17e dimanche du temps ordinaire

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 17e dimanche du temps ordinaire

1re lecture :

Deuxième livre des Rois : 4, 42-44

42 – Un homme arriva de Baal-Shalishah et apporta à l’homme de Dieu du pain des prémices, vingt pains d’orge et de gruau, dans sa besace. Élisée dit : « Donne aux gens et qu’ils mangent ! »
43 – Mais son serviteur dit : « Comment servirai-je cela à cent personnes ? » Il dit : « Donne aux gens et qu’ils mangent ! Car ainsi a parlé Iahvé : On en mangera et il en restera. »
44 – Il les servit, ils en mangèrent et laissèrent des restes, suivant la parole de Iahvé.

Mon commentaire :
Voilà encore un miracle, pourtant répété à deux reprises dans les Évangiles, qui tombe à l’eau ! Le miracle des pains n’a jamais eu lieu et ne sert qu’à lier le roman de la prédication de Jésus à l’Ancien testament pour justifier le lien judéo-chrétien.

Psaumes : 145 (Vulgate 144), 10-11, 15-16, 17-18

Psaume alphabétique à la louange du roi divin
Yodh     10 – Toutes tes œuvres te rendront grâce, Iahvé, et tes dévots te béniront,
Kaph     11 – ils diront la gloire de ton règne et ils parleront de tes prouesses,
Ain     15 – Les yeux de tous attendent de toi que tu leur donne leur nourriture, en son temps,
Phê       16 – tu ouvres ta main et tu rassasie tout vivant de ce qu’il désire.
Sadê     17 – Iahvé est juste en toutes ses voies et bienveillant en toutes ses œuvres.
Qoph    18 – Iahvé est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent avec sincérité.

Mon commentaire :
Ce passage insiste sur le caractère bon, juste et miséricordieux de Iahvé. Si l’on ne connaissait pas l’autre face de sa personnalité, il n’y aurait rien à dire. Mais, en fait c’est un passage où l’homme tente d’amadouer le Dieu en le louant pour éviter sa colère.

2e lecture :

Lettre de Paul aux Éphésiens : 4, 1-6

1 – Je vous exhorte donc, moi prisonnier dans le Seigneur, à marcher dignes de l’appel dont vous avez été appelés,
2 – en toute humilité et douceur et avec générosité, vous supportant les uns les autres avec amour
3 – et vous efforçant de garder l’unité de l’esprit dans le lien de la paix.
4 – Un est le corps et un l’Esprit ; une aussi l’espérance à laquelle cet appel vous a appelés.
5 – Un est le Seigneur ; une la foi et un le baptême ;
6 – un est le Dieu et père de tous, qui est au-dessus de tous, entre tous, en tous.

Mon commentaire :
Paul rappelle l’importance de l’unité de la communauté qui doit avancer, non seulement dans la paix et la bienveillance, mais aussi dans le même mouvement.

Évangile selon Jean : 6, 1-15

1 – Après quoi, Jésus s’en alla au-delà de la mer de Galilée (c’est-à-dire de Tibériade).
2 – Et une grosse foule le suivait parce qu’ils voyaient les signes qu’il faisait sur les infirmes.
3 – Il gravit la montagne et s’y assit avec ses disciples.
4 – La Pâque, la fête des Juifs, était proche.
5 – Jésus leva les yeux et vit une grosse foule venir à lui. Il dit à Philippe : Où achèterons-nous des pains pour qu’ils aient à manger ?
6 – Il disait cela pour l’éprouver, car il savait ce qu’il allait faire.
7 – Philippe lui répondit : Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun en ait un peu.
8 – Un des disciples, André frère de Simon Pierre, dit :
9 – Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce là pour tant de gens ?
10 – Jésus dit : Faites étendre les gens. Il y avait là beaucoup d’herbe et les gens s’étendirent. Ils étaient environ cinq mille hommes.
11 – Alors Jésus prit les pains, rendit grâces et les distribua aux convives tant qu’ils en voulurent, et de même les poissons.
12 – Quand tous furent rassasiés, Jésus dit à ses disciples : Ramassez les restes pour que rien ne se perde.
13 – Ils les ramassèrent et remplirent douze corbeilles avec les restes d’un repas de cinq pains d’orge.
14 – Les gens voyaient quel signe il avait fait et disaient : Il est vraiment le prophète qui vient en ce monde.

Mon commentaire :
Jésus traverse le lac de Tibériade et s’installe sur une éminence à proximité d’où il voit la foule le rejoindre. On le voit, l’objectif de ce chapitre n’est pas de nous décrire un prêche de Jésus mais de mettre l’accent sur un point majeur à partir d’une démonstration. L’action qui se déroule est allégorique. Les pains et les poissons sont sa parole, son enseignement. Il les distribue jusqu’à ce que chacun en ait reçu tout ce qu’il pouvait prendre. Son rôle n’est pas de nourrir ou de guérir, mais de transmettre le message qui vient du Père. À la fin du repas, il y a un épisode qui nous ramène aux cathares. À la fin du repas on récupère les miettes afin que rien ne se perde. Quand les cathares se mettaient à table, ils consacraient aussi le pain, comme Jésus rend grâce avant de distribuer la nourriture et à la fin ils récupéraient les restes de pain afin de ne pas laisser perdre cette nourriture consacrée. Ces restes sont l’enseignement qui sera transmis à d’autres.

15 – Jésus alors sut qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi et il s’enfuit encore dans la montagne, tout seul.

Mon commentaire :
Jésus apporte un message de non puissance et les hommes attendent un Messie royal venu libérer le peuple juif de son joug à la tête de ses armées divines. Conscient du quiproquo qui perdurera chez presque tous les auditeurs, Jésus choisit la fuite. Il fuit dans la montagne ce qui indique qu’auparavant il n’était pas sur la montagne mais sur une éminence en bordure du lac.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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