6e dimanche du temps ordinaire

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 6e dimanche du temps ordinaire

1re lecture :

Lévitique : 13, 1-2. 45-46

1 – Iahvé parla à Moïse et Aaron, en disant :
2 – « Quand un homme aura sur la peau de son corps une tumeur, une dartre ou une tache, et que sur la peau de son corps il y a symptôme de plaie de lèpre, il sera amené au prêtre Aaron ou à l’un des prêtres, ses fils.
45 – Et le lépreux en qui se trouve la plaie, ses habits seront déchirés et sa tête sera échevelée, il se couvrira jusqu’à la moustache et criera : Impur, Impur !
46 – Durant tous les jours que la plaie sera en lui il sera impur : c’est un impur, il habitera à l’écart, son habitation sera en dehors du camp.

Mon commentaire :
Voilà un élément très intéressant ; Iahvé se mêle de gestion sociale ! Franchement, en sa qualité de Dieu tout-puissant, n’aurait-il pas été plus simple qu’il décide que la lèpre ou les atteintes cutanées diverses n’existeront pas. On voit bien les limites de cette divinité, pas même capable de guérir une maladie qui semble lui échapper.

Psaumes : 32 (Vulgate : 31), 1-2, 5ab, 5c. 11

Bonheur de celui dont la faute est pardonnée.
1 – De David. Doctement.
2 – Heureux celui dont la transgression est pardonnée, dont le péché est effacé !
3 – Heureux l’homme à qui Iahvé n’impute pas de faute et dont l’esprit ignore la tromperie !
5 – Je te fis connaître mon péché et ne te cachai pas ma faute, je dis : « Je confesserai mes transgressions à Iahvé ! » et, toi, tu as remis la peine de mon péché. Pause
6 – Pourvu que tout dévot te prie, au temps de la détresse, hors de l’inondation des grandes eaux, elles ne l’atteindront pas !
7 – Tu es pour moi une cachette, tu me gardes de l’angoisse, tu m’enveloppes pour me sauver.
11 – Réjouissez-vous en Iahvé et jubilez, ô justes, poussez des cris de joie, vous tous qui avez un cœur droit ! »

Mon commentaire :
Quand on a lu le texte précédent, on sait que David arrange les choses à son avantage. Il n’a pas avoué spontanément mais sur l’insistance de Nathan. Il oublie aussi que son pardon a eu un prix élevé.

2e lecture :

Première lettre de Paul aux Corinthiens : 10, 31 – 11, 1

31 – Que vous mangiez donc ou que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.

Mon commentaire :
L’absence de Loi positive pour le croyant chrétien fait qu’il n’a pas d’interdit spécifique à respecter. Pourtant, il doit faire preuve d’intelligence car son comportement peut avoir de mauvaises conséquences. En effet, s’il commet une faute liée à une absence d’information, nul ne pourra penser qu’il agit sciemment pour ou contre telle conception. Mais s’il est informé clairement de ce qu’il fait son comportement sera l’occasion pour les autres de le juger. Il faut donc agir en respectant la Bienveillance d’une part et en veillant à ne pas heurter les sensibilités des personnes qui nous observent d’autre part.

1 – imitez-moi comme j’imite le Christ.

Mon commentaire :
Ces deux premiers terminent en fait le chapitre 10. Le premier est d’ailleurs dans la même phrase. Ce qu’il faut retirer de cette partie de phrase est que nous devons suivre l’enseignement du premier paraclet.

Évangile selon Marc : 1, 40-45

40 – Un lépreux vient à lui, fait appel à lui, tombe à genoux et lui dit : Si tu veux tu peux me purifier.
41 – Ému, Jésus tendit la main, le toucha et dit : Je le veux, sois purifié.
42 – Aussitôt la lèpre le quitta et il fut purifié.
43 – Et Jésus grondant après lui le chassa aussitôt
44 – et lui dit : Attention, ne dis rien à personne ! mais va te montrer au prêtre et présente en témoignage de ta purification ce que Moïse a prescrit.
45 – Mais en sortant il commença à proclamer et à faire circuler la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus se montrer en ville, mais il était dehors dans des lieux déserts, et on venait à lui de partout.

Mon commentaire :
Là encore Jésus poursuit sa volonté de discrétion en demandant au lépreux de faire croire à une guérison miraculeuse venant de Iahvé et justifiant une offrande au temple. En fait, nous devons dépasser cette approche terre à terre. La guérison de la lèpre est à comprendre au sens d’une conversion spirituelle. La demande de discrétion vise à protéger le prédicateur des conséquences violentes que cette conversion peut susciter chez les tenants de la religion que le « lépreux » vient d’abandonner au profit de la prédication chrétienne.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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