Apocalypse de Jean – Chapitre 10

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Apocalypse de Jean

Chapitre 10

1 – Et j’ai vu un autre ange vigoureux descendre du ciel, vêtu d’une nuée, l’arc-en-ciel sur sa tête, sa face comme le soleil et ses pieds comme des colonnes de feu.
2 – Il avait à la main un livret ouvert. Il a posé le pied droit sur la mer et le gauche sur la terre
3 – et il a crié à grande voix comme rugit un lion. Quand il a crié, les sept tonnerres ont fait parler leurs voix.
4 – Et quand les sept tonnerres ont parlé, j’allais écrire et j’ai entendu une voix du ciel me dire : Scelle ce dont parlent les sept tonnerres, ne l’écris pas.
5 – Et l’ange que je voyais debout sur la mer et sur la terre, a levé au ciel sa main droite
6 – et a juré, par celui qui est vivant dans les âges des âges et qui a créé le ciel et ce qui est dedans, la terre et ce qui est dedans et la mer et ce qui est dedans, qu’il ne sera plus temps,
7 – mais qu’aux jours de la voix du septième ange quand il va trompeter, le mystère de Dieu aussi sera fini comme il en a avisé ses esclaves les prophètes.

Mon analyse :
Avant d’avoir la révélation finale de la dernière trompette, Jean reçoit la révélation de la prophétie qu’il doit transmettre. L’ange qui sert d’intermédiaire à Dieu, comme cela est rappelé par les colonnes de feu déjà vues par les hébreux qui fuyaient Pharaon, est le héraut de Dieu dont la parole est indicible (les sept tonnerres). Jean n’a pas le droit de retranscrire la parole de Dieu car les temps ne sont pas accomplis, mais cela ne va plus tarder. Les références à l’Ancien Testament sont permanentes.

8 – Et la voix du ciel que j’avais entendue m’a parlé de nouveau, elle m’a dit : Va, prends le livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient sur la mer et sur la terre.
9 – Je suis allé vers l’ange lui dire de me donner le livret. Il me dit : Prends-le et dévore-le, il sera amer à ton ventre, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel,
10 – J’ai pris le livret de la main de l’ange et l’ai dévoré. Il était dans ma bouche comme un doux miel et quand je l’ai avalé il était amer à mon ventre.
11 – Et on me dit : Tu dois prophétiser encore sur beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois.

Mon analyse :
Jean se voit remettre le livre de sa prophétie qu’il doit intégrer (avaler) pour le retransmettre. Cette mission sera à la fois douce à effectuer en cela qu’elle est un accomplissement pour l’apôtre, et amère car il rencontrera de nombreuses difficultés pour mener à bien sa mission.

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