Bataille de Castelnaudary

Du site de la bataille de Castelnaudary (1211)

5-1-Histoire du catharisme
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Du site de la bataille de Castelnaudary (1211)

La question de la localisation

La bataille de Castelnaudary est un épisode bien documenté, de la croisade contre les cathares. Cependant, bien que les chroniques donnent de significatifs détails, ceux-ci n’ont pas permis, jusqu’à présent, de correctement situer le lieu où elle s’est déroulée. Après étude approfondie des textes, lecture attentive des cartes, observations sur le terrain et réflexions, voici une tentative de localiser avec exactitude cet événement qui aurait pu être un tournant de la guerre contre les Albigeois.

Contexte

1211, après que Simon de Montfort ait abandonné le siège de Toulouse et se soit retiré à Carcassonne (11), les occitans passent à l’offensive. Le champion catholique, décide alors par choix tactique de venir se laisser enfermer à Castelnaudary (11), espérant ainsi attirer l’armée des comtes de Toulouse et de Foix pour mieux la fixer et l’anéantir grâce aux renforts venus de l’extérieur. Cependant, l’immense ost des méridionaux approchant, Simon de Montfort l’attendant dans la ville, le pays alentour alors sous domination française se rebelle et revient dans le giron occitan. Isolé le comte français n’attend plus son salut que des renforts qu’il a demandé avec force.

Quand deux colonnes n’en font plus qu’une

Alors que le siège est bien engagé, que les machines de guerre ont déjà lancé leurs boulets, que le faubourg sud a changé de mains à deux reprises, Simon de Montfort attend, avec la plus grande impatience les renforts désirés. Ceux-ci sont constitués d’un convoi de ravitaillement venant de Carcassonne et de troupes (chevaliers, sergents) arrivant du Tarn.

La colonne, menée par le Maréchal Bouchard de Marly, ne pouvant venir en droite ligne de Lavaur (81) à Castelnaudary afin d’éviter la région soulevée, se dirige plutôt, après un passage par Castres (81), vers Saissac (11) alors possession de son commandant.

Le convoi quant à lui, devra venir directement de Carcassonne et se rendre en la cité chaurienne (Castelnaudary), au plus vite.

Pour mieux résister à de possibles attaques, l’escadron tarnais et le charroi devront se confondre et ne former qu’une seule et même forte colonne.

Comme indiqué par Eugène Martin-Chabot : « De Saissac ils [donc le groupe de Bouchard de Marly] rejoignirent la grande route de Carcassonne à Castelnaudary, vers son milieu… »,[1] afin de se rendre au lieu de jonction.

Après étude des cartes (Géoportail), on constate que le lieu-dit La Leude est à peu-près à équidistance de Carcassonne et de Castelnaudary sur la D6113 (ancienne route Nationale 113)[2].

Pour gagner ce point, le « détachement Marly », depuis Saissac, va dévaler la montagne par chemins et sentiers jusqu’au moulin du pont (actuellement commune de Cenne-Monestiés dans l’Aude), puis après avoir longé le cours du Lampy par sa rive gauche et traversé ce dernier à Saint-Martin-le-Viel (11), devra descendre par les coteaux se trouvant au Sud de cette localité[3].

Le convoi de ravitaillement, quant à lui, parti de la cité[4], après avoir traversé l’Aude par le pont de bois ancêtre du pont en pierre qui verra le jour au début du XIVe (appelé aujourd’hui le Pont vieux[5]), suit l’antique voie romaine jusqu’à Villesèquelande (11), où il bifurque pour passer par Saint-Eulalie (11) puis Alzonne (11)[6].

La jonction ne doit certainement rien au hasard, elle a été organisée et permise grâce à la célérité des messagers.

Le rassemblement effectué, la colonne reprend ainsi la route en direction de Castelnaudary sous le commandement du Maréchal de Marly. Le convoi et son escorte cheminent alors vers le village de Villepinte (11), à la sortie duquel ils se dirigent sur Lasbordes (11) où ils arrivent en fin d’après-midi. Comme il est trop tard pour rallier Castelnaudary, c’est donc à l’abri des murs de cette localité que les troupes de renfort, le charroi de ravitaillement et son escorte font étape pour la nuit[7]. Le trajet du lendemain sera des plus périlleux.

La Bataille

Informé de l’arrivée des secours, le comte de Foix s’apprête à intercepter ceux-ci dans la campagne lauragaise. Bouchard de Marly s’attend quant à lui à devoir combattre pour pouvoir mener le convoi à bon port. L’affrontement est inéluctable. Tandis que Raimond-Roger de Foix guette l’arrivée des croisés depuis le château de Saint-Martin-Lalande (11) dont il s’est rendu maître[8], Simon de Montfort envoi une quarantaine de chevaliers renforcer le convoi attendu. Averti de la manœuvre du chef de l’ost catholique, le seigneur de Foix quitte alors aussitôt la place lalandaise et s’en va quérir des troupes supplémentaires à l’armée occitane campant à Castelnaudary[9].

Ainsi, en cette journée cruciale, de bon matin après avoir entendu la messe, les croisés sortis de Lasbordes s’avancent prudemment « rangés par la plaine »[10], (Photo A) vers Saint-Martin-Lalande et la ville assiégée. Les renforts ne pouvant entrer dans le castrum chaurien par la porte de la Baffe condamnée par les troupes occitanes, seront donc obligés d’entrer par la porte Saint-Antoine, située au Nord-Est de la cité[11]. Ayant été prévenu, le comte de Foix, que Montfort surveillant l’arrivée du convoi à la susdite porte vit passer[12], sort du camp toulousain et « se poste aussitôt avec sa troupe, le long d’une colline[13] » (Photos B et C). Pendant que « Bouchard arrivait avec ces gens, en bon ordre. Ceux du comte de Foix les aperçurent, comme eux même virent le comte [de Foix] aux aguets. » puis « Pour ce qui est du comte de Foix, au moment où il s’approcha des nôtres, il réunit en un seul les trois corps qu’il avait formés à son départ[14]. ». Dès lors, flèches et javelots se mettent à pleuvoir, puis le choc se produit entre le bloc occitan et le convoi des secours. Aussitôt les cris de guerre retentissent parmi le fracas des armes. L’accrochage est des plus sévères. Alors, sortant d’un taillis[15] Guiraud de Pépieux le fier chevalier occitan transperce d’une lance un breton qui tombe mort sans confession, nous dit la chanson. Témoins de la scène, les croisés furieux, redoublent d’ardeur dans la lutte[16]. Cependant ne parvenant pas à percer les rangs occitans, afin de les déborder, « Les français éperonnent comme de vrais barons, poussant en avant tant qu’ils peuvent, sur le penchant d’une vallée. » en direction de la plaine, déplaçant l’épicentre de la bataille jusqu’à la voie romaine[17] (Photos D et E). Les français font alors « Là, en cette route par où on va à Montréal »[18] (Photo F) un grand massacre de routiers toulousains, au cours duquel un des fils du châtelain de Lavaur, atteint d’une flèche trouve la mort[19]. En cet instant, « Monseigneur de Bouchart éperonne comme je vous ai dit par la route »[20] s’efforçant à nouveau d’avancer vers Castelnaudary par ladite voie, mais se heurte toujours au fort contingent occitan qui lui interdit le passage. Le combat est particulièrement violent, en témoignent, les morts et les blessés, les lances brisées, les boucliers fendus et les chevaux errants, « là où la place est belle et longue et la campagne est rase[21] ». Il faut dire pour preuve, qu’en ces brûlants moments, Martin Algaï et ses hommes, à la solde des français, sous le prétexte de poursuivre des routiers, se sont éloignés du théâtre meurtrier. Quant à l’évêque de Cahors et ses compagnons, rien d’étonnant à ce qu’en rebroussant l’antique route, ils se soient enfuis en direction de Fanjeaux. Impuissantes, les troupes de Bouchart de Marly sont obligées de rompre le combat et d’abandonner le convoi. Le comte de Foix, pensant avoir remporté la victoire, observe l’ennemi se replier au loin après l’avoir laissé s’enfuir. Cependant, Simon de Montfort ayant appris[22] le revers du Maréchal et la perte du charroi, décide d’aller sauver ce qui peut encore l’être. Alors, sortant de Castelnaudary toutes bannières déployées, le comte et ses chevaliers surgissent par « le chemin battu[23] » sur le lieu de l’engagement. Pris par surprise, un grand nombre de routiers occupés à piller les charriots de ravitaillement sont massacrés ou faits prisonniers. Raimond-Roger de Foix, son fils, et ses valeureux compagnons, parviennent toutefois à faire face, aux hommes de Montfort et aux gens de Marly réunis. S’engage alors un terrible combat, où le comte de Foix assène de si rudes coups qu’il en brise son épée. Son fils, les chevaliers Porada et Isarn de Puylaurens font aussi de grands ravages chez les français. De part et d’autre nombreux sont les tués, tels les fils du châtelain de Lavaur.

Puis, après avoir longtemps bataillé, les occitans, chancelants, parviennent cependant à s’extraire de la mêlée et à rallier leur camp, faisant ainsi dire aux chroniqueurs que Simon de Montfort après avoir mis le comte de Foix en fuite, est le grand vainqueur de l’affrontement.

Conclusion

La localisation du lieu de la bataille a été permise grâce la découverte d’une information essentielle — le positionnement des troupes du comte de Foix le long de la Bosse de Montmer (voir note n°13) — et la mise en relation d’indices présents dans les chroniques, avec celle-ci. Ainsi, au regard de l’ensemble des éléments (texte et photos), il semble qu’on pourrait avancer que la bataille s’est bien déroulée entre la colline de Montmer et l’actuel domaine de Donadéry, à environ 2 kms à vol d’oiseau, au Sud-Est de la ville Castelnaudary, (Photo G) et non pas entre Lasbordes et Saint-Martin-Lalande comme il est souvent affirmé par ailleurs[24].

© Bruno Joulia le 15/01/2025.


[1] Chanson de la croisade Albigeoise, éditée et traduite du provençal par Eugène Martin-Chabot Vol.1/3 Paris Société d’Edition Les belles Lettres 1960, page 217 :

  1. « De Saissac, ils rejoignent la grand’route de Carcassonne à Castelnaudary, vers son milieu.». Il est à noter que cette traduction de la canso est la seule à donner cette précision, en bas de page.

[2] D’autres auteurs placent la jonction à des endroits différents.

[3] Itinéraire purement hypothétique.

[4] La ville basse (ou bastide Saint-Louis), qui se situe sur la rive gauche de l’Aude n’existait pas encore, elle ne sera érigée qu’à partir du milieu du XIIIe siècle.

[5] Ce pont, construit en une dizaine d’années, devait être en bois. Jacques-Alphonse Mahul a fait remarquer que le pont dont parle cet acte devait être le Pont du moulin du roi qui se trouvait sur l’ancien bras de l’Aude. La croisade des albigeois a dû entraîner la destruction de ce pont [quand ?]

[6] Trajet incertain. Cependant cela semble être (au XIIIème siècle) l’itinéraire le plus direct pour se rendre depuis la cité de Carcassonne au lieu-dit La Leude. À ceux qui douteraient d’une route parallèle au Nord de la voie romaine, il peut être répondu qu’on ne peut sérieusement envisager qu’il n’y ait pas eu, même au Moyen-âge, de liaison entre Alzonne et Villepinte. Villepinte est une étape systématiquement mentionnée sur les itinéraires routiers du XIVe au XVIIe siècle.

[7] « Sans doute ralentis par le convoi, les deux détachements firent étape là, [sans précision du lieu] à deux lieues à peine de Castelnaudary, qu’ils comptaient gagner le lendemain. ». L’Épopée cathare, tome 1, 1198-1212 l’invasion, éditions Privat, mai 1992, page 444. Mesure grossière sur le site Géoportail, Castelnaudary-Lasbordes = 7,5 Kms. Soit environ deux lieues. La lieue métrique française vaut exactement 4 kms. La région étant soulevée le convoi ne pouvait prendre le risque de bivouaquer en rase-campagne.

[8] « Cependant le très-perfide comte de Foix s’était saisi d’un certain château appartenant à Bouchard de Marly, près Castelnaudary, à l’orient et vers Carcassonne, qu’on nomme Saint-Martin […] » Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) par Pierre de Vaulx-Cernay, traduit par M. Guizot, Paris, chez J.-L.-J. Brière Libraire, 1824, page 167.

[9] « Le comte de Foix, instruit du renfort que le nôtre avait envoyé à ses gens, quitta Saint-Martin, et retourna à l’armée pour y prendre des soldats […] ». Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) par Pierre de Vaulx-Cernay, traduit par M. Guizot, Paris, chez J.-L.-J. Brière Libraire, 1824, page 169.

[10] « rangés par la plaine » La chanson de la croisade contre les Albigeois. Tome 2, Traduction et table, commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme ; édités et traduits pour la société d’histoire de France par Paul Meyer, Paris Librairie Renouard, 1879, page 115. Autrement dit le plateau ou du moins la large crête qui se trouve entre Lasbordes et la Bosse de Montmer (commune de Castelnaudary).

[11] « Raymond VI, […] fit camper son armée […] dans les prairies voisines de la ville […] », à proximité de la porte de la Baffe, aujourd’hui recouvertes par le Grand Bassin du canal du Midi. Voir le plan de Castelnaudary au moyen-âge dans : Notice historique sur Castelnaudary et le Lauragais par Léon Clos, Edouard Privat, Toulouse, 1880.

[12] « Cependant le comte Simon, qui, ce jour-là, s’était posté devant les portes de Castelnaudary, et attendait avec grande inquiétude ses chevaliers, lorsqu’il vit l’autre [le comte de Foix] partir en hâte pour tomber sur eux […] ». Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) par Pierre de Vaulx-Cernay, traduit par M. Guizot, Paris, chez J.-L.-J. Brière Libraire, 1824, page 170. Il est à préciser qu’en 1211, la route Lasbordes-Castelnaudary aboutissait directement à la porte Saint-Antoine. C’est la raison pour laquelle Simon de Montfort guettait l’arrivée des renforts depuis celle-ci.

[13] « (Lorsque) le comte de Foix (l’apprend), il sort aussitôt, — avec toute sa troupe, le long d’une colline » vers 2050 et 2051 Histoire de la croisade contre les hérétiques albigeois écrite en vers provençaux par un poète contemporain. Série 1, trad. et publ. par M. C. Fauriel, Paris Imprimerie Royale 1837, page 147. « Lorsque le comte de Foix l’apprend, il se poste aussitôt avec sa troupe, le long d’une colline » Fauriel (Claude). Bataille de Castelnaudary (pages 86 à 93) dans la Chronique de maitre Guillaume de Puylaurens (1202-1272) traduite du latin par Charles Lagarde, Béziers, Imprimerie de J. Delpech 1864, page 87. La seule colline (hormis Pech-Redon, mais qui n’est qu’un tertre) se trouvant sur le trajet Lasbordes-Castelnaudary est la Bosse de Montmer (carte géoportail). Mary Lafon traduit (1868), quant à lui, les vers de la Canso relatant le fait comme suit : « Mais le comte Foix se coule doucement tout le long du coteau qui forme le penchant ». Les traductions postérieures, elles, nous parlent d’un défilé (Paul Meyer) et d’un chemin creux (Eugène Martin-Chabot), autrement dit la route Lasbordes-Castelnaudary.

[14] Histoire de l’hérésie des Albigeois et de la sainte guerre entreprise contre eux (de l’an 1203 à l’an 1218) par Pierre de Vaulx-Cernay, traduit par M. Guizot, Paris, chez J.-L.-J. Brière Libraire, 1824, page 171.

[15] « … il trouva un compagnon de Bouchard, un Breton, au milieu du chemin, au sortir d’un petit bois… ». La chanson de la croisade contre les Albigeois. Tome 2, Traduction et table, commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme ; édités et traduits pour la société d’histoire de France par Paul Meyer, Paris Librairie Renouard, 1879, page 117. La Bosse de Montmer, est aujourd’hui occupée dans sa partie basse par des habitations, elle devait être en 1211, boisée du sommet à la route.

[16] « À cette vue, les Français furent très-irrités ; ils courent à la rescousse, irrités comme des lions, et comme vaillants guerriers » Ibid., page 117.

[17] « Les français éperonnent comme de vrais barons, poussant en avant tant qu’ils peuvent, sur le penchant d’une vallée. » Ibid., page 117. « Le penchant d’une vallée » est la pente de la colline de Montmer, qui se poursuit vers la plaine (où coule le Tréboul), au Sud de la route Castelnaudary-Lasbordes. La voie romaine se situe à environ 850 mètres (mesuré sur le site Géoportail) à vol d’oiseau de la route Castelnaudary-Lasbordes, entre cette dernière et le cours du Tréboul.

[18] « Là en cette route par où on va à Montréal, tous ensemble ils frappent sur les routiers des épées tranchantes, tellement qu’ils leurs font grand mal. ». Ibid. pages 117 et 118. La route dont il est parlé ne peut être que la voie romaine (l’actuelle D33). La portion de la D6113 Villepinte-Castelnaudary ainsi que la partie de la D623 Castelnaudary-Villasavary-carrefour de Prouilhe, ne figurent pas sur la carte de Cassini (1756 – 1815). On peut également constater que l’ancienne voie romaine d’Aquitaine n’apparaît pas non plus sur cette même carte, sans doute tombée en désuétude au fil du temps, devenue simple chemin, elle n’était plus assez importante pour qu’on représente son tracé.

[19] Michel Roquebert, place cette péripétie, après l’arrivée de Simon de Montfort sur le lieu de la bataille (l’Épopée Cathare, tome 1, Privat, 1992, page 446).

[20] C’est Guillaume de Tudèle, le premier des deux auteurs de la Canso, qui « parle ». La chanson de la croisade contre les Albigeois. Tome 2, Traduction et table, commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme ; édités et traduits pour la société d’histoire de France par Paul Meyer, Paris Librairie Renouard, 1879, page 118.

[21] « la place est belle et longue et la campagne est rase ». Ibid. page 119. Sans aucun doute la vaste plaine s’étendant de Castelnaudary à Carcassonne.

[22] Non pas appris, mais vu pour Michel Roquebert, car l’historien nous dit : « Montfort posté sur une tour de guet ne perdait rien des phases de la lutte. ». [Information tirée de la chronique de Guillaume de Puylaurens]. L’Épopée cathare, tome 1, 1198-1212 l’invasion, éditions Privat, mai 1992, page 445. Ceci est impossible si l’on situe la bataille entre Saint-Martin-Lalande et Lasbordes. On ne voit pas Castelnaudary depuis le lieu, aujourd’hui indiqué, des combats !

[23] « le chemin battu » La chanson de la croisade contre les Albigeois. Tome 2, Traduction et table, commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme ; édités et traduits pour la société d’histoire de France par Paul Meyer, Paris Librairie Renouard, 1879, page 121. Très certainement la voie romaine. Les surfaces des voies étaient constituées de terre et de sable (via terrana), le plus souvent de graviers ou de graviers enrobés de béton (via glarea strata). On s’éloigne de l’image d’Épinal des voies pavées ou dallées (via lapide strata) onéreuses qui représentent sans doute moins d’1% des voies en Gaule.

[24] Depuis 2011, près du Pech Redon (Lasbordes), un panneau didactique signale le lieu de la bataille.

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