6e Dimanche de Pâques

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

6e Dimanche de Pâques

1re lecture :

Actes des apôtres : 8, 5-8. 14-17

5 – Et Philippe, qui était descendu dans une ville de Samarie, y prêcha le Christ.
6 – Les foules prenaient garde à ce que disait Philippe, car elles étaient unanimes à l’écouter et à regarder les signes qu’il faisait ;
7 – car il y avait beaucoup d’esprits impurs qui sortaient en clamant à grande voix ; et beaucoup de paralysés et de boiteux furent soignés ;
8 – et il y eut grande joie dans la ville.

Mon commentaire :
Philippe, qui avait quitté Jérusalem après la mort d’Étienne, se retrouve en Samarie — terre de juifs hérétiques aux yeux des juifs de Jérusalem — où il fait son office de prédicateur et de thérapeute. C’est la démonstration que ce groupe exilé est toujours porteur de la puissance divine.

14 – Les apôtres, à Jérusalem, entendirent que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu et ils leur envoyèrent Pierre et Jean
15 – qui y descendirent et prièrent pour eux, pour qu’ils reçoivent le Saint Esprit,
16 – car il n’était encore tombé sur aucun d’eux : ils avaient seulement été immergés au nom du seigneur Jésus.
17 – Alors ils posèrent les mains sur eux et eux recevaient l’Esprit saint.

Mon commentaire :
Ceux de Jérusalem, voyant que les autres ont du succès dans leur mission, viennent les rejoindre, non pas pour les aider, mais pour marquer de leur sceau ces nouveaux convertis par ceux qui ont fui la vengeance des juifs qu’eux-mêmes ont évité en se gardant de critiquer le judaïsme comme l’ont fait Jésus et Étienne.

Psaumes : 66 (Vulgate 65), 1-3a, 4-5, 6-7a, 16. 20

Louange de Dieu sauveur de la nation et des individus.
1 –Pour le coryphée. Chant. Psaume. Acclamez Élohim, toute la terre,
2 – psalmodiez la gloire de son nom, faites-vous la gloire de sa louange,
3 – dites à Élohim : « Comme ton œuvre est terrible ! Par l’effet de ta grande puissance, tes ennemis te flattent,
4 – tous ceux qui sont sur terre se prosternent devant toi, ils psalmodient pour toi, ils psalmodient ton nom ! » Pause
5 – Venez voir les œuvres d’Élohim, terrible par son action sur les fils d’Adam !
6 – Il a changé la mer en terre sèche, l’on a passé le fleuve à pied, réjouissons-nous donc en lui !
7 – Par sa vaillance il domine à jamais, ses yeux surveillent les nations, pour que les rebelles ne se redressent pas. Pause
16 – Venez, écoutez, et je vous raconterai, vous tous qui craignez Élohim, ce qu’il a fait pour mon âme.
20 – Béni soit Élohim, qui n’a pas détourné [ ] de moi sa grâce !

Mon commentaire :
On le voit dans ce psaume, la vénération de Dieu est celle que justifie la terreur de sa violence.

2e lecture :

Première lettre de Pierre : 3, 15-18

15 – et sanctifiez dans votre cœur le seigneur Christ. Quiconque vous demande la raison de votre espérance, soyez toujours prêts à lui répondre,
16 – mais avec douceur, crainte et bonne conscience pour que vos calomniateurs aient honte de diffamer votre bonne conduite dans le Christ.
17 – Mieux vaut en effet souffrir, si le veut la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal
18 – puisque le Christ lui-même est mort une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de vous mener à Dieu. Il est mort dans sa chair, mais il a été revivifié par l’Esprit.
19 – Il est même allé, avec cet Esprit, prêcher aux esprits en prison.
20 – Ceux-ci avaient jadis été rétifs quand Dieu temporisait patiemment aux jours où Noé construisait l’arche dans laquelle peu de personnes, c’est-à-dire huit, furent sauvées par l’eau.
21 – La réplique de cette eau est maintenant l’immersion qui vous sauve aussi ; non qu’elle ôte la crasse de la chair, mais elle demande à Dieu une bonne conscience par la résurrection de Jésus Christ,
22 – lui qui est allé au ciel, s’y est soumis les anges, les pouvoirs et les puissances et est à la droite de Dieu.

Mon commentaire :
Pierre exhorte à supporter le mal en offrant en échange le bien. Mais il laisse apparaître sa culture juive qui vient pervertir le message christique. Dieu aurait la volonté de nous faire souffrir ? Ce serait contraire à son état divin. Et Noé fut sauvé par les eaux ? Il semble qu’en fait il s’est sauvé des eaux qui ont tué la population terrestre. Enfin, il assimile le baptême d’eau à ce souvenir. Cette lecture est inacceptable pour les cathares. Pour nous, le mal ne peut venir que du Mal et non de Dieu et les souffrances endurées par Jésus le furent pour dénoncer la loi de Iahvé, en apparence de chair, et non en réalité. Quant au baptême, le seul qui ait un lien avec Dieu, c’est le baptême d’esprit.

Évangile selon Jean : 14, 15-21

15 – Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements,
16 – et je prierai le Père, et il vous donnera un autre paraclet qui soit pour toujours avec vous,
17 – l’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir parce qu’il ne le voit ni ne le connaît. Vous, vous savez qu’il demeure chez vous et il sera en vous.
18 – Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens à vous.

Mon commentaire :
Jésus se place en intercesseur des demandes des hommes croyants et pieux. Nous n’avons pas à nous adresser au père mais à christ. Mais, comme il va partir il annonce son remplacement par le Saint-Esprit paraclet qui lui demeurera invisible. Invisible mais inscrit au plus profond de nous, dans notre esprit à qui il est relié.

19 – Encore un peu et le monde ne me voit plus. Mais vous, vous me voyez, car je vis et vous vivrez.
20 – Ce jour-là vous saurez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous.
21 – Celui qui a mes commandements et qui les garde est celui qui m’aime, et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et je l’aimerai, et je lui apparaîtrai.

Mon commentaire :
L’Amour, la Bienveillance, est le centre du message christique, il en est même l’alpha et l’oméga

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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