L’église des Bonhommes, hier et aujourd’hui
Cet article fait suite à un autre article, « Vous êtes en pays Cathare ». Il est mon interprétation, ma compréhension de l’Évangile aujourd’hui et en ce moment même. Il n’engage que moi.
En 1945 furent découverts, à Nag Hammadi, des manuscrits du tout début du christianisme, de…
NOUVEAUX EVANGILES.
Un silence pesant a tout de suite recouvert ces textes qualifiés de gnostiques pour ne pas dire hérétiques, mais qui s’en est soucié ?
En 1947, dans une église d’un village de l’Ariège une vieille dame fut surprise en train de réciter le Père Saint des « Cathares ».
Quelqu’un s’est-il demandé pourquoi ?
« Père Saint, Dieu Juste des Bons Esprits, toi qui jamais ne te trompas, ni ne mentis ni n’erras, ni ne doutas, de peur que nous ne prenions la mort dans le monde du Dieu étranger — puisque nous ne sommes pas de ce monde et que le monde n’est pas de nous —, donne-nous à connaître ce que tu connais et à aimer ce que tu aimes. »
Attardons-nous quelques instants sur cette vieille prière réservée aux croyants des Bons hommes et des Bonnes femmes, pas encore baptisés (consolés).
Il est dit très clairement:
– que le Père Saint, le Juste Dieu des bons chrétiens ne doit pas être confondu avec le Dieu jaloux, vengeur, autoritaire et friand de sacrifices de l’Ancien Testament, de la Thora et de l’Église Catholique,
– que ce monde est mauvais, n’est pas le notre et que nous n’avons rien a y faire,
– que pour nous sortir de cet enfer dans lequel le démiurge nous a piégé, il nous faut le savoir et il nous faut Aimer.
C’est à compter de l’an 15 de Tibère que Jésus, devenu Christ, Fils et messager d’un Dieu inconnu, qu’il appelle Le Père, nous annonce une Nouvelle Alliance, qui rend caduque l’ancienne et sa loi, et que l‘Apôtre Paul va appeler Évangile. C’est Paul qui le premier donnera à ‘’entendre’’ les paroles du Christ. C’est lui, le premier qui organisera les premières assemblées d’hommes libres, les ecclésias et les ouvrira à tous, aux Juifs comme aux incirconcis. Ces premiers siècles verront se développer le christianisme des Églises de Paul, puis celle de Marcion qui à la fin du 3éme siècle, sera en nombre de fidèles, la plus importante.
Nous savons aujourd’hui qu’il aura fallu des dizaines et des dizaines d’années après la disparition du Christ pour que son enseignement et son histoire soit écrites et rapportée. Nous savons aussi que les 4 Évangiles retenus ont été à maintes reprises altérés, modifiés, adaptés par l’Église de Rome et l’Empire afin de coller à leurs ambitions hégémoniques, leur temps, et l’Ancien testament. En 325, au concile de Nicée, Constantin, Empereur et pas encore baptisé se proclame ‘Premier Souverain Pontife’ de L’Église de Rome et déclare toutes les autres hors la loi.
Les Marcionites seront aux fil des ans seront chassés, torturés et livrés à l’arène et au jeux du cirque.
Les Bogomiles, puis plus tard, les Cathares au moyen âge et en Occitanie, tenteront une nouvelle fois de porter la bonne nouvelle du Christ, résumée en un seul mot, Agapè; Aimer le Père qui est au ciel, Aimer son prochain comme soit même.
Église on ne peut plus simple, faite de chair, d’Hommes et de Femmes, devant lesquels on reconnaît et on prie Le Père, le Fils et Esprit Saint.
Église des Bons Hommes et des Bonnes Femmes, rencontrés ici ou ailleurs, qui nous éveillent, nous enseignent, nous bénissent et nous pardonnent toujours sans jamais rien nous demander.
Église des effacés, des oubliés, des disparus, sans lieu ni place, des ’’perdus’’ dans et pour ce monde, mais toujours vivante et éternelle dans laquelle je vois la Lumière et la Paix.
José Vidal Tolosa, 09 février 2012.