5e dimanche du temps ordinaire

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 5e dimanche du temps ordinaire

1ère lecture :

Isaïe : 58, 7-10

7 – N’est-ce pas rompre ton pain pour l’affamé ? Les miséreux sans foyer, tu les feras pénétrer dans ta maison. Quand tu verras quelqu’un nu, tu le couvriras, et tu ne te déroberas pas devant celui qui est ta chair.
8 – Alors ta lumière jaillira comme une aurore et ta cicatrisation progressera rapidement ; devant toi ira ta justice et la gloire de Iahvé fermera ta marche.
9 – Alors tu appelleras et Iahvé répondra, tu pousseras des cris et il dira : Me voici ! si tu élimines de chez toi le joug, le geste de pointer le doigt et les paroles coupables,
10 – si tu offres à l’affamé ce que tu désires pour toi-même et que tu rassasie l’appétit de l’opprimé, ta lumière se lèvera dans les ténèbres, ton obscurité sera comme la clarté du midi.

Mon commentaire :
Ce texte est la seconde partie d’une critique que Iahvé formule envers les juifs qui feignent une pratique sacerdotale stricte mais qui agissent mal. Nous voyons ici ce qu’il demande à l’homme, de la compassion, de la justice et de l’égalité. En ne retenant que cette partie, les catholiques évitent la mise en accusation du système juif dont ils sont les héritiers.

Psaumes : 112 (Vulgate 111), 4-5, 6-7, 8a. 9

Psaume alphabétique comme le précédent honneur du juste
Zaïn        4 – Dans les ténèbres se lève la lumière pour les hommes droits,
Hêth       qui sont miséricordieux, cléments et justes.
Têth        5 – Heureux l’homme compatissant et qui prête,
Yodh       qui règle ses affaires d’après le droit,
Kaph       6 – car il ne sera jamais ébranlé.
Lamed     En mémoire éternelle sera le juste,
Mêm       7 – il n’a pas à craindre de mauvaises nouvelles.
Noun      Son cœur est prêt, il a confiance en Iahvé,
Samech    8 – son cœur est affermi, il ne craint pas,
‘Ain        au point qu’il brave ses adversaires.
Phê         9 – Il est large, il donne aux indigents,
Sadê        sa justice subsiste à jamais,
Qoph       sa corne s’élève dans la gloire.

Mon commentaire :
Une fois encore l’asservissement contraint de l’homme à Iahvé est rappelé. En récompense l’homme bénéficie des bienfaits de Iahvé et domine les autres.

2e lecture :

Première lettre de Paul aux Corinthiens : 2, 1-5

1 – Moi, quand je suis venu chez vous, frères, je ne suis pas venu vous annoncer le témoignage de Dieu avec une supériorité de langage ou de sagesse,
2 – car je n’ai pas jugé bon de rien savoir parmi vous sinon Jésus Christ et Jésus Christ crucifié.
3 – Moi, j’ai été chez vous avec faiblesse, avec crainte, avec grand tremblement.
4 – Mon langage et ma prédication n’ont pas été des paroles de sagesse persuasive, mais une démonstration d’Esprit et de puissance
5 – pour que votre foi repose non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

Mon commentaire :
Par ces quelques versets qui viennent compléter le premier chapitre, Paul se présente clairement comme un homme simple et sans talent, car seul le message doit être mis en avant.

Évangile selon Matthieu : 5, 13-16

13 – Vous êtes le sel de la terre. Si le sel s’affadit, avec quoi le saler ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et piétiné par les hommes.
14 – Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut se cacher.
15 – On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le lampadaire, et elle brille pour tous dans la maison.
16 – Qu’ainsi votre lumière brille devant les hommes pour qu’ils voient vos belles œuvres et glorifient votre père qui est dans les cieux.

Mon commentaire :
Ici, Jésus rappelle qu’il ne faut pas agir en secret, mais, au contraire, savoir affirmer ce que l’on est sous peine de ne l’être plus. Pour autant ce n’est pas un appel à la vanité, mais un appel au courage.

Voici comment je reçois ces textes.
Guilhem de Carcassonne.

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