4e dimanche du temps ordinaire

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 4e dimanche du temps ordinaire

1re lecture :

Sophonie : 2, 3 ; 3, 12-13

3 – Recherchez Iahvé, vous tous, humbles du pays, qui exécutez son jugement, recherchez la justice, recherchez l’humilité, peut-être serez-vous à l’abri, au jour de la colère de Iahvé.
12 – Mais je laisserai dans ton sein une population humble et pauvre, ils s’abriteront dans le nom de Iahvé.
13 – Ceux qui resteront d’Israël ne commettront plus d’injustice, ils ne diront plus de mensonge, dans leur bouche ne se trouvera plus une langue trompeuse : ils brouteront et gîteront, sans personne qui les inquiète.

Mon commentaire :
Sophonie, contemporain de Jérémie, nous parle de drame qui va toucher le peuple juif mais aussi les nations environnantes. Ce drame, la captivité à Babylone, est une punition de Iahvé dont seule sera épargnée une petite partie du peuple, le reste, qui aura su demeurer humble. Bien entendu, ce texte écrit a posteriori veut valider le fait que les coupables sont les peuples riches et arrogants de la plaine et notamment les Cananéens, alors que les peuples de la montagnes, bergers pauvres et moqués du pseudonyme d’Hébreux, nom qui pourrait rappeler leur origine nomade d’éleveurs de bétail, obligé de circuler selon la saison entre la plaine orientale et les montagnes de Palestine.

Psaumes : 146 (Vulgate 145), 7, 8, 9ab. 10b

Doxologie
7 – qui fait droit aux opprimés, qui donne du pain aux affamés. Iahvé délie les prisonniers,
8 – Iahvé rend la vue aux aveugles, Iahvé redresse ceux qui sont courbés. Iahvé aime les justes,
9 – Iahvé garde les hôtes, il ranime l’orphelin et la veuve, […]
10 – […], de génération en génération !
Alléluia !

Commentaire :
Une fois de plus, la lecture attentive de ce texte nous montre où furent trouvées les références des « miracles » attribués à Jésus. Faute de pouvoir expliquer le spirituel, les auteurs des évangiles en firent des miracles physiques en se référant à leurs documents familiers.

2e lecture :

Première lettre de Paul aux Corinthiens : 1, 26-31

26 – Regardez-vous donc, frères, vous les appelés : il n’y a pas parmi vous beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.
27 – Mais Dieu a choisi ce qu’il y a de stupide dans le monde pour faire honte aux sages, et Dieu a choisi ce qu’il y a de faible dans le monde pour faire honte à ce qu’il y a de fort,
28 – et Dieu a choisi ce qu’il y a de vil dans le monde et de méprisé, ce qui n’existe pas, pour abolir ce qui existe,
29 – afin que nulle chair ne se vante devant Dieu.
30 – Or c’est par lui que vous êtes en Jésus Christ qui, grâce à Dieu, est devenu pour nous sagesse, justice, sanctification et rachat,
31 – afin, comme il est écrit : Que celui qui se vante se vante du Seigneur.

Mon commentaire :
Paul insiste sur la valeur de la faiblesse et du manque d’instruction car il doit se sentir moins compétent que d’autres pour faire passer son message. Là, nous pouvons peut-être voir le début d’une critique d’Apollos qui était réputé grand prédicateur. J’ajoute que la diversité d’approches religieuses de Corinthe était si répandue qu’il est possible qu’un des premiers « Gnostiques » qui sont cités s’appelle Cérinthe, nom vraisemblablement dérivé par les transmissions linguistiques de Corinthe. Ce Cérinthe, d’après plusieurs chercheurs, ne serait personne d’autre qu’Apollos et pourrait être l’auteur de l’évangile attribué à Jean.

Évangile selon Matthieu : 5, 1-12a

1 – Voyant les foules il monta sur la montagne et, quand il fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui.
2 – Alors, il ouvrit la bouche pour les enseigner, il dit :
3 – Magnifiques les pauvres par esprit car le règne des cieux est à eux.
4 – Magnifiques les endeuillés car on les consolera.
5 – Magnifiques les doux car ils hériteront de la terre.
6 – Magnifiques les affamés et assoiffés de justice car on les rassasiera.
7 – Magnifiques les miséricordieux car on leur fera miséricorde.
8 – Magnifiques les cœurs purs car ils verront Dieu.
9 – Magnifiques la pacifiques car ils verront Dieu.
10 – Magnifiques les poursuivis pour cause de justice car le règne des cieux est à eux.
11 – Magnifiques, vous autres quand on vous injuriera et poursuivra, qu’on dira de vous, à tort, toute sorte de mal à cause de moi.
12 – Réjouissez-vous, exultez ; car vous avez un bon salaire dans les cieux. […]

Mon commentaire :
Ce premier sermon, dit sur la montagne, est un enseignement complet. D’abord il met en valeur l’état d’Être que chacun doit rechercher : l’humilité (pauvreté par esprit), les repentants qui seront alors accessibles à la consolation, les non-violents qui n’auront personne pour les combattre, ceux qui voudront toujours mieux pour tous, ceux qui n’auront rien à reprocher à quiconque, ceux qui auront su laisser leur esprit se libérer de sa gangue mondaine, ceux qui seront hors d’atteinte de la sensualité, ceux qui auront à subir, mais jamais à accuser et ceux qui suivront la voie de Christ quelles qu’en soient les conséquences.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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