cheminement

Le rocher de Sisyphe

6-2-Mythes
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Le rocher de Sisyphe

Albert Camus, dans son essai philosophique : Le mythe de Sisyphe, en nous montrant l’absurdité de l’homme découvrant un monde sans rime ni raison, se heurte au mur qu’il a lui-même construit de par son athéisme. Read more

Évangile de Luc – Chapitre 13

4-2-Bible
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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

ÉVANGILE SELON LUC

Chapitre 13

1 – Au même moment, voilà que des gens lui annoncèrent ce qu’il en était de ces Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang à celui de leurs sacrifices.
2 – Il leur répondit : Pensez-vous que ces Galiléens, pour avoir souffert cela, aient été autrement pécheurs que tous les Galiléens ?
3 – Non, je vous le dis ; mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous pareils.
4 – Et ces dix-huit, sur qui la tour de Siloé est tombée et qu’elle a tués, pensez-vous qu’ils aient été autrement endettés que tous les habitants de Jérusalem ?
5 – Non, je vous le dis ; mais si vous ne vous convertissez pas vous périrez tous de même.
6 – Et il leur disait cette parabole : Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne ; il est venu y chercher du fruit et n’en a pas trouvé.
7 – Il dit donc au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier et que je n’en trouve pas ! Coupe-le. Pourquoi encombre-t-il la terre ?
8 – Mais l’autre lui a répondu : Seigneur, laisse-le encore cette année, que je bêche autour et que j’y jette du fumier,
9 – si jamais il faisait du fruit ! sinon tu le couperas.

Mon analyse :
Jésus rejette la valeur du sacrifice contrairement à ce que beaucoup pensent. La seule chose qui importe pour le salut c’est la foi ! Si nous ne donnons pas de bons fruits, nous ne pouvons pas être sauvés quoi qu’il nous arrive par ailleurs. Donc, il convient de nous mettre en situation de mériter le salut et non pas de considérer qu’une épreuve ou une souffrance nous permettra d’en faire l’économie.

10 – Il enseignait dans une synagogue un jour de sabbat.
11 – Et voilà une femme qu’un esprit tenait malade depuis dix-huit ans : elle était courbée et tout à fait incapable de se redresser.
12 – Jésus la vit, l’interpella et lui dit : Femme, te voilà quitte de ta maladie ;
13 – et il posa les mains sur elle. Elle se redressa tout de suite ; et elle glorifiait Dieu.
14 – Le chef de synagogue, indigné que Jésus ait soigné pendant le sabbat, répondit à la foule qu’il y avait six jours pour travailler : Venez vous faire soigner ces jours-là et non le jour du sabbat !
15 – Le Seigneur lui répondit : Comédiens ! Est-ce que chacun de vous, pendant le sabbat, ne délie pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ?
16 – Et elle, cette fille d’Abraham, que le Satan a liée voilà dix-huit ans, ne fallait-il pas la délier de ce lien le jour du sabbat ?
17 – Comme il disait cela, tous ses adversaires avaient honte, et toute la foule se réjouissait de tout ce qui était à son honneur.

Mon analyse :
Jésus rejette les prescriptions de la loi juive. Il remet même en cause l’idée que Dieu aurait pu ne rien faire le septième jour ; Dieu est toujours prêt à soutenir ses brebis égarées.

18 – Il leur disait donc : À quoi le règne de Dieu est-il pareil ? À quoi le comparer ?
19 – Il est pareil à une graine de sanve qu’un homme a prise et jetée dans son jardin : elle croît, elle devient un arbre, et les oiseaux du ciel nichent dans ses branches.
20 – Il dit encore : À quoi comparer le règne de Dieu ?
21 – Il est pareil à de la levure qu’une femme a prise et cachée dans trois mesures de farine jusqu’à ce que tout ait levé.
22 – Et il passait par villes et bourgades et y enseignait et faisait route vers Jérusalem.
23 – Et quelqu’un lui dit : Seigneur, y a-t-il peu de sauvés ? Il leur dit :
24 – Luttez pour entrer par la porte étroite ! car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne le pourront pas.
25 – Dès que le maître de maison se sera levé et aura fermé la porte, vous commencerez, dehors, à vous tenir à la porte et à frapper en disant : Seigneur, ouvre-nous ! Et il vous répondra : Je ne sais pas d’où vous êtes !
26 – Alors vous commencerez à dire : Nous avons mangé et bu devant toi et tu as enseigné dans nos rues !
27 – Et il vous dira : Je ne sais pas d’où vous êtes ; éloignez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’injustice !
28 – Là il y aura le sanglot et le grincement de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le règne de Dieu, et vous, chassés dehors.
29 – Et on arrivera du levant et du couchant, du nord et du sud, pour s’attabler dans le règne de Dieu.
30 – Et voilà qu’il y a des derniers qui seront premiers et il y a des premiers qui seront derniers.

Mon analyse :
Jésus insiste sur la nécessité de ne pas remettre à demain la décision de commencer à cheminer pour atteindre la grâce. En effet, ceux qui pensent le faire au dernier moment ou qui croient que cela sera plus facile dans leur prochaine vie ont tort. Ils risquent de devoir repartir à zéro et de voir s’éloigner le moment de leur salut tout en continuant à souffrir dans cet enfer.

31 – Alors des pharisiens s’approchèrent et lui dirent : Sors et va-t-en d’ici, car Hérode veut te tuer.
32 – Il leur dit : Allez dire à ce renard : Voilà, je chasse des démons et j’accomplis des guérisons aujourd’hui et demain ; et le troisième jour j’ai fini ;
33 – mais aujourd’hui et demain et le jour suivant, il faut que j’aille, car on ne conçoit pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem.
34 – Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et tu ne l’as pas voulu !
35 – Voilà, on vous laisse votre maison. Et je vous le dis, vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vous disiez : Béni, celui qui vient au nom du Seigneur !

Mon analyse :
Jésus prophétise sa mort et annonce qu’il n’y aura plus de soutien direct jusqu’à sa seconde parousie.

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Évangile selon Luc – Chapitre 12

4-2-Bible
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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

ÉVANGILE SELON LUC

Chapitre 12

1 – Cependant, comme la foule se rassemblait par dizaine de milliers, au point qu’on se piétinait, il commença à dire, d’abord à ses disciples : Prenez garde à la levure des pharisiens, c’est de la comédie.
2 – Il n’y a rien de voilé qui ne doive être dévoilé, ni de secret qui ne doive être connu.
3 – En revanche, tout ce que vous avez dit dans les ténèbres, on l’entendra dans la lumière et ce que vous avez dit à l’oreille, dans les resserres, sera proclamé sur les terrasses.

Mon analyse :
Je vois dans ces phrases deux indications : les enseignements donnés de façon restrictive sont vains et aucun enseignement ne peut rester secret. Quelles que soient les difficultés à transmettre le message, il sera diffusé car sa nature lui en donne la capacité.

4 – Et je vous le dis à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui n’ont après cela rien de plus à faire.
5 – Mais je vais vous montrer qui craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter à la géhenne. Oui je vous le dis, craignez-le.
6 – Ne vend-on pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un d’entre eux n’est oublié devant Dieu.
7 – Mais même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez pas : vous valez plus que beaucoup de moineaux.
8 – Je vous le dis, quiconque m’avouera devant les hommes, le fils de l’homme l’avouera aussi devant les anges de Dieu ;
9 – mais celui qui me renie devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu.
10 – Et quiconque dit une parole contre le fils de l’homme, elle lui sera remise ; mais on ne remettra pas à celui qui blasphème contre le Saint Esprit.
11 – Et quand ils vous traîneront devant les synagogues, les principautés et les pouvoirs, ne vous inquiétez pas de ce que vous répondrez ni comment, ou de ce que vous direz,
12 – car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faut dire.

Mon analyse :
Le pouvoir de Dieu est absolu et c’est cela qu’il faut prendre en compte car nous n’avons aucun pouvoir sur ce qui compte pour nous. Aussi il importe de bien comprendre que nous devons avancer à la suite de Christ et nous garder de tout ce qui peut nous empêcher d’être dans sa suite. Rien ni personne en ce monde ne peut nous nuire véritablement si nous sommes des disciples de Christ.

13 – Quelqu’un de la foule lui dit : Maître, dis à mon frère de partager l’héritage avec moi.
14 – Il lui dit : Homme, qui m’a établi sur vous pour juger ou faire les partages ?
15 – Et il leur dit : Attention, gardez-vous de toute avidité ; on a beau être dans l’abondance, les biens ne sont pas la vie.
16 – Et il leur dit cette parabole : Il y avait un homme riche dont les terres avaient bien rapporté
17 – et il se demandait : Que vais-je faire ? car je n’ai plus où ramasser mes fruits !
18 – Alors il s’est dit : Voilà ce que je vais faire : je vais abattre mes granges et en bâtir de plus grandes et j’y ramasserai tout mon blé et mes biens ;
19 – et je dirai à ma vie : Ma vie, tu as là beaucoup de biens pour beaucoup d’années, repose-toi, mange, bois, fais la fête.
20 – Et Dieu lui a dit : Sot ! ta vie, on va te la redemander cette nuit; et pour qui sera ce que tu as apprêté ?
21 – Tel est celui qui amasse pour lui au lieu de s’enrichir pour Dieu.
22 – Et il dit à ses disciples : C’est pourquoi je vous le dis : Ne vous inquiétez pas pour la vie et de ce que vous mangerez, ni pour le corps et de quoi vous le vêtirez ;
23 – car la vie est plus que la nourriture, et le corps, plus que le vêtement.
24 – Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont pas de resserre ni de grange et Dieu les nourrit. Vous valez bien plus que les oiseaux !
25 – Qui de vous, en s’inquiétant, peut ajouter à son âge une coudée ?
26 – Si vous ne pouvez pas la moindre des choses, pourquoi vous inquiéter du restant ?
27 – Considérez les lis : ils ne filent ni ne tissent ; et je vous dis que Salomon dans toute sa gloire n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.
28 – Si Dieu habille ainsi l’herbe qui aujourd’hui est dans le champ et demain sera jetée au four, combien plus vous, gens de peu de foi !
29 – Ne cherchez pas, vous non plus, ce que vous mangerez et ce que vous boirez, ne vous exaltez pas.
30 – Tout cela, en effet, c’est ce que recherchent les nations du monde ; mais vous, votre père sait que vous en avez besoin.

Mon analyse :
Ce long passage insiste lourdement sur la nécessité de se dégager de l’emprise du monde et notamment des richesses matérielles qui empoisonnent nos vies. En outre, personne ne peut s’instituer juge des autres. Ce point nous importe beaucoup car, dans ce monde, nous avons de nombreuses occasions de juger les autres ; il faut s’en abstenir.

31 – Cherchez plutôt son règne, et ces choses-là vous seront ajoutées.
32 – Ne crains pas, petit troupeau, car votre père a trouvé bon de vous donner le Règne.
33 – Vendez vos biens et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor indéfectible, dans les cieux, où le voleur n’approche ni la teigne ne détruit.
34 – Car, où est votre trésor, là sera aussi votre cœur.
35 – Que vos reins soient ceints et vos lampes ardentes ;
36 – et vous, soyez pareils à des gens qui attendent leur seigneur à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu’il viendra frapper.
37 – Magnifiques ces esclaves que le seigneur, à sa venue, trouvera réveillés ! Oui je vous le dis, il se ceindra, les mettra à table et passera les servir.
38 – Et s’il vient à la deuxième ou à la troisième veille et qu’il les trouve ainsi, ce sont des magnifiques.
39 – Sachez-le : si le maître de maison savait à quelle heure vient le voleur, il ne laisserait pas percer sa maison.
40 – Vous aussi soyez prêts, car à l’heure où vous n’y pensez pas, le fils de l’homme vient.
41 – Et Pierre dit : Seigneur, est-ce à nous que tu dis cette parabole, ou aussi à tous ?
42 – Le Seigneur dit : Quel est donc ce gérant fidèle et sensé que le seigneur va établir sur sa domesticité pour donner à temps la ration de blé ?
43 – Magnifique cet esclave que le seigneur, à sa venue, trouve ainsi occupé !
44 – Vraiment, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens.
45 – Mais si cet esclave dit en son cœur : Mon seigneur tarde à venir, et qu’il commence à taper sur les garçons et les filles, à manger, boire et s’enivrer,
46 – le seigneur de cet esclave sera là un jour qu’il ne s’y attend pas, à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et il mettra sa part avec les mécréants.
47 – Et cet esclave qui, connaissant la volonté de son seigneur, n’a rien apprêté ni rien fait pour cette volonté, sera bien battu.
48 – Quant à celui qui, sans la connaître, fait des choses à mériter des coups, il sera peu battu. On attendra beaucoup de celui à qui on a donné beaucoup, et celui à qui on a confié beaucoup on lui demandera davantage.

Mon analyse :
Notre fortune nous viendra de notre fidélité à Dieu et de notre état de préparation à recevoir sa grâce. Nos fautes seront d’autant plus pardonnables qu’elles seront involontaires. Il faut donc s’attacher à être prêt et agir en pleine conscience et en toute honnêteté.

49 – Je suis venu jeter un feu sur la terre. Comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
50 – J’ai à être immergé d’une immersion. Comme je suis pressé d’en finir !
51 – Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais la division.
52 – Car désormais, dans une maison de cinq personnes on sera divisé, trois contre deux et deux contre trois,
53 – on sera divisé, père contre fils, et fils contre père, mère contre fille et fille contre mère, la belle-mère contre sa bru et la bru contre la belle-mère.
54 – Et il disait aussi aux foules : Quand vous voyez un nuage se lever au couchant, aussitôt vous dites que la pluie vient, et c’est ainsi.
55 – Et quand le vent est du sud vous dites que cela va être de la chaleur, et en effet.
56 – Comédiens ! vous savez discerner la face de la terre et du ciel ; comment ne discernez-vous pas ce moment-ci !
57 – Et pourquoi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ?
58 – Ainsi, pendant que tu t’en vas devant le chef avec ton adversaire, donne-toi la peine, en chemin, d’en avoir fini avec lui, de peur qu’il te traîne chez le juge et que le juge te livre à l’exécuteur et que l’exécuteur te jette en prison.
59 – Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies rendu le dernier centime.

Mon analyse :
Christ en nous révélant la vérité nous met en opposition avec le monde et avec ceux qui le servent. Cette division est inévitable car le monde exerce une force puissante sur ceux qu’il tient prisonniers. L’avenir sera donc difficile et nous aurons à souffrir nous aussi. Pour autant nous ne devons pas être la cause des conflits et nous devons tout faire pour les résoudre, y compris à notre désavantage.

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