sergents) arrivant du Tarn.

La colonne, menée par le Maréchal Bouchard de Marly, ne pouvant venir en droite ligne de Lavaur (81) à Castelnaudary afin d’éviter la région soulevée, se dirige plutôt, après un passage par Castres (81), vers Saissac (11) alors possession de son commandant.

Le convoi quant à lui, devra venir directement de Carcassonne et se rendre en la cité chaurienne (Castelnaudary), au plus vite.

Pour mieux résister à de possibles attaques, l’escadron tarnais et le charroi devront se confondre et ne former qu’une seule et même forte colonne.

Comme indiqué par Eugène Martin-Chabot : « De Saissac ils [donc le groupe de Bouchard de Marly] rejoignirent la grande route de Carcassonne à Castelnaudary, vers son milieu… »,[1] afin de se rendre au lieu de jonction.

Après étude des cartes (Géoportail), on constate que le lieu-dit La Leude est à peu-près à équidistance de Carcassonne et de Castelnaudary sur la D6113 (ancienne route Nationale 113)[2].

Pour gagner ce point, le « détachement Marly », depuis Saissac, va dévaler la montagne par chemins et sentiers jusqu’au moulin du pont (actuellement commune de Cenne-Monestiés dans l’Aude), puis après avoir longé le cours du Lampy par sa rive gauche et traversé ce dernier à Saint-Martin-le-Viel (11), devra descendre par les coteaux se trouvant au Sud de cette localité[3].

Le convoi de ravitaillement, quant à lui, parti de la cité[4], après avoir traversé l’Aude par le pont de bois ancêtre du pont en pierre qui verra le jour au début du XIVe (appelé aujourd’hui le Pont vieux[5]), suit l’antique voie romaine jusqu’à Villesèquelande (11), où il bifurque pour passer par Saint-Eulalie (11) puis Alzonne (11)[6].

La jonction ne doit certainement rien au hasard, elle a été organisée et permise grâce à la célérité des messagers.

Le rassemblement effectué, la colonne reprend ainsi la route en direction de Castelnaudary sous le commandement du Maréchal de Marly. Le convoi et son escorte cheminent alors vers le village de Villepinte (11), à la sortie duquel ils se dirigent sur Lasbordes (11) où ils arrivent en fin d’après-midi. Comme il est trop tard pour rallier Castelnaudary, c’est donc à l’abri des murs de cette localité que les troupes de renfort, le charroi de ravitaillement et son escorte font étape pour la nuit[7]. Le trajet du lendemain sera des plus périlleux.

La Bataille

Informé de l’arrivée des secours, le comte de Foix s’apprête à intercepter ceux-ci dans la campagne lauragaise. Bouchard de Marly s’attend quant à lui à devoir combattre pour pouvoir mener le convoi à bon port. L’affrontement est inéluctable. Tandis que Raimond-Roger de Foix guette l’arrivée des croisés depuis le château de Saint-Martin-Lalande (11) dont il s’est rendu maître[8], Simon de Montfort envoi une quarantaine de chevaliers renforcer le convoi attendu. Averti de la manœuvre du chef de l’ost catholique, le seigneur de Foix quitte alors aussitôt la place lalandaise et s’en va quérir des troupes supplémentaires à l’armée occitane campant à Castelnaudary[9].

Ainsi, en cette journée cruciale, de bon matin après avoir entendu la messe, les croisés sortis de Lasbordes s’avancent prudemment « rangés par la plaine »[10], (Photo A) vers Saint-Martin-Lalande et la ville assiégée. Les renforts ne pouvant entrer dans le castrum chaurien par la porte de la Baffe condamnée par les troupes occitanes, seront donc obligés d’entrer par la porte Saint-Antoine, située au Nord-Est de la cité[11]. Ayant été prévenu, le comte de Foix, que Montfort surveillant l’arrivée du convoi à la susdite porte vit passer[12], sort du camp toulousain et « se poste aussitôt avec sa troupe, le long d’une colline[13] » (Photos B et C). Pendant que « Bouchard arrivait avec ces gens, en bon ordre. Ceux du comte de Foix les aperçurent, comme eux même virent le comte [de Foix] aux aguets. » puis « Pour ce qui est du comte de Foix, au moment où il s’approcha des nôtres, il réunit en un seul les trois corps qu’il avait formés à son départ[14]. ». Dès lors, flèches et javelots se mettent à pleuvoir, puis le choc se produit entre le bloc occitan et le convoi des secours. Aussitôt les cris de guerre retentissent parmi le fracas des armes. L’accrochage est des plus sévères. Alors, sortant d’un taillis[15] Guiraud de Pépieux le fier chevalier occitan transperce d’une lance un breton qui tombe mort sans confession, nous dit la chanson. Témoins de la scène, les croisés furieux, redoublent d’ardeur dans la lutte[16]. Cependant ne parvenant pas à percer les rangs occitans, afin de les déborder, « Les français éperonnent comme de vrais barons, poussant en avant tant qu’ils peuvent, sur le penchant d’une vallée. » en direction de la plaine, déplaçant l’épicentre de la bataille jusqu’à la voie romaine[17] (Photos D et E). Les français font alors « Là, en cette route par où on va à Montréal »[18] (Photo F) un grand massacre de routiers toulousains, au cours duquel un des fils du châtelain de Lavaur, atteint d’une flèche trouve la mort[19]. En cet instant, « Monseigneur de Bouchart éperonne comme je vous ai dit par la route »[20] s’efforçant à nouveau d’avancer vers Castelnaudary par ladite voie, mais se heurte toujours au fort contingent occitan qui lui interdit le passage. Le combat est particulièrement violent, en témoignent, les morts et les blessés, les lances brisées, les boucliers fendus et les chevaux errants, « là où la place est belle et longue et la campagne est rase[21] ». Il faut dire pour preuve, qu’en ces brûlants moments, Martin Algaï et ses hommes, à la solde des français, sous le prétexte de poursuivre des routiers, se sont éloignés du théâtre meurtrier. Quant à l’évêque de Cahors et ses compagnons, rien d’étonnant à ce qu’en rebroussant l’antique route, ils se soient enfuis en direction de Fanjeaux. Impuissantes, les troupes de Bouchart de Marly sont obligées de rompre le combat et d’abandonner le convoi. Le comte de Foix, pensant avoir remporté la victoire, observe l’ennemi se replier au loin après l’avoir laissé s’enfuir. Cependant, Simon de Montfort ayant appris[22] le revers du Maréchal et la perte du charroi, décide d’aller sauver ce qui peut encore l’être. Alors, sortant de Castelnaudary toutes bannières déployées, le comte et ses chevaliers surgissent par « le chemin battu[23] » sur le lieu de l’engagement. Pris par surprise, un grand nombre de routiers occupés à piller les charriots de ravitaillement sont massacrés ou faits prisonniers. Raimond-Roger de Foix, son fils, et ses valeureux compagnons, parviennent toutefois à faire face, aux hommes de Montfort et aux gens de Marly réunis. S’engage alors un terrible combat, où le comte de Foix assène de si rudes coups qu’il en brise son épée. Son fils, les chevaliers Porada et Isarn de Puylaurens font aussi de grands ravages chez les français. De part et d’autre nombreux sont les tués, tels les fils du châtelain de Lavaur.

Puis, après avoir longtemps bataillé, les occitans, chancelants, parviennent cependant à s’extraire de la mêlée et à rallier leur camp, faisant ainsi dire aux chroniqueurs que Simon de Montfort après avoir mis le comte de Foix en fuite, est le grand vainqueur de l’affrontement.

Conclusion

La localisation du lieu de la bataille a été permise grâce la découverte d’une information essentielle — le positionnement des troupes du comte de Foix le long de la Bosse de Montmer (voir note n°13) — et la mise en relation d’indices présents dans les chroniques, avec celle-ci. Ainsi, au regard de l’ensemble des éléments (texte et photos), il semble qu’on pourrait avancer que la bataille s’est bien déroulée entre la colline de Montmer et l’actuel domaine de Donadéry, à environ 2 kms à vol d’oiseau, au Sud-Est de la ville Castelnaudary, (Photo G) et non pas entre Lasbordes et Saint-Martin-Lalande comme il est souvent affirmé par ailleurs[24].

© Bruno Joulia le 15/01/2025.


[1] Chanson de la croisade Albigeoise, éditée et traduite du provençal par Eugène Martin-Chabot Vol.1/3 Paris Société d’Edition Les belles Lettres 1960, page 217 :

  1. « De Saissac, ils rejoignent la grand’route de Carcassonne à Castelnaudary, vers son milieu.». Il est à noter que cette traduction de la canso est la seule à donner cette précision, en bas de page.

[2] D’autres auteurs placent la jonction à des endroits différents.

[3] Itinéraire purement hypothétique.

[4] La ville basse (ou bastide Saint-Louis), qui se situe sur la rive gauche de l’Aude n’existait pas encore, elle ne sera érigée qu’à partir du milieu du XIIIe siècle.

[5] Ce pont, construit en une dizaine d’années, devait être en bois. Jacques-Alphonse Mahul a fait remarquer que le pont dont parle cet acte devait être le Pont du moulin du roi qui se trouvait sur l’ancien bras de l’Aude. La croisade des albigeois a dû entraîner la destruction de ce pont [quand ?]

[6] Trajet incertain. Cependant cela semble être (au XIIIème siècle) l’itinéraire le plus direct pour se rendre depuis la cité de Carcassonne au lieu-dit La Leude. À ceux qui douteraient d’une route parallèle au Nord de la voie romaine, il peut être répondu qu’on ne peut sérieusement envisager qu’il n’y ait pas eu, même au Moyen-âge, de liaison entre Alzonne et Villepinte. Villepinte est une étape systématiquement mentionnée sur les itinéraires routiers du XIVe au XVIIe siècle.

[7] « Sans doute ralentis par le convoi, les deux détachements firent étape là, [sans précision du lieu] à deux lieues à peine de Castelnaudary, qu’ils comptaient gagner le lendemain. ». L’Épopée cathare, tome 1, 1198-1212 l’invasion, éditions Privat, mai 1992, page 444. Mesure grossière sur le site Géoportail, Castelnaudary-Lasbordes = 7,5 Kms. Soit environ deux lieues. La lieue métrique française vaut exactement 4 kms. La région étant soulevée le convoi ne pouvait prendre le risque de bivouaquer en rase-campagne.

[8] « Cependant le très-perfide comte de Foix s’était saisi d’un certain château appartenant à Bouchard de Marly, près Castelnaudary, à l’orient et vers Carcassonne, qu’on nomme Saint-Martin […] » Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) par Pierre de Vaulx-Cernay, traduit par M. Guizot, Paris, chez J.-L.-J. Brière Libraire, 1824, page 167.

[9] « Le comte de Foix, instruit du renfort que le nôtre avait envoyé à ses gens, quitta Saint-Martin, et retourna à l’armée pour y prendre des soldats […] ». Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) par Pierre de Vaulx-Cernay, traduit par M. Guizot, Paris, chez J.-L.-J. Brière Libraire, 1824, page 169.

[10] « rangés par la plaine » La chanson de la croisade contre les Albigeois. Tome 2, Traduction et table, commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme ; édités et traduits pour la société d’histoire de France par Paul Meyer, Paris Librairie Renouard, 1879, page 115. Autrement dit le plateau ou du moins la large crête qui se trouve entre Lasbordes et la Bosse de Montmer (commune de Castelnaudary).

[11] « Raymond VI, […] fit camper son armée […] dans les prairies voisines de la ville […] », à proximité de la porte de la Baffe, aujourd’hui recouvertes par le Grand Bassin du canal du Midi. Voir le plan de Castelnaudary au moyen-âge dans : Notice historique sur Castelnaudary et le Lauragais par Léon Clos, Edouard Privat, Toulouse, 1880.

[12] « Cependant le comte Simon, qui, ce jour-là, s’était posté devant les portes de Castelnaudary, et attendait avec grande inquiétude ses chevaliers, lorsqu’il vit l’autre [le comte de Foix] partir en hâte pour tomber sur eux […] ». Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) par Pierre de Vaulx-Cernay, traduit par M. Guizot, Paris, chez J.-L.-J. Brière Libraire, 1824, page 170. Il est à préciser qu’en 1211, la route Lasbordes-Castelnaudary aboutissait directement à la porte Saint-Antoine. C’est la raison pour laquelle Simon de Montfort guettait l’arrivée des renforts depuis celle-ci.

[13] « (Lorsque) le comte de Foix (l’apprend), il sort aussitôt, — avec toute sa troupe, le long d’une colline » vers 2050 et 2051 Histoire de la croisade contre les hérétiques albigeois écrite en vers provençaux par un poète contemporain. Série 1, trad. et publ. par M. C. Fauriel, Paris Imprimerie Royale 1837, page 147. « Lorsque le comte de Foix l’apprend, il se poste aussitôt avec sa troupe, le long d’une colline » Fauriel (Claude). Bataille de Castelnaudary (pages 86 à 93) dans la Chronique de maitre Guillaume de Puylaurens (1202-1272) traduite du latin par Charles Lagarde, Béziers, Imprimerie de J. Delpech 1864, page 87. La seule colline (hormis Pech-Redon, mais qui n’est qu’un tertre) se trouvant sur le trajet Lasbordes-Castelnaudary est la Bosse de Montmer (carte géoportail). Mary Lafon traduit (1868), quant à lui, les vers de la Canso relatant le fait comme suit : « Mais le comte Foix se coule doucement tout le long du coteau qui forme le penchant ». Les traductions postérieures, elles, nous parlent d’un défilé (Paul Meyer) et d’un chemin creux (Eugène Martin-Chabot), autrement dit la route Lasbordes-Castelnaudary.

[14] Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) par Pierre de Vaulx-Cernay, traduit par M. Guizot, Paris, chez J.-L.-J. Brière Libraire, 1824, page 171.

[15] « … il trouva un compagnon de Bouchard, un Breton, au milieu du chemin, au sortir d’un petit bois… ». La chanson de la croisade contre les Albigeois. Tome 2, Traduction et table, commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme ; édités et traduits pour la société d’histoire de France par Paul Meyer, Paris Librairie Renouard, 1879, page 117. La Bosse de Montmer, est aujourd’hui occupée dans sa partie basse par des habitations, elle devait être en 1211, boisée du sommet à la route.

[16] « À cette vue, les Français furent très-irrités ; ils courent à la rescousse, irrités comme des lions, et comme vaillants guerriers » Ibid., page 117.

[17] « Les français éperonnent comme de vrais barons, poussant en avant tant qu’ils peuvent, sur le penchant d’une vallée. » Ibid., page 117. « Le penchant d’une vallée » est la pente de la colline de Montmer, qui se poursuit vers la plaine (où coule le Tréboul), au Sud de la route Castelnaudary-Lasbordes. La voie romaine se situe à environ 850 mètres (mesuré sur le site Géoportail) à vol d’oiseau de la route Castelnaudary-Lasbordes, entre cette dernière et le cours du Tréboul.

[18] « Là en cette route par où on va à Montréal, tous ensemble ils frappent sur les routiers des épées tranchantes, tellement qu’ils leurs font grand mal. ». Ibid. pages 117 et 118. La route dont il est parlé ne peut être que la voie romaine (l’actuelle D33). La portion de la D6113 Villepinte-Castelnaudary ainsi que la partie de la D623 Castelnaudary-Villasavary-carrefour de Prouilhe, ne figurent pas sur la carte de Cassini (1756 – 1815). On peut également constater que l’ancienne voie romaine d’Aquitaine n’apparaît pas non plus sur cette même carte, sans doute tombée en désuétude au fil du temps, devenue simple chemin, elle n’était plus assez importante pour qu’on représente son tracé.

[19] Michel Roquebert, place cette péripétie, après l’arrivée de Simon de Montfort sur le lieu de la bataille (l’Épopée Cathare, tome 1, Privat, 1992, page 446).

[20] C’est Guillaume de Tudèle, le premier des deux auteurs de la Canso, qui « parle ». La chanson de la croisade contre les Albigeois. Tome 2, Traduction et table, commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme ; édités et traduits pour la société d’histoire de France par Paul Meyer, Paris Librairie Renouard, 1879, page 118.

[21] « la place est belle et longue et la campagne est rase ». Ibid. page 119. Sans aucun doute la vaste plaine s’étendant de Castelnaudary à Carcassonne.

[22] Non pas appris, mais vu pour Michel Roquebert, car l’historien nous dit : « Montfort posté sur une tour de guet ne perdait rien des phases de la lutte. ». [Information tirée de la chronique de Guillaume de Puylaurens]. L’Épopée cathare, tome 1, 1198-1212 l’invasion, éditions Privat, mai 1992, page 445. Ceci est impossible si l’on situe la bataille entre Saint-Martin-Lalande et Lasbordes. On ne voit pas Castelnaudary depuis le lieu, aujourd’hui indiqué, des combats !

[23] « le chemin battu » La chanson de la croisade contre les Albigeois. Tome 2, Traduction et table, commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme ; édités et traduits pour la société d’histoire de France par Paul Meyer, Paris Librairie Renouard, 1879, page 121. Très certainement la voie romaine. Les surfaces des voies étaient constituées de terre et de sable (via terrana), le plus souvent de graviers ou de graviers enrobés de béton (via glarea strata). On s’éloigne de l’image d’Épinal des voies pavées ou dallées (via lapide strata) onéreuses qui représentent sans doute moins d’1% des voies en Gaule.

[24] Depuis 2011, près du Pech Redon (Lasbordes), un panneau didactique signale le lieu de la bataille.

Guiraud de Pépieux.

5-1-Histoire du catharisme
169 vue(s)

Guiraud de Pépieux.

Les faits d’armes d’un chevalier faydit méconnu

Bien que Guiraud de Pépieux descende d’une longue lignée nobiliaire, il n’en demeure pas moins une figure peu connue. Personnage secondaire dans l’histoire de la croisade contre les Albigeois, il y apparaît cependant comme un farouche et opiniâtre résistant à l’envahisseur français. C’est donc le récit de ses faits d’armes, que je vais tenter de faire ici.

Quelques repères biographiques :

Pepieux (11)

Guiraud (ou Géraud, ou Gérard) de Pépieux (vers 1170 ? – 1240 ?)[1].
Fils de Frézouls de Lautrec, seigneurs des Touelles (aujourd’hui Briatexte 81)[2].
Seigneur de Pépieux (11), Agel (34), Pouzols-Minervois (11), Cazelles (34 Aigues-Vives)[3][6].
Vassal du vicomte de Narbonne[4].
Son grand-père, dont le nom était également Guiraud, a participé en 1095 à la première croisade (en terre sainte) lancée par le pape Urbain II[5].
Au moment de la croisade contre les Albigeois, est marié à Alix fille de Guillaume de Minerve[6].
Une de ses tantes paternelles devient cathare revêtue vers 1214[7].
D’après la date de naissance donnée, Guiraud a 39 ans à l’arrivée des croisés.

Les sentiments cathares de Guiraud

Bien qu’une de ses tantes paternelles deviendra Bonne-chrétienne vers 1214, rien, ne laisse deviner une croyance ou même une sympathie envers la religion cathare, de Guiraud de Pépieux. Cependant, quelle que soit sa Foi (s’il en avait une), cela ne l’empêcha nullement de faire sa soumission au chef de la croisade. Celle-ci ayant eu lieu peu de jours après l’effroyable massacre de Béziers (22 juillet 1209) — où Arnaud Amaury avait lancé son fameux « tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens » —, entraina également le ralliement (de circonstance ?) de Guiraud (et d’autres) à l’ost croisé. Puis, Simon de Montfort, devenu le nouveau chef de l’armée catholique après le siège victorieux de Carcassonne (août 1209), et le chevalier de Pépieux se lièrent d’amitié. En signe de bonnes relations Simon alla même jusqu’à laisser occuper quelques places du Minervois à son nouvel ami. Toutefois cette belle entente (feinte de la part de Guiraud ?) allait bientôt brutalement cesser.

Le soudain revirement !

Le revirement du seigneur de Pépieux, trouve son origine dans un sombre événement l’ayant personnellement touché et dont nous fait part la Canso (traduction de Mary-Lafon)[8] :

Giraud de Pépion qui, d’un autre côté,
Avait la paix du comte, aussi s’est révolté ;
Mais par une raison, grave à la vérité,
Un Franc occit son oncle ; or, Montfort irrité
Voulut qu’il fût tout vif dans la fosse jeté.
Jamais on ne montra plus de sévérité,
Et l’homme était Français et de grand’parenté,
Donc Giraud aurait dû se tenir pour vengé ;
Mais, au contraire, il fond sur lui comme enragé,

Le chateau de Puisserguier (34)

Ainsi, Guiraud éprouvant un grand ressentiment du meurtre de son cher parent, trouva là l’argument à repasser dans le camp occitan. Lors de l’absence de Montfort, alors à Montpellier, autant pour se venger, que pour marquer son entrée en résistance, il alla prendre (par surprise) le château de Puisserguier (34).

Et Pierre de Vaulx-de-Cernay ajoute[9] :

[…] il jeta dans une tour du château les servants du comte, dont il s’était saisi au nombre de cinquante. Puis, comme dans la nuit même où le comte s’était retiré, il songea à déguerpir sur l’heure de minuit, dans la crainte qu’il ne revînt au lendemain l’assiéger en forme, ne pouvant par trop grande hâte emmener ses captifs de la tour, il les précipita dans un fossé de cette tour même, fit jeter par-dessus eux de la paille* du feu, des pierres, et tout ce qu’il trouva sous la main et bientôt quittant le château, il gagna Minerve, traînant après lui les deux chevaliers qu’il avait en son pouvoir […] au point du jour, le comte étant de retour au susdit château, et le trouvant vide, le renversa de fond en comble ; et quant à ces gens gisants dans le fossé, lesquels avaient jeûné pendant trois jours, il les en fit retirer, trouvés qu’ils furent, […] sans blessure ni brûlure aucune. Partant dudit lieu, le comte rasa jusqu’au sol plusieurs châteaux dudit Gérard, et peu de jours après il rentra dans Carcassonne. Pour ce qui est de ce traître et félon Gérard, il avait conduit les chevaliers de Montfort à Minerve et ne tenant cas de sa promesse, faussant son serment, il ne les tua point, il est vrai, mais ce qui est plus cruel que la mort, il leur arracha les yeux et, leur ayant amputé les oreilles, le nez et la lèvre supérieure, il leur ordonna de retourner tout nus vers le comte. Or, comme il les avait chassés en tel état pendant la nuit, le vent et le gel faisant rage, car en ce temps-là l’hiver était très âpre, un d’eux, ce qu’on ne saurait ouïr sans larmes, vint mourir en un bourbier ; l’autre, ainsi que je l’ai entendu de sa propre bouche, fut amené par un pauvre à Carcassonne.

Puis sans tarder, pour « se mettre au vert », le chevalier de Pépieux s’esquiva dans les lointains confins des Corbières.[10]
Raison certainement pour laquelle il ne put participer, au cours de l’été 1210, à la défense de Minerve.

L’année suivante, Guiraud est excommunié (comme receleur, fauteur, défenseur des routiers, hérétique[11] et chef de bande) par l’évêque d’Uzès et Arnaud Amaury, légats du Siège apostolique, et ses biens confisqués. Il tomba de fait en faydiment[12], état qu’il conservera (lui, ou — comme on le verra plus loin — un de ses proches ?), à part probablement lors de la parenthèse de la reconquista occitane, jusqu’à sa mort.

La guérilla du faydit

Stèle, massacre de Montgey

En Mars 1211, Simon de Montfort, poursuivant la conquête du comté de Toulouse, assiège Lavaur (81). L’énergique résistance de la ville, compliquant singulièrement la situation, oblige le comte à faire appel à des renforts. De nombreux « pèlerins »[13] arrivant de Carcassonne, sont attaqués dans les environs proches de Montgey (81), par des troupes commandées par le comte de Foix, son fils, leurs alliés et… Guiraud de Pépieux.

Voici l’épisode raconté par Pierre de Vaulx-de-Cernay[14] :

[…] une multitude de pèlerins venaient de Carcassonne à l’armée et voilà que ces ministres de dol et artisans de félonie, savoir, le comte de Foix, Roger Bernard, son fils, Gérard de Pépieux, et beaucoup d’autres hommes au comte de Toulouse, se mettent en embuscade avec, nombre infini de routiers dans un certain château nommé Montjoyre [aujourd’hui Montgey (81)], près de Puy-Laurens puis, au passage des pèlerins, ils se lèvent, et se jetant sur les pèlerins désarmés et sans défiance, ils en tuent une quantité innombrable […]

Le guet-apens ayant été parfaitement préparé, la surprise est complète. Désorganisés, ne pouvant faire face efficacement à l’assaut, Allemands et Frisons sont presqu’en totalité massacrés.

Néanmoins, cette déroute cinglante n’aura aucune incidence sur le cours du siège ; Montfort, même privé des renforts, finira par prendre la ville.

Toujours en 1211, à l’automne, suite au siège avorté de Toulouse par Simon de Montfort, l’ost occitan de Raymond VI et Raymond-Roger de Foix, passera à l’offensive. Sa marche l’amènera devant les murs de Castelnaudary, dont le siège sera aussitôt entrepris. Montfort, alors à Carcassonne, fait route à marche forcée vers la ville, et après avoir envoyé mander des renforts, parvient par choix tactique à s’y laisser enfermer. Débute ainsi une guerre de position. À la nouvelle que le comte honni n’était plus libre de ses mouvements, toute la région avoisinante se soulève et se libère (pour quelques mois seulement) du joug des français. C’est alors que les renforts attendus par les assiégés, arrivant de Lavaur, sont interceptés à la hauteur de Saint-Martin-Lalande (11) par le comte de Foix ainsi que ses alliés du Carcassès et du Lauragais.

Guillaume de Tudèle nous conte alors le combat que livra Guiraud de Pépieux, à cette occasion[15] :

Un chevalier d’ici, Giraud de Pépion,
Du preux comte de Foix le meilleur champion,
Pique son destrier des tranchants éperons,
Et du seigneur Bouchard rencontre un des Bretons
Débouchant de la voie au milieu des buissons.
Il le fiert dans l’écu, lui perce le poumon
Malgré cotte et haubert, et le cloue à l’arçon,
Si bien que par le dos il lui sort un tronçon
De lance tout sanglant ainsi que le perinon.
A terre celui-là choit sans confession.

Cependant, Montfort constatant que la mêlée ne tournait pas à l’avantage de ses amis, décida d’aller leur porter secours. Laissant le minimun de troupes dans le castrum, il partit à grand galop renverser les chevaliers occitans et l’issue de la bataille. Après avoir mis le contingent du comte Foix en déroute, il voulut, dans l’élan, chasser l’armée de Raymond VI. Toutefois le corps toulousain, bien campé dans ses retranchements, ne pouvait être délogé par un coup de main. L’attaque en règle fut remise au lendemain. Profitant alors de l’aubaine le comte de Toulouse et ses vassaux levèrent le camp pendant la nuit.

Et suit le siège des Touelles (que Pierre des Vaulx-de-Cernay, transcrit Tudelles) aujourd’hui Briatexte (81), fief de Frézouls de Lautrec, père de Guiraud de Pépieux. Le moine chroniqueur profite du bref récit de ce funeste épisode pour manifester à nouveau la profonde aversion qu’il éprouve envers le guerrier occitan[16] :

Peu de jours ensuite ils marchèrent rapidement pour assiéger un certain château du diocèse d’Albi nommé Tudelle, appartenant au père de ce très-méchant hérétique, Gérard de Pépieux, lequel ils prirent après l’avoir attaqué quelques jours, passant tous ceux qu’ils y trouvèrent au fil de l’épée, et n’épargnant que le seigneur, échangé depuis par le comte contre un sien chevalier que le comte de Foix retenait dans les fers, savoir, Drogon de Gompans, cousin de Robert de Mauvoisin.

Puis nous retrouvons le fier chevalier en charge, selon le souhait de Raymond VI, de la défense de la place de Saint-Marcel (81).

Pierre des Vaulx-de-Cernay nous dit donc[17] :

[…] et son avis [de l’abbé de Citeaux Arnaud Amaury] ayant été qu’on assiégeât Saint Marcel, château situé à trois lieues d’Albi, et commis par le comte de Toulouse à la garde de ce détestable traître, Gérard de Pépieux les nôtres s’y rendirent et en firent le siège […]

Toutefois, Montfort, faisant face à une troupe nombreuse et résolue, ne pouvant à la fois tenir le siège et protéger ses convois de ravitaillement régulièrement attaqués, fût obligé d’abandonner par manque de vivres.

Le récit ne nous apprend rien sur les gestes de Guiraud en cette affaire. Néanmoins, il met l’accent, sur la confiance que le comte de Toulouse lui avait accordée en l’assignant défenseur du fort tarnais.

Malgré tout, quelques mois plus tard, opportunément, le comte français viendra quand même occuper Saint-Marcel, celui-ci ayant été laissé sans garnison (Guiraud de Pépieux et sa troupe sont alors à Castelsarrasin [82]) et déserté par la population. Alors afin de se venger de son échec, il fera abattre les remparts ainsi que le donjon du château et incendier le bourg.

Après quoi vient le siège, par Montfort, de la ville de Moissac (82). C’est au cours de celui-ci, en 1212, que le condottiere reçut une délégation des gens de Castelsarrasin (82). Ceux-ci devant la fâcheuse tournure prise, pour les occitans, par le siège voisin, et le départ de la ville de Guiraud de Pépieux, jugèrent bon, par prudence, de venir faire leur soumission.

Ainsi la canso nous dit[18] :

« Point ne veulent se faire occire ou dépouiller.
Ils vont où les bourgeois d’Agen viennent d’aller.
Le moindre de deux maux il faut toujours chercher.
Bernard d’Esgal le dit : Dans un fangeux sentier,
Si tu vois devant toi ton compagnon tomber
Ou si tu passes l’eau, ne va point le premier,
Reste loin, si quelqu’un venait à se noyer
Pour pouvoir en arrière aussitôt retourner. »
Donc, si m’aide Jésus ! ils ne sont à blâmer.
Car celui qui devrait être leur bouclier,
Géraud de Pépieux, avec maint chevalier,
Sort du château disant qu’il n’y veut demeurer,
Et n’y demeurerait pour or ni pour denier,
Et s’en va maintenant camper sur le gravier
Contre ceux de Moissac, pour les exterminer,
Dont la ville fut prise.

Et cette soumission en entraîna d’autres, telle celle de Verdun-sur-Garonne notamment.

Une fois n’étant pas coutume, Guiraud et ses hommes auraient déguerpi vers Toulouse par les rives de la Garonne, comme le nous le dit Michel Roquebert.

Peut-être avait-il jugé que Castelsarrasin n’était pas raisonnablement défendable ?

On pourrait aussi interpréter les vers suivants comme ceci :
Et s’en va maintenant camper sur le gravier [Et va se poster sur la rive (du Tarn)]
Contre ceux de Moissac, pour les exterminer, [Pour attaquer ceux qui assiègent Moissac]
Dont la ville fut prise. [Malgré cela, la ville est conquise.[19]]

Si la traduction de Mary-Lafon et l’interprétation proposées sont justes, nous serions là devant un fait d’arme de Guiraud de Pépieux passé totalement inaperçu !

Toutefois, il est vrai que Pierre des Vaulx-de-Cernay ne mentionne pas cet (hypothétique) assaut dans son récit.
Toujours est-il, qu’intervention de Guiraud ou pas, Moissac finira par capituler.

Et puis plus rien. On ne sait ce qu’est devenu Guiraud de Pépieux ; aucune source ne nous renseigne sur sa destinée.

La fin de Guiraud

La Roca de Buc

Néanmoins, Michel Roquebert nous dit qu’un Guiraud de Pépieux — est-ce le faydit ? ou son fils ? ou alors un neveu — est arrêté pour hérésie à Caunes [Minervois (11)] vers 1237 par l’inquisiteur Ferrier. Incarcéré au Mur (prison inquistoriale) de Carcassonne, il parviendra cependant à s’en échapper[20].

Enfin, un Guiraud de Pépieux participera à la révolte de Trencavel fils en 1240. Mais celle-ci tournera court. Les rebelles ayant échoué à prendre Carcassonne, pourchassés par le chambellan Jean de Beaumont, tenteront d’aller se réfugier dans le massif des Corbières (11 et 66). Rattrapés, les faydits sont alors cernés dans la petite fortification de la Roca de Buc (66). Faits prisonniers après de durs combats, Usalger d’Aigues-Vives (34) et Guiraud de Pépieux sont pendus séance tenante sur ordre du chambellan[21].

Si le Guiraud de 1240 est le même que celui évoqué depuis le début de ce rappel historique, celui-ci aurait donc été exécuté vers l’âge de 70 ans après, être resté en faydiment pendant presque 30 ans. Pour ceux qui pensent que c’est un âge trop avancé, pour cette époque, je rappelle qu’Olivier de Termes serait mort en terre sainte aux alentours de 74 ans.

Conclusion

Ce travail rassemble, pour mieux les mettre en lumière, les récits des faits d’armes de Guiraud de Pépieux, une des grandes figures de la résistance occitane face aux envahisseurs croisés.
À défaut d’être mieux connu, comme c’est le cas de Chabert de Barbaira, seigneur de Quéribus et d’Olivier de Termes, ce chevalier sort ainsi des limbes de l’histoire.

© Bruno Joulia – Août 2024


[1] M. Yves Gazagnes nous donne aux environs de 1170 comme année de naissance de Guiraud de Pépieux. https://gw.geneanet.org/ygazagnes?lang=fr&n=pepieux&p=giraud+de

[2] « L’épopée Cathare, 1198-1212, l’invasion » tome I, par Michel Roquebert, éditions Privat, 1992, page 329.

[3] https://agel34.fr/le-village-dagel/lhistoire-du-chateau-dagel

[4] Les seigneurs de Pépieux étaient vassaux du vicomte de Narbonne. https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9pieux

[5] Guiraud de Pépieux a participé à la première croisade en 1095 à l’appel du pape Urbain II pour aller défendre le tombeau du Christ. https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9pieux

[6] Géraud de Pépieux (petit-fils de Guiraud), qui avait épousé Alix de Minerve. Poursuivi par le comte il fut contraint de se réfugier dans le nid d’aigle de son beau-père Guilhaume à Minerve. https://www.mairie-pouzols-minervois.fr/index.php/si-pouzols-m-etait-conte/un-peu-d-histoire

[7] « L’épopée Cathare, 1198-1212, l’invasion » tome I, par Michel Roquebert, éditions Privat, 1992, page 457.

[8] https://archive.org/details/LaCroisadeContreLesAlbigeoisLafon/mode/2up (Page 76 du document). Une traduction bien oubliée aujourd’hui, que j’ai voulu mettre en avant.

[9] Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) / par Pierre de Vaulx-Cernay, Brière, Paris 1824. (Chapitre XXVII, pages 77, 78, 79, du document).

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1122310/f4.item.r=Histoire+de+l’h%C3%A9r%C3%A9sie+des+Albigeois+et+de+la+sainte.langFR

[10] « L’épopée Cathare, 1198-1212, l’invasion » tome I, par Michel Roquebert, éditions Privat, 1992, page 329.

[11] « L’épopée Cathare, 1198-1212, l’invasion » tome I, par Michel Roquebert, éditions Privat, 1992, page 378.

[12] http://hautpoul.blogg.org/faydits-chevaliers-sans-terre-a125237988

[13] « Au nombre de cinq mille au moins dit la chanson » (Page 99).

 https://archive.org/details/LaCroisadeContreLesAlbigeoisLafon/mode/2up

[14] « Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) » par Pierre de Vaulx-Cernay, Brière, Paris 1824. (Chapitre L, page 138).

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1122310/f4.item.r=Histoire+de+l’h%C3%A9r%C3%A9sie+des+Albigeois+et+de+la+sainte.langFR

[15] https://archive.org/details/LaCroisadeContreLesAlbigeoisLafon/mode/2up (Page 119 du document).

[16] Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) par Pierre des Vaulx-de-Cernay, Brière, Paris 1824. (Chapitre LX, page 182).

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1122310/f4.item.r=Histoire+de+l’h%C3%A9r%C3%A9sie+des+Albigeois+et+de+la+sainte.langFR

[17] Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) Pierre des Vaulx-de-Cernay, Brière, Paris 1824. (Chapitre LX, page 183).

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1122310/f4.item.r=Histoire+de+l’h%C3%A9r%C3%A9sie+des+Albigeois+et+de+la+sainte.langFR

[18] https://archive.org/details/LaCroisadeContreLesAlbigeoisLafon/mode/2up (Page 133).

[19] Il est à signaler que les deux premiers traducteurs de la Canso (Claude Fauriel et Jean-Bernard Mary-Lafon) n’ont pas la même interprétation de ces vers que les deux suivants (Paul Meyer et Eugène Martin-Chabot). Ces derniers se seraient aperçus (par déduction) de la perte, par le scribe (du manuscrit conservé aujourd’hui à la BnF) de quelques syllabes, ce qui aurait donc entrainé un sens tout différent à ce que voulait, d’après eux, exprimer originellement le poète (Guillaume de Tudèle). Voilà pourquoi Michel Roquebert nous dit que Guiraud de Pépieux évacue Castelsarrasin par la grève de la Garonne – vraisemblablement pour gagner Toulouse : « L’épopée Cathare, 1198-1212, l’invasion » tome I, par Michel Roquebert, éditions Privat, 1992, page 481.

[20] « L’épopée Cathare, mourir à Montségur », tome IV par Michel Roquebert, éditions Privat, 1990, page 300.

[21] https://www.academia.edu/39008838/Identifier_la_Roca_de_Buc_pour_une_r%C3%A9vision_de_l_itin%C3%A9raire_de_l_exp%C3%A9dition_de_Jean_de_Beaumont_dans_la_s%C3%A9n%C3%A9chauss%C3%A9e_de_Carcassonne_automne_1240_ (Page 94).

Contenu soumis aux droits d'auteur.