4e dimanche de l’Avent

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe dominicale du 4e dimanche de l’Avent

1re lecture :

Michée : 5, 1-4

1 – Quant à toi, Bethléem, Éphratah, bien que tu sois petite parmi le clan de Juda, de toi sortira pour moi, celui qui doit être dominateur en Israël et dont les origines sont de toute antiquité, depuis les jours d’antan !
2 – C’est pourquoi [Dieu] les abandonnera jusqu’au temps où enfantera celle qui doit enfanter, alors le reste de ses frères reviendra vers les fils d’Israël.
3 – Il sera debout et fera paître par la puissance de Iahvé, par la gloire du Nom de Iahvé, son Dieu, ils seront stables, alors qu’il grandira jusqu’aux confins de la terre, et c’est lui qui sera la Paix !
4 – Quand Assur entrera dans notre pays et quand il foulera aux pieds notre sol…

Mon commentaire :
Ce texte issu d’un prophète contemporain d’Isaïe, donc de la déchéance d’Israël face aux Assyriens qui vont emmener en esclavage une grande partie des hébreux, montre où les judéo-chrétiens ont puisé leur inspiration pour créer de toute pièce une fable, dont la supercherie fragilise encore plus la potentielle existence humaine de Jésus.

Psaumes : 80 (Vulgate 79), 2ac. 3bc, 15-16a, 18-19

Au Dieu des armées pour la restauration d’Israël
2 – Pasteur d’Israël, prête l’oreille, toi qui conduis Joseph comme un troupeau, toi qui sièges sur les Chérubins, apparais !
3 – Devant Éphraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta vaillance, et viens à notre secours !
15 – Élohim des armées, daigne revenir, regarde du haut des cieux et vois, visite cette vigne
16 – et protège-la, elle que ta droite a plantée [ ] !
18 – Que ta main se pose sur l’homme de ta droite, sur le fils de l’homme dont tu as fait ta force !
19 – Nous ne nous écarterons plus de toi, tu nous feras revivre, et nous invoquerons ton nom.
20 – Iahvé-Élohim des armées, rétablis-nous, fais briller ta face et nous serons sauvés !

Mon commentaire :
Ce que nous voyons là c’est l’expression des plates excuses des hébreux convaincus que leurs revers en ce monde sont la vengeance de Iahvé pour leurs fautes envers lui.

2e lecture :

Lettre aux Hébreux : 10, 5-10

5 – C’est pourquoi il dit en entrant dans le monde : Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as façonné un corps.
6 – Tu n’as pas trouvé bons les holocaustes ni les expiations.
7 – Alors j’ai dit : Voici, je viens, il est écrit de moi en tête du livre, pour faire ta volonté, ô Dieu.
8 – Il commence par dire : Tu n’as pas voulu, tu n’as pas trouvé bons les sacrifices, les offrandes, les holocaustes ni les expiations qui sont offerts selon la loi.
9 – Alors il dit : Voici, je viens faire ta volonté. Il enlève la première chose pour mettre en place la seconde.
10 – Et c’est cette volonté qui nous sanctifie par l’offrande du corps de Jésus Christ une fois pour toutes.

Mon commentaire :
La démonstration de l’inanité des pratiques rituelle se poursuit. La répétition des célébrations (Kippour) prouve leur inefficacité. Christ en venant et en offrant sa vie annule cette première façon de faire et la remplace par la seconde, la sienne, la fin du péché.

Évangile selon Luc : 1, 39-45

39 – Ces jours-là, Marie se leva, se rendit à la montagne avec empressement, vers une ville de Juda,
40 – et, entrée dans la maison de Zacharie, elle salua Élisabeth.
41 – Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressauta dans son ventre, et Élisabeth fut remplie de l’Esprit saint,
42 – elle poussa un grand cri et dit : ô bénie entre les femmes ; et béni, le fruit de ton ventre !
43 – D’où me vient que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ?
44 – Quand la voix de ta salutation m’est arrivée aux oreilles voilà que l’enfant dans mon ventre a sauté d’allégresse.
45 – Magnifique celle qui a eu foi ! car ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira.

Mon commentaire :
Le détail des scènes qui précèdent vise à leur conférer un parfum d’authenticité et donc à nous convaincre de la réalité de la naissance de Jésus. Bien entendu, le rattachement à la tradition judaïque y est affirmé afin de faire taire la voix de Paul qui remettait en doute ce rattachement. Pour ce faire les auteurs n’hésitent pas à détourner la Torah (Judith 13, 18).

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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