Le principe du Bien et la création divine

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Le principe du Bien et la création divine

Dieu créateur parfait et principe du Bien

Il n’est pas de religion qui ne cherche à appréhender la notion de Dieu ; beaucoup d’ailleurs l’ont fait intervenir directement pour se définir lui-même, quitte ensuite à interdire à l’homme d’oser le représenter ou le nommer.

Mais si nous décidons de faire preuve d’indépendance et que nous cherchions à nous en faire une idée, nous nous heurtons dès lors à des problèmes insurmontables. Il suffit de relire dans l’ouvrage d’Yves Maris[1] le chapitre consacré à L’idée de Dieu pour en saisir la complexité.

Comme nous le rappelle le philosophe, la conception de Dieu se heurte à notre entendement et rien en ce monde ne nous permet de remonter jusqu’à lui, ce qui rend le discours théologique vain et le discours ésotérique est pire encore. La plupart des religions essaient sans y parvenir, de justifier ce monde et ses tribulations en modelant une image de Dieu ad hoc. Il suffit de chercher à analyser cette façon de faire pour comprendre qu’elle défie la raison et la logique. Depuis que la philosophie scolastique a remplacé les écoles philosophiques grecques en séparant le discours du mode de vie et, pire encore, depuis que le judéo-christianisme à asservi la philosophie à la foi en donnant à cette dernière une suprématie non discutable sur la première, il est devenu presque impossible de développer un discours spirituel cohérent.

À partir de Marcion le christianisme authentique, non inféodé à l’Église de Rome et attaché à la prédication christique associant enseignement et vie quotidienne, énonce l’idée du Dieu étranger[2] à ce monde. Cette conception unique en son genre nous impose d’admettre l’impossibilité de parler de Dieu et nous pose la question de notre état particulier en ce monde puisque nous sommes capables de le conceptualiser. En effet, si Dieu nous est inconnaissable en ce monde dont il est absent, nous sommes poussés à le chercher en notre conscience dès lors que nous sommes conduits à vouloir comprendre notre situation ici-bas, laquelle nous semble si contradictoire à l’idée que nous nous faisons de Dieu.

Pour peu que nous cherchions à nous extraire des considérations classiques — dont je viens de dire combien elles sont illogiques et dénuées de raison — notre réflexion sur Dieu l’affranchit des contraintes mondaines et le porte à la hauteur d’un concept.
En cela nous sommes proches de la vision que les cathares avaient de Dieu. Le seul vrai traité philosophique cathare qui soit parvenu jusqu’à nous, de façon fragmentaire et dans un développement vraisemblablement réduit, est le Liber de duobus principiis – Le livre des deux principes[3],de Jean de Lugio évêque cathare du XIIIe siècle. On y trouve l’explication argumentée et détaillée de la compréhension de Dieu comme concept philosophique de principe du Bien[4].
C’est certainement cet élément doctrinal qui consacre le plus la différence entre les cathares et les autres religions chrétiennes.

Comme nous l’avons déjà expliqué pour les cathares le principe du Bien est au début de toutes choses, éternel, incorruptible et incapable d’états contraires.
Pour autant le concept de principe pose des problèmes de compréhension car nous sommes dans un monde et dans une position où l’indéfinissable dérange notre besoin de formalisation.
Mais il convient de protéger le concept de principe du Bien, autant dans notre compréhen­sion des choses que dans notre langage, de tout caractère réducteur en nous interdisant à son égard toute approche anthropomorphique. En effet les termes comme Dieu ou, pire encore, « Dieu le père » renvoient à une vision de personnage, d’autant plus appuyée que l’iconographie s’est chargée depuis longtemps d’« humaniser » ce « bon Dieu » au point d’en faire parfois un être ayant des failles humaines, ce qui lui retire de fait toute divinité.

Le piège de la tentation anthropomorphique

Ce concept anthropomorphique est à l’opposé de ce qu’il convient d’essayer d’entrevoir, car il est réducteur, corrupteur et dangereux.
Réducteur puisque, dans notre situation d’éléments consubstantiels de sa création parfaite, nous devons essayer d’élever notre esprit vers une transcendance qui nous dépasse et non de rabaisser le principe du Bien au niveau de notre mondanité imparfaite.
Corrupteur car, concernant un élément considéré comme parfait — au plus haut point de développement du concept —, toute modification ne peut être qu’une atténuation, donc une corruption de son état. Un principe ne peut pas remonter à un état antérieur, puisqu’il est l’état princeps par définition, et s’il est parfait c’est qu’il dispose de tout ce qui fait la perfection au maximum de ce qui est possible. Il est donc clair que toute modification est négative vis-à-vis de sa position.
Dangereux puisque l’anthropomorphisme conduit nécessairement à une forme de comparaison à double sens. D’abord, la divinité est comparée à l’homme, à la façon de ce qu’on observe dans les religions polythéistes où les dieux se voient affublés des qualités et défauts humains et ensuite l’homme s’autorise à ne pas mettre son énergie à sa propre amélioration mais se contente, soit de s’exonérer au titre des faiblesses du dieu, soit à s’en remettre à lui pour améliorer sa condition. Au lieu d’être à l’image de Dieu, puisque nul ne le connaît, c’est Dieu qui est « construit » à l’image de l’homme.
C’est ainsi que le recours à la violence est parfois légitimé au motif que la violence peut avoir une justification quand ce qui la motive renvoie à la justice divine et, le recours à l’intervention divine — censée comprendre nos faiblesses puisque forcément proche de nos sentiments — devient un moyen d’économiser les efforts que demande le désir de mener une vie droite dans un monde torturé. Et que sont nos prières, censées être entendues par Dieu, sinon des demandes de dispense d’effort ou des remises à zéro du compteur de nos erreurs.
Aussi le rejet de cet anthropomorphisme est-il fortement signifiant dans le catharisme. Considérant que ni Dieu ni l’homme ne sont parties prenantes ou responsables des corruptions de ce monde, le croyant cathare va pouvoir intégrer dans son développement spirituel la logique de l’absence de Dieu en ce monde, ce qui serait corrupteur pour sa perfection et l’évidence du caractère réducteur de tout anthropomorphisme le concernant.

Dieu étranger à ce monde

Le rejet de l’anthropomorphisme a pour corollaire l’éloignement affectif envers ce principe, ce qui n’est pas courant chez les autres chrétiens. L’éloignement affectif est renforcé d’un éloignement relationnel qui conduit à considérer le principe du Bien d’une façon surprenante. Il est étranger à ce monde et l’on ne peut communiquer directement avec lui, même par la prière.
Il est étranger à ce monde car, en raison de sa perfection dans le Bien, il n’y a aucune part et, même pour y faire passer un message, il a recours à un envoyé (un ange). Il ne peut non plus intervenir contre le Mal en ce monde mais il reste maître du Bien qui est son domaine exclusif.
On peut même dire qu’il est doublement étranger à ce monde puisque, non content de n’y avoir aucune part active, il semble s’en désintéresser en quelque sorte, comme s’il n’en avait pas connaissance. Or ce concept est à l’opposé de la notion d’omniscience dont nous revêtons la compétence divine. En fait, ce qu’il faut comprendre de l’omniscience c’est qu’elle s’exerce dans le domaine de compétence et de pouvoir ; Dieu veut et peut tout dans le Bien. Ce qui relève du Mal lui est totalement inconnu. Toutes proportions gardées c’est comparable à ce que serait la physique des structures pour un chef cuisinier par ailleurs largement plus compétent qu’un ingénieur des ponts et chaussées dans le domaine de la haute cuisine.
Pour autant, directement ou non, Dieu semble participer à ce monde comme semble nous le révéler l’action de Jésus. En fait, c’est une erreur d’appréciation que nous commettons car nous sommes nous-même plongés dans un univers duel dont la malignité profonde nous donne à voir un bien le plus souvent faux et un mal apparemment curable.
La réalité est que la sphère d’influence de Dieu n’est pas physiquement limitée et qu’il agit donc partout où se trouve sa sphère de compétence, c’est-à-dire le Bien. Et il faut garder à l’esprit que nous sommes partie de ce Bien et donc dans la sphère d’influence de Dieu.
Dieu agit donc dans le Bien sans limite aucune mais ce qui est lié au Mal ne peut interagir avec Dieu en aucune façon.
On ne peut communiquer avec lui, en raison de notre participation au mélange bien-mal, donc nous ne devons attendre de secours que de nous et nous ne pouvons réellement aider que nous, tout au moins pour ce qui concerne l’éveil et la progression dans la foi. Comme la victime enfermée dans sa voiture tombée à l’eau, nous devons nous extraire du véhicule et remonter à la surface où les secours pourront nous saisir.
Pour autant il ne faut pas être aveugle aux réalités de ce monde. Conceptualiser le principe du Bien en dehors des références mondaines était du ressort des Bons-Chrétiens mais pas des croyants ou auditeurs qui recevaient leurs prêches. De même, de nos jours, le recours à l’anthropomorphisme est utile, à la fois pour présenter une image recevable à beaucoup des croyants et sympathisants, mais aussi pour disposer d’un référentiel de langage compréhensible du reste de la population et significativement des judéo-chrétiens et de ceux qui reçoivent leur lecture de cosmologie. C’est pourquoi, à l’instar de ce qui se pratique souvent — en médecine et en géométrie par exemple — nous sommes amenés à utiliser des illustrations fausses ou insatisfaisantes pour exprimer des concepts justes et les rendre compréhensibles.

Essai de définition

Dans ces conditions, comment définir le principe du Bien ?
Du fait de sa perfection dans le Bien, rien ne permet de l’approcher suffisamment pour en donner une définition valable. En outre, oublieux de notre étant antérieur, nous ne pouvons qu’essayer maladroitement d’imaginer le Bien absolu. En fait ce que nous sommes amenés à connaître au quotidien c’est le bien, c’est-à-dire le plus souvent un moindre mal. Souvent en effet, un bien ici et maintenant s’avère être un mal ailleurs et, ou, à un autre moment.
Si Jean de Lugio a bien présenté Dieu par l’énumération de ses qualités[5], il n’en reste pas moins que cette proposition reste forcément très imparfaite à définir Dieu. Elle présente néanmoins l’intérêt de citer les qualités divines de manière à mettre en premier la bonté pure que nous appelons souvent l’Amour. Viennent ensuite, l’omniscience, la justice bienfaisante et l’omnipotence.
En fait, à notre niveau, tout ce que l’on peut dire du principe du Bien c’est ce qu’il n’est pas, car toute tentative de le définir positivement ne peut que l’amoindrir.
Il n’est pas corruptible, il ne connaît aucune limite et rien ne peut lui être étranger dans le Bien. Sa sphère d’expression est le Bien et rien que le Bien. Dans le Bien il peut tout ce qu’il veut et il veut tout ce qu’il peut[6]. Inversement, Dieu ne peut ni ne veut quelque mal que ce soit sous peine de contredire l’argument de son unité car Dieu est principe en raison de sa non divisibilité et les contraires sont soit divisions d’un élément composé, soit entièreté d’un tout.
En raison de notre corps mondain qui contraint notre esprit divin, nos capacités sont extrêmement limitées ce qui fait que le principe du Bien nous restera à jamais inconnaissable de notre vivant en ce monde. Ceci est d’autant plus frustrant en fait, que nous le connaissons pourtant bien, puisque nous sommes sa création.
En effet, avant d’être prisonniers ici-bas, nous étions à la fois, partie de sa création et émanation de son Être absolu et parfait. Mais voilà, notre « chute » est cause de l’oubli dans lequel nous sommes ce qui nous impose de le rechercher par d’autres moyens.
Le principe du Bien n’est pas atteignable, il n’est pas connaissable et il n’est pas accessible à notre condition humaine. Nous ne pouvons que tenter de nous en approcher en essayant de retrancher notre condition spirituelle initiale de notre prison charnelle, voire de ne pas nous en éloigner davantage. Est-il nécessaire de le définir ? Je n’en suis pas certain. C’est un défaut humain de vouloir formaliser ce que l’on vise à atteindre afin de se donner l’impression d’un but atteignable. Nous n’en avons pas besoin puisque nous savons qu’en raison de notre nature et donc de sa volonté notre retour en son sein est inéluctable.

Qu’elle est la relation du Bien vis-à-vis du Mal ?

En raison de sa position de principe — donc d’origine initiale unique — dans le Bien et en raison de sa perfection dans le Bien, Dieu ne peut avoir part au Mal de quelque façon que ce soit. Le Bien et le Mal ne partagent rien et le Bien n’agit donc pas sur le Mal. Dans la parabole du bon grain et de l’ivraie[7], Jésus explique que la corruption du blé par l’ivraie est le fait de l’ennemi. Or, le cultivateur ne cherche pas à agir contre l’ivraie, de même qu’il n’organise pas une expédition punitive contre l’ennemi qu’il ne connaît pas. Non, il se contente d’attendre la moisson pour séparer simplement ce qui lui revient et laisser le reste à sa destinée.
En fait le Bien n’a aucun rapport avec le Mal car le Mal n’est pas au sens où nous entendons ce terme, je veux dire qu’il n’est pas un étant durable vu qu’il n’a pas d’Être. Le Bien est conscient du Mal, un peu oserais-je dire comme nous sommes conscients du vide qui nous entoure sans le connaître.
Si le Bien paraît soumis à la situation particulière qu’impose le Mal à une partie de sa création puisqu’il ne peut ni ne veut agir contre le Mal, car il n’a pas de mal à lui opposer, il n’est pas inférieur en cela car la séparation des domaines qu’implique la position de principe rend leurs domaines respectifs imperméable à celui de l’autre. Par contre l’omniscience et l’omnipotence du Bien lui donnent volonté et capacité à agir sur sa propre création, même si elle est prisonnière du Mal. Il a également connaissance de l’état de néant d’Être du Mal et de la temporalité de sa création maléfique, alors qu’il est éternel ainsi que sa création spirituelle.
Certes cette explication concernant le principe du Bien est déconcertante mais le plus important n’est pas de chercher à atteindre le principe du Bien ; il convient plutôt de chercher à retrouver notre situation initiale au sein de laquelle nous serons de facto en sa présence. C’est donc vers nous que doivent se tourner nos efforts. Laissons à nos amis judéo-chrétiens la tâche inaccessible de se rapprocher de ce Dieu duel qu’ils aspirent à connaître.

La création divine ou bonne création

Sur la création divine on trouve encore moins d’information que sur le principe du Bien lui-même. À cela je vois deux raisons, d’abord du fait que notre réflexion est limitée à la sphère mondaine, elle nous empêche d’entrevoir la sphère divine et spirituelle. Mais la certitude selon laquelle nous sommes consubstantiels au principe du Bien se suffit à elle-même et ne nécessite pas, à première vue, d’approfondissement métaphysique.
Pourtant sur la sphère divine les hommes ont émis des hypothèses. La plus connue est celle de la Jérusalem céleste qui proposait de faire de la création divine une copie identique à la création mondaine, le Mal en moins bien entendu. D’aucuns ont même proposé que tout ou partie de Bible décrive des événements qui se seraient en fait déroulés dans cette création divine.
En fait ce qui me semble utile de dire c’est que la création divine est sans rapport aucun avec la création mondaine et que, disposant de l’Être, elle se suffit à elle-même. Pour autant l’attrait anthropomorphique pousse à mettre en parallèle le spirituel et le mondain. Ainsi, certains témoignages relatent l’hypothèse que les esprits saints seraient composés de trois parties spirituelles : un corps éthéré, une âme et un esprit. Cela pour comparer cette composition à celle de l’humain mondain composé lui aussi d’un corps et d’une âme mondains et d’un esprit prisonnier qui est en fait l’âme spirituelle dérobée à la création divine.
Si elle dispose de l’Être c’est qu’elle est consubstantielle au principe du Bien. En fait il ne s’agit pas d’une création ex nihilo comme on l’imagine souvent, mais d’une émanation de l’Être divin, émanation permanente et éternelle comme l’est son support originel. C’est ce que recouvre le terme consubstantiel. Il y a unité de substance entre le créateur et sa création mais il n’y a pas unité de nature car l’un, de par sa nature de principe, est forcément supérieur à l’autre qui n’est que la cause de son action.
Pour expliquer cette notion de consubstantialité entre le principe du Bien et sa création, difficile à appréhender pour le commun des mortels, l’image utilisée chez les cathares est celle du soleil et de ses rayons[8]. En effet, les rayons émanent du soleil et, aussi loin qu’ils agissent dans l’espace, ils sont toujours reliés à leur source. Ainsi le lien et la séparation entre le principe du Bien et les bons esprits trouvait une explication simple. De même, la relative autonomie de la création vis-à-vis du créateur se comprend mieux, comme la possibilité d’exil dans les corps d’oubli qui n’empêche pas le maintien d’un lien indéfectible avec le créateur.
C’est aussi intéressant pour expliquer le concept d’amoindrissement de l’esprit prisonnier du corps d’oubli. En effet, le rayon qui éclaire la planète terre est moins chaud, en raison de son éloignement, que la matière à la surface du soleil. De ce fait il est moins puissant.
Cela permet de comprendre également le rapport complexe entre le créateur et sa création qui ont, apparemment les mêmes qualités ou compétences (éternité, immuabilité et perfection). C’est la primauté dans la cause ou la nature qui différencie le bon principe des bons esprits. On le voit, ce mythe est d’une extrême utilité pour aborder ce fondement essentiel de la doctrine et conserve toute sa qualité à notre époque.
Enfin on comprend bien que le rayon de soleil est indéfectiblement lié à ce dernier ce qui permet de comprendre que les esprits prisonniers ici-bas ne peuvent que revenir à leur source, un jour ou l’autre.

Synthèse

Le principe du Bien n’est pas un objet ou un personnage que l’on peut comprendre ou contacter mais une représentation mentale d’un objectif spirituel destiné à nous faire comprendre notre nature réelle. Il n’agit pas contre le Mal car cela contredirait sa perfection dans le Bien. Par contre sachant tout et pouvant tout dans le Bien, il assiste la part de Bien prisonnière ici-bas en attendant patiemment que le Mal s’anéantisse lui-même en raison de sa nature perverse.
La création divine dispose de toutes les dispositions du principe du Bien car elle émane de lui. De ce fait elle est parfaite dans le Bien et éternelle.
Pour nous — partie de cette création prisonnière de ce monde —, l’éveil à la spiritualité cathare nous pousse à vouloir devenir libres bien que sachant qu’il n’y a pas de liberté dans le choix contraint du bien et du mal, tel qu’il nous est imposé ici-bas.
Le seul choix possible pour un membre de la création parfaite, comme nous, est le Bien. Notre totale liberté ne peut se réaliser que dans le Bien et là, nous rencontrerons enfin le principe du Bien.

Éric Delmas – 03/02/2013


[1]. Yves Maris, La résurgence cathare – Le manifeste, édition Le Mercure Dauphinois 2007.
[2]. Adolf von Harnack, Marcion – L’évangile du Dieu étranger, édition du Cerf 2003 (éd. originale J. C. Hinrich’sche Buchhandlung 1924)
[3]. Cet ouvrage est contenu dans Écritures cathares de René Nelli, (réédition augmentée publiée en 1995) éditions du Rocher 1959 (version initiale).
[4]. Concernant cette notion, voir le chapitre Monothéisme et dualisme.
[5]. Le livre des deux principes, op. cit., Traité du libre arbitre.
[6]. Le livre des deux principes, op. cit, Abrégé pour servir à l’instruction des ignorants.
[7]. Matthieu XII, 24 – 30 : « Il leur proposa une autre parabole : Le règne des cieux est pareil à un homme qui a semé de la bonne semence dans son champ. Mais pendant que les gens dormaient son ennemi est venu, a semé de l’ivraie au milieu du blé et s’en est allé. Quand l’herbe a germé et fait du fruit, l’ivraie aussi s’est montrée. Les esclaves du maître s’approchent et lui disent : Seigneur, n’as-tu pas semé de la bonne semence dans ton champ ? Comment y a-t-il donc de l’ivraie ? Il leur dit : Un ennemi a fait cela. Alors les esclaves lui disent : Veux-tu que nous allions la récolter ? Il leur dit : Non, de peur qu’en récoltant l’ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle. Laissez-les croître ensemble jusqu’à la moisson ; au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs : récoltez l’ivraie d’abord et liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé ramassez-le dans ma grange.
[8] – C’est une émanation « de toute éternité, comme la splendeur ou les rayons du soleil, qui n’a pas de primauté sur ses rayons dans le temps, mais seulement dans la cause ou la nature » dans La religion des cathares de Jean Duvernoy p. 49 (édition Privat 1976).

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