Les origines spirituelles de l’homme
Convergence scientifique et spirituelle ?
Alphonse de Lamartine a écrit — dans son poème à lord Byron intitulé : l’homme — « L’homme est un Dieu tombé qui se souvient des cieux ».
Cette phrase porte sens pour les cathares.
Rapports de l’homme à la science et à la religion
L’homme est le seul animal de cette planète qui s’interroge sur ses origines.
Mais cette interrogation semble présenter un caractère divergent, voire opposé, selon qu’il l’aborde de façon scientifique ou religieuse.
Les divergences
Cette opposition qui cohabite dans la majorité des êtres humains est-elle définitivement irréductible ou bien est-elle le reflet d’un défaut des deux domaines d’analyse ?
Pour répondre à cette question, il faudrait trouver un système qui les intègre sans les diminuer ni les rejeter.
Mais cela pose la question de ce qui a donné à l’homme l’idée que son origine n’était peut-être pas seulement terrestre.
Comme le poète romantique, nous allons essayer de voir si cela peut s’envisager.
Plus la science progresse et plus elle semble s’éloigner des concepts imposés par les religions dominantes.
L’abandon du système cosmologique géocentrique de Ptolémé au profit du système héliocentrique de Copernic a fortement bouleversé les tenants d’un concept religieux où Dieu a créé l’univers au seul profit de l’homme qui en est le centre.
La révolution darwinienne a créé plus de remous encore en proposant un modèle d’évolution lente et tâtonnante au détriment de la création de l’homme parfait par Dieu, suite à la création de l’univers et de la terre avec ses minéraux, végétaux et animaux au seul service de l’homme.
Les oppositions
« La religion est le soupir de la créature accablée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’un état de choses où il n’est point d’esprit. Elle est l’opium du peuple. » Karl Marx, Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel.
« La science et la technique ont pris le pas sur la nature, sur le pouvoir, sur la poésie, sur la philosophie et sur la religion. Voilà le cœur de l’affaire. Elles ont bouleversé notre vie. » Jean d’Ormesson, Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit.
La science, discipline évolutive, met à mal les dogmes religieux qui eux refusent absolument toute remise en question.
Mais, la science n’est pas à l’abri des défauts de la religion et devient parfois, elle aussi, dogmatique.
Par exemple, nous parlons de l’univers connu. Cela veut dire que nous ne connaissons pas tout l’univers ? Non, car nous fixons à l’univers une limite temporelle et dimensionnelle, évaluée à 13,7 milliards d’années que nous appelons par simplification : le big bang. L’univers inconnu est là, sous nos yeux, mais nous ne le voyons pas. En effet, il est constitué de deux éléments à propos desquels les scientifiques ne savent rien sinon que leur présence est la seule façon d’expliquer les phénomènes cosmologiques que nous observons et qui défient la logique scientifique. C’est en 1933 que l’astronome Fritz Zwicky proposa le terme de matière noire pour justifier la stabilité gravitationnelle d’un amas de galaxies. Plus tard on proposa d’expliquer le phénomène observé par Edwin Hubble d’expansion de l’univers par une force qui, au contraire, repousserait les galaxies, par le terme d’énergie noire. L’adjectif noire n’est donc utilisé que pour conceptualiser la méconnaissance totale que nous avons de ces phénomènes.
Remarquons au passage que dans la Genèse, lorsque Iahvé débute sa création : « Que la lumière soit. », cette dernière chasse les ténèbres qui, logiquement, semblaient préexister. Doù venaient-elles et qui les avaient créées.
Donc, l’univers connu ne représente que 7% de l’univers total, le reste étant irrégulièrement réparti entre matière et énergie noire.
Le catharisme, religion non dogmatique, dispose d’une grande plasticité qui lui permet de respecter les découvertes scientifiques et parfois de s’en inspirer pour mieux expliquer ses conceptions doctrinales et cosmogoniques.
Pour lui, l’univers est une « construction » du démiurge, au service du principe du Mal, que depuis le Moyen-Âge nous appelons le diable.
Préambule
Par sa plasticité, le catharisme pourrait-il être ce chaînon manquant entre science et religion ?
Le catharisme est une religion qui ne s’oppose pas au savoir :
- il se remet en question depuis ses origines (Marcion a demandé à ses disciples de ne pas hésiter à critiquer ses opinions s’ils découvraient de bonnes raisons de le faire)
- il s’adapte aux avancées scientifiques (le poisson, considéré comme un végétal au Moyen-Âge, était consommé par les cathares ; aujourd’hui il ne l’est plus, car nous savons qu’il s’agit d’un animal sensible)
- il n’hésite pas à dire son ignorance (à Orléans en 1022, à la question de leurs juges sur le caractère divin de Jésus, les clercs catharisants répondirent qu’ils ne pouvaient l’affirmer, car ils ne l’avaient pas vu eux-mêmes)
- il peut aussi aider à expliquer des phénomènes que ni la science ni les autres religions n’ont expliqués jusqu’à aujourd’hui (comme la transcendance ou l’origine de la pensée humaine)
Essayons une étude comparative.
Méthodologie
La science | Le catharisme | |
Procède par observation, analyse, expérimentation | Procède par réflexion, étude et déduction | |
S’appuie sur des faits et des preuves tangibles | S’appuie sur tout ce qui peut l’éclairer | |
Tolère des hypothèses en attente de vérification | Tolère des hypothèses diverses sans choisir de façon dogmatique | |
Bute sur des inconnues | Imagine des hypothèses pour expliciter les inconnues | |
Minimise les contradictions | Accepte la contradiction argumentée et pourvue de sources |
Cosmogonies comparées
Pour la science
La création du monde est à peu près aussi mystérieuse pour les religions que pour la science.
Le big bang (apparu vers 13,7 milliards d’années) est une illustration qui permet de proposer des hypothèses, mais dont aucun scientifique sérieux n’oserait dire qu’elle est l’explication de l’origine de l’univers[1].
La terre se forma il y a environ 5 milliards d’années
La vie apparut il y a environ 3,5 milliards d’années
La colonisation des eaux et des sols date de 350 millions d’années
La séparation des hominidés (pan, gorilla, homo) remonte à 7 millions d’années environ. Les fossiles de Ororin (8 millions d’années) et de Toumaï (7 millions d’années) sont des candidats possibles au statut de chaînon manquant entre hominoïdes et hominidés.
Les hominidés sont différenciés entre les Gorillinés (Gorilles) les Paninés (chimpanzés, bonobo, orang outan), les Australopithèques : (Lucy, Abel) et les Homo (2 millions d’années : Habilis, Ergaster). Les paranthropes sont situés à cheval sur les deux précédents sans qu’on puisse les relier à tel ou tel groupe.
– bipédie vers 4 à 5 millions d’années (Australopithèques : Lucy)
– premiers silex taillés vers – 3 millions d’années
Les premiers hommes (homo) apparaissent vers – 2 millions d’années :
- évolution rapide des humains et relative stagnation du règne animal
- premiers feux maîtrisés vers – 550 000 ans
Les plus récents sont : Naledi, Néanderthalien (- 350 000 ans) et Sapiens (- 300 000 ans)
- premières sépultures vers – 100 000 ans (première évolution non positive)
Pour le judéo-christianisme
Genèse 1
Jour 1 : Création des cieux et de la terre (Gn 1, 1). La terre déserte et vide semble composée de ténèbres et de l’Abime (mer) (Gn 1, 2). La lumière est créée (Gn 1, 3). Élohim voit que la lumière est bonne et la sépare des ténèbres (Gn 1, 4)
Jour 2 : Création du firmament et séparation des eaux du ciel et de la terre (Gn 1, 6-8).
Jour 3 : Séparation des eaux terrestres et de la Sèche, pousse des végétaux. (Gn 1, 9-13)
Jour 4 : Création du soleil, de la lune et des étoiles. (Gn 1, 14-19)
Jour 5 : Création de tous les animaux. (Gn 1, 20-25)
Jour 6 : Création de l’homme et de la femme, simultanément et directement. Élohim leur donne tout pouvoir sur la terre et les animaux. (Gn 1, 28-31)
Genèse 2
Jour 7 : La création divine est finie et Élohim se repose. (Gn 2, 1-4)
Retour en arrière : avant que ne poussent les végétaux (J 3 ?) Iahvé Élohim forme l’homme qui est de la poussière du sol et lui insuffle une haleine de vie en ses narines ce qui en fait une âme vivante. (Gn 2, 7-8)
Création du jardin en Éden où Iahvé Élohim fait germer des arbres pour la vue et la nourriture ainsi que l’arbre de vie et celui de la science du bien et du mal. (Gn 2, 9)
Iahvé Élohim interdit à l’homme de toucher aux fruits de ce dernier arbre sous peine d’en mourir. (Gn 2, 17)
Il considère qu’il a oublié quelque chose et crée les animaux (jour 5).
Il fabrique la femme, secondairement à l’homme, à partir d’une côte. (Gn 2, 22-24)
Enfin, ce Dieu surprenant ressent le besoin d’un jour de repos après son travail un peu brouillon.
Pour les cathares
Le monde est d’origine maléfique : Le démiurge (diable), Lucifer ou satan, crée le monde pour « rivaliser » avec la « création » divine
Sa création est temporelle et non éternelle faute d’Être (au sens ontologique du terme) qui est la nature de Dieu.
L’homme : Initialement créé sans différence notable avec l’animal mais avec une évolution plus qualitative grâce à sa capacité d’adaptation
La part spirituelle (esprit-saint[2]) est une extension de l’émanation divine : l’Esprit unique
Une des extensions de l’Esprit unique non tombée dans la matière, le Logos ou Christ, est venue inspirer les hommes pour qu’ils rappellent notre origine réelle.
Avant toute chose est le Logos (parole et raison de Dieu) car il est éternel quand le monde est temporel (Jn 1, 1-2).
Tout ce qui est, vient d’elle, et ce qui ne vient pas d’elle, n’est pas (Jn 1, 3). Concept de l’Être selon Parménide.
Le Logos porte la vie et la vie est ce qui éclaire les hommes (Jn 1, 4). L’éveil spirituel nous rappelle notre origine éternelle et nous invite à revenir à notre source.
Cette lumière brille dans les ténèbres qui ne l’ont pas reconnue (Jn 1,5). Ceux qui préfèrent l’ombre à la lumière empêchent l’éveil et sont condamnés à recommencer vie après vie.
La chute des âmes est-elle compatible avec l’évolution ?
Les espèces Homo ne se succèdent pas et ne sont pas forcément descendantes les unes des autres. H. Habilis et H. Erectus sont « sœurs » et ont cohabité pendant environ 500 000 ans. Idem pour H. Neanderthalensis et H. Sapiens qui ont cohabité pendant environ 250 000 ans.
1 – L’Australopithèque (Toumaï ?) semble avoir inventé la bipédie, ce qui va lui procurer plusieurs avantages : meilleure survie, car il voit les prédateurs de loin, nouvelles compétences, car il libère ses pattes antérieures avec lesquelles il va pouvoir découvrir de nouvelles fonctions, développement cérébral lié à ces nouvelles activités et effet boule de neige.
2 – Il y a 4 à 2,5 millions d’années, ces singes que nous appelons australopithèques (Lucy, Abel) commencent à tailler des outils à partir de pierres. Cela va lui procurer également des armes qui vont lui permettre que passer d’un régime essentiellement végétalien (avec complément protéique via quelques insectes et cadavres de petits animaux) à une alimentation carnée (surtout les viscères plus faciles à mastiquer). Ce sont des animaux qui n’agissent qu’en fonction de leurs intérêts.
3 – Aux environ de deux millions d’années, apparaît une nouvelle espèce : Homo qui est la branche dont nous descendons vraiment.
Il va découvrir le langage structuré, si utile pour s’organiser en groupe, puis l’homo erectus (Tautavel) ± 1 Ma va apprendre à domestiquer le feu, ce qui va lui permettre de faire cuire et d’attendrir les muscles de la viande, plus riches en énergie.
4 – Les premiers homo à concevoir la transcendance :
– H. Naledi (- 330 000 à – 236 000 ans) : il ne semble pas que ses sépultures soient guidées par une conception spirituelle, mais constituent une évolution par rapport à ses devanciers qui jetaient les cadavres dans des fosses naturelles, voire en mangeaient des parties.
– H. Neanderthalensis (- 430 000 à – 30 000 ans)
– H. Sapiens (- 300 000 à aujourd’hui)
H. Neanderthalensis et H. Sapiens furent des inventeurs comme leurs prédécesseurs.
Mais au lieu d’inventer de quoi se faciliter la vie, ils firent l’inverse !
- Pendant plus de 200 000 ans, le rapport à l’après-vie semble inexistant
- Apparition d’un changement majeur (entre 100 000 et 30 000 ans)
- Premières sépultures avec objets et bijoux marquant un intérêt pour l’après-vie terrestre
- Apparemment concomitant des peintures murales qui semblent indiquer aux chasseurs le choix de proies à offrir en offrande
- Possible explication de l’évolution vers l’élevage (futures offrandes aux dieux) (R. Girard)
Spiritualisation de l’homme
Pour la science l’homme est un animal évolué grâce à son cerveau
Pour le judéo-christianisme, Dieu crée une âme pour chaque corps conçu
Pour le catharisme, le démiurge a incorporé des extensions de l’Esprit unique, émané de Dieu, dans des enveloppes charnelles pré-existantes.
C’est ce que l’on appelle la chute des esprits-saints.
La création et la chute des esprits-saints peuvent nous sembler naïves aujourd’hui.
Pourtant elles mettent en lumière un phénomène important :
- La création du monde est antérieure à la chute des esprits-saints
- La chute des esprits-saints modifie une partie de la création maligne
La vision scientifique est très cohérente à l’exception de deux moments :
- Le big bang que nul ne peut expliquer scientifiquement, sauf dans l’hypothèse récente du temps stellaire
- Le changement d’attitude des H. Neanderthalensis et H. Sapiens face à leurs morts qui intervient tardivement et est contre-nature !
Témoignages médiévaux
Contrairement aux manichéens (Épitre du Fondement), les cathares ne cherchent pas à donner une explication précise du premier contact entre le Mal et le Bien.
Dans le Livre des deux principes (Liber de duobus principiis) :
- Animosité du Mal envers le Bien
- Création spirituelle
- Dieu « tolère » l’action du Mal
- Dieu n’a pas créé ce qui est du Mal
Création spirituelle :
Hébreux : « C’est pourquoi (en parlant des anges), l’Écriture dit que des esprits, Dieu en a fait ses anges, et que, des flammes ardentes, il en fait ses ministres » (Hébr., I, 7).
Livre des deux Principes :
« Il résulte de tout ce qui précède qu’il est absolument impossible de croire que le Seigneur vrai Dieu a créé, directement et dans le principe, les ténèbres et le mal, ni surtout qu’ils les a créés à partir du néant, comme nos adversaires le croient expressément, bien que Jean leur ait affirmé, dans la première épître : « Que Dieu est la lumière même et qu’il n’y a point en lui de ténèbres » (I Jean, I, 5), et que, par conséquent, les ténèbres ne sont point par lui. » Livre des deux principes Jean de Lugio (13e siècle)
« Le diable alla à la porte du Paradis… il resta à la porte pendant mille ans. Puis il entra par fraude. Il persuada les esprits et les âmes qui tombèrent du ciel pendant neuf jours et neuf nuits.
Le père céleste se leva de son trône et posa le pied sur le trou pour arrêter la chute des esprits. Dieu dit aux esprits tombés : « Allez maintenant, pour le moment ! » » Inquisition de Pamiers – Jacques Fournier t II Sibylle Peire
Chute des esprits :
Lucifer va corrompre les esprits saints dans la création spirituelle pour les kidnapper.
Interrogatoires de l’Inquisition de Pamiers :
- Lucifer pénètre au paradis et corrompt les esprits saints (Jean Maury de Montaillou)
- Chute des esprits en raison du combat (réf. à Apo. 12,4)
- Enfermement dans les tuniques d’oubli (corps humains)
« Mon père me dit, à l’époque où j’habitais avec lui à Montaillou, avant qu’il ne fût cité ou arrêté, que le diable était resté trente-deux ans à la porte du paradis; puis il entra au paradis, et y introduisit avec lui une femme. Et quand il fut au paradis, il dit à ceux qui y étaient qu’il leur donnerait une épouse de ce genre, qu’ils aimeraient leurs épouses et qu’elles les aimeraient beaucoup. Le diable leur dit aussi que leur seigneur ne leur donnait que le bien, mais lui leur donnerait le mal et le bien. Et eux crurent le diable, car le mal est en plus grande abondance que le bien, et a un plus grand renom. Il leur dit aussi qu’il leur donnerait d’être seigneurs les uns sur les autres, et de prendre une bête avec une autre, ou un oiseau avec un autre. »
« Puis le diable fit un ciel de verre, et quand il l’eut fait il dit qu’il était dieu. Dieu lui répondit qu’il était un dieu étranger. Et quand Dieu eut dit cela, le diable tomba du ciel avec son ciel de verre, avec la femme, et tous ceux qui avaient cru en lui – Et il eut le monde en son pouvoir, justes et pécheurs, et ils allaient en enfer. Et tout cela était l’œuvre du diable. » (Jean Maury Fournier t. 3 p. 737)
Apocalypse 12, 4 : « Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et elle les envoya sur la terre. »
Analyse cathare moderne
Les esprits-saints emprisonnés apportent une nette amélioration aux corps déjà créés, mais pas dans le sens pratique habituel.
C’est dans le domaine spirituel que se produit le changement.
Ce que la science ne peut expliquer, le catharisme peut en proposer une explication cohérente : la chute des esprits-saints a transformé l’animal humain préhistorique en Adam, le premier homme composé d’une part mondaine et d’une part spirituelle.
Cette incorporation n’a rien d’une osmose ; corps mondain, d’origine maléfique et esprit-saint, extension de l’Esprit unique cohabitent comme l’huile et l’œuf dans la mayonnaise. Il suffit d’un rien pour les séparer.
L’objectif du catharisme est de permettre à chaque humain de se rappeler cela pour accéder à l’éveil.
Ensuite, par un comportement adapté, chacun pourra développer sa part spirituelle au détriment de sa part mondaine.
Au final, quand le corps mondain mourra, l’esprit-saint libre et éveillé pourra retourner auprès du Père. C’est la résurrection de l’esprit-saint qui fera de chacun un Christ.
Cette progression ne peut débuter que par l’éveil qui est le moment où l’humain, dominé par sa nature mondaine, va faire sienne cette conception et n’aura plus d’autre urgence que de développer ses savoirs pour acquérir la connaissance qui est l’union des savoir de la foi et de l’éveil afin de pouvoir faire sa bonne fin et libérer sa part spirituelle.
Quels sont les enjeux scientifiques du catharisme d’aujourd’hui ?
- Proposer une analyse cohérente du début de l’univers (big bang, multivers, inflation, etc.)
- Proposer une réponse adaptée à la vie intelligente dans l’univers
- Imaginer une régulation des esprits-saints prisonniers ici-bas
- Faire de la science un outil pour la réflexion cathare, notamment dans le domaine cosmogonique
- Faire du catharisme une force de proposition quand la science bute sur des situations apparemment inexplicables
Car comme le disait Einstein : « La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle. »
Guilhem de Carcassonne – Prêche du 16 mars 2025
[1] Un reportage récent indiquait que l’Univers existait avant le big bang qui n’est que le début de l’ère stellaire de l’Univers, ce dernier étant auparavant strictement ténébreux et constitué de matière noire qui « tissa » une sorte de toile dont les intersections furent le support permettant l’éclosion des premières étoiles. Il indiquait également cette période stellaire, donc lumineuse, verrait sa fin lors de l’extinction de la dernière naine rouge qui pourrait survenir dans environ un millier de milliards d’années. Alors, les ténèbres reprendront toute la place. Cela ressemble à la conception cathare.
[2] Le terme esprit-saint est utilisé pour différencier cette extension de l’Esprit unique, appelée âme par les judéo-chrétiens, de l’ordonnatrice mondaine chargée de maintenir les parts spirituelles prisonnières de ce monde, que nous appelons âme mondaine.