Apocalypse de Jean – Chapitre 15

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Apocalypse de Jean

Chapitre 15

1 – Et j’ai vu dans le ciel un autre signe, grand et étonnant : sept anges avec sept plaies, les dernières, car la fureur de Dieu finit par elles.
2 – Et j’ai vu comme une mer vitrifiée mêlée de feu et les vainqueurs de la bête et de son image et du nombre de son nom debout sur cette mer vitrifiée avec les cithares de Dieu.
3 – Ils chantent le chant de Moïse, esclave de Dieu, et le chant de l’agneau, ils disent : Grandes et étonnantes tes œuvres, Seigneur Dieu tout-puissant ! Justes et véritables tes chemins, roi des nations !
4 – Qui donc ne te craindrait, Seigneur, et ne glorifiera ton nom ? car seul tu es pieux, car toutes les nations seront prosternées devant toi, car tes jugements se sont montrés.
5 – Après quoi j’ai vu, et le sanctuaire s’est ouvert, cet abri du témoignage dans le ciel.
6 – Et du sanctuaire sont sortis les sept anges qui tiennent les sept plaies, revêtus de pur lin resplendissant et ceints à la poitrine d’une ceinture d’or.
7 – Un des quatre animaux a donné aux sept anges sept bols d’or pleins de la fureur du Dieu qui est vivant dans les âges des âges.
8 – Et le sanctuaire a été plein de fumée à cause de la gloire de Dieu et à cause de sa puissance. Et personne ne pouvait entrer dans le sanctuaire jusqu’à la fin des sept plaies de ces sept anges.

Mon analyse :
Après la lutte des hommes fidèles contre le dragon et ses suppôts, apparaît un signe encore plus fort : les sept anges porteurs des dernières punitions que Dieu va infliger aux infidèles. Les 144 000 chantent un cantique sur la mer vitrifiée du trône divin comme les Hébreux le chantaient devant la mer à la sortie d’Égypte. Dieu accomplit sa justice par l’intermédiaire des anges dont le pouvoir et la puissance sont symbolisés par leurs vêtements et qui se chargent de la violence divine en remplissant leurs bols de la fureur de Dieu. Le temps du pardon est passé et Dieu va laisser s’abattre sa colère sur ceux qui lui résistent. C’est bien Iahvé, le démiurge qui est décrit ici par un contempteur (Jean) qui le confond avec le Dieu bon.

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