Deuxième lettre de Paul aux Corinthiens – 1

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Lettre aux Corinthiens

Chapitre 1

bi-16-cor2-261 – Paul, apôtre du christ Jésus par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l’église de Dieu qui est à Corinthe et à tous les saints de toute l’Achaïe.
2 – À vous grâce et paix de Dieu notre père et du seigneur Jésus Christ.
3 – Béni soit le Dieu et père de notre seigneur Jésus Christ, père des compassions et Dieu de toute consolation,
4 – lui qui nous console dans toute notre affliction pour que nous puissions, par cette consolation dont Dieu nous console, consoler tous ceux qui sont dans l’affliction.
5 – Car de même que les souffrances du Christ abondent en nous, de même abonde par le Christ notre, consolation.
6 – Sommes-nous affligés, c’est pour votre consolation et votre salut, sommes-nous consolés, c’est pour vous consoler de votre active résistance dans ces souffrances dont nous souffrons aussi ;
7 – et vous savoir associés à nos souffrances nous fait espérer plus sûrement que vous serez aussi associés à notre consolation.

Mon analyse :
Ce qui attire l’attention dans cette introduction c’est la consolation reçue dans l’affliction et partagée par ceux qui l’ont reçue. Les Cathares voyaient les choses ainsi et considéraient la Consolation comme le résultat d’une démarche croyante profonde qui permettait par son partage d’ouvrir une voie entre le Saint Esprit et le Bon-Chrétien.

8 – Car nous ne voulons pas vous laisser ignorer, frères, que l’affliction qui s’est appesantie sur nous en Asie a dépassé nos forces, au point de nous faire désespérer de la vie,
9 – mais nous avons porté en nous notre sentence de mort afin de n’avoir plus confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui relève les morts,
10 – lui qui nous a délivrés et nous délivrera d’une telle
mort, lui dont nous espérons qu’il va encore nous en
délivrer
11 – si vous nous aidez de vos prières, afin que beaucoup aient à rendre grâces de la grâce que beaucoup nous auront obtenue.
12 – Car ce dont nous nous vantons, ce dont témoigne notre conscience, c’est que nous nous sommes comportés dans le monde et surtout envers vous, avec la sainteté et la pureté de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle mais avec la grâce de Dieu.

Mon analyse :
Paul fait référence à un événement grave dont nous ne savons rien, qui se serait produit à Corinthe ou dans la région d’Achaïe. Mais deux lettres, écrites avant celle appelée Première aux Corinthiens, ne nous sont pas parvenues. Cependant cet événement semble être considéré comme particulièrement grave. On peut imaginer que l’honnêteté de la démarche de Paul a été mise en cause ce qui explique la justification du verset 12.

13 – Car nous ne vous écrivons que ce que vous lisez ou comprenez ;
14 – et vous qui nous avez déjà compris en partie, vous comprendrez tout à fait, je l’espère, qu’au jour de notre seigneur Jésus nous aurons à nous vanter de vous et vous de nous.
15 – Avec cette confiance, et pour vous donner une seconde grâce, je voulais venir d’abord chez vous
16 – et de chez vous passer en Macédoine, puis de Macédoine revenir chez vous pour que vous me fassiez cortège en Judée.
17 – Était-ce là un projet à la légère ? ou ce projet était-il un projet selon la chair, en sorte qu’il y aurait en moi le oui oui et le non non ?
18 – Mais, foi de Dieu! notre parole envers vous n’est pas oui et non.
19 – Car le fils de Dieu, ce Jésus Christ que Silvain, Timothée et moi vous avons prêché n’a pas été oui et non : c’est le oui qui est en lui.
20 – Car toutes les promesses de Dieu sont oui en lui, c’est donc par lui aussi qu’est notre amen, pour la gloire de Dieu.
21 – Or ce Dieu qui nous a affermis vous et nous dans le Christ et qui nous a oints
22 – nous a aussi marqués de son sceau et il a donné à nos cœurs les arrhes de l’Esprit.
23 – Et moi, j’en appelle Dieu à témoin sur mon âme : c’est pour vous ménager que je ne suis pas revenu à Corinthe.
24 – Non que nous régentions votre foi, car pour la foi vous tenez, mais nous collaborons à votre joie.

Mon analyse :
Paul semble faire allusion à des reproches qui lui auraient été adressés, probablement en provenance de Corinthe, concernant sa parole et ses projets. Il tient donc à affirmer que ses projets étaient clairs et respectueux envers les Corinthiens et que sa parole n’est pas fausse ou double, mais ferme, d’où l’utilisation du terme amen qui renforce le oui. De même, il précise qu’il ne cherche pas à imposer sa volonté aux Corinthiens car ceux-ci ont une foi personnelle suffisamment ferme.

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