20e dimanche du temps ordinaire

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

20e dimanche du temps ordinaire

1re lecture :

Proverbes : 9, 1-6

1 – La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept piliers ;
2 – elle a tué ses bêtes, mélangé son vin et dressé sa table.
3 – Elle a envoyé ses servantes faire l’appel vers les parties hautes de la ville :
4 – « Que celui qui est simple se détourne par ici ! » À celui qui est privé de cœur elle dit :
5 – « Venez manger de mon pain et boire le vin que j’ai mélangé.
6 – Abandonnez les simples, pour vivre et vous diriger dans le chemin de l’intelligence.

Mon commentaire :
Cette présentation de la sagesse intérieure de chacun annonce le conseil de ne pas chercher à améliorer ceux qui sont vulgaires et sans instruction, mais à préférer développer la sagesse et la connaissance, à condition que ce soit dans la crainte de Iahvé. Le principe est bon : se cultiver et développer sa connaissance pour mieux comprendre et agir, mais le principe de l’épée de Damoclès de Iahvé est contraire à la liberté de s’améliorer. On retrouve cela dans le christianisme qui pousse à rejeter une partie de la création plutôt qu’à l’aider à s’améliorer. D’où la nécessité d’un enfer post-mortem pour ceux que l’on a abandonnés.

Psaumes : 34 (Vulgate 33), 2-3, 10-11, 12-13, 14-15

Bonheur du juste et malheur du méchant
Aleph      2 – Je bénirai Iahvé en tout temps, sa louange sera constamment en ma bouche,
Bêth        3 – de Iahvé mon âme se loue : que l’entendent les humbles et qu’ils s’en réjouissent !
Yodb       10 – Craignez Iahvé, vous qui êtes ses saints, car pour ceux qui le craignent il n’est pas de privation.
Kaph       11 – Les riches deviennent pauvres et ils ont faim, mais ceux qui cherchent Iahvé ne manquent d’aucun bien.
Lamed     12 – Venez fils, écoutez-moi : je vais vous enseigner la crainte de Iahvé.
Mêm       13 – Quel est l’homme qui désire la vie, qui aime les jours où l’on goûte le bonheur ?
Noum     14 – Garde ta langue du mal et tes lèvres de la parole trompeuse.
Samech    15 – Détourne-toi du mal et fais le bien, recherche la paix et poursuis-la.

Mon commentaire :
Cette première partie met en avant les avantages du juste. L’expression est tellement exagérée qu’elle prend presque la forme de la méthode Coué.

2e lecture :

Lettre de Paul aux Éphésiens : 5, 15-20

15 – Prenez donc bien garde comment vous marchez, et que ce ne soit pas comme des insensés mais comme des sages,
16 – en rachetant le temps, car les jours sont mauvais.
17 – C’est pourquoi, ne soyez pas sots ; au contraire, comprenez quelle est la volonté du Seigneur.
18 – Et ne vous enivrez pas de vin, ce serait de la débauche. Au contraire, remplissez-vous de l’Esprit,
19 – vous parlant entre vous par des psaumes, des hymnes et des chants spirituels, chantant et psalmodiant de cœur au Seigneur,
20 – rendant grâces, toujours et pour tout, à Dieu le Père, au nom de notre seigneur Jésus Christ,

Mon commentaire :
Ce point est important, il faut consacrer son temps à son cheminement et développer sa connaissance au lieu de s’abandonner aux plaisirs du monde pour ne pas agir en sots.

Évangile selon Jean : 6, 51-58

51 – Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mange de ce pain vivra pour toujours, et le pain que je donnerai c’est ma chair pour la vie du monde.
52 – Les Juifs disputaient entre eux : Comment peut-il nous donner sa chair à manger ?
53 – Jésus leur dit : Oui, oui, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie en vous.
54 – Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai le dernier jour,
55 – car ma chair est vraiment un aliment et mon sang est vraiment un breuvage.
56 – Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.
57 – De même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra par moi.
58 – Voici le pain qui descend du ciel, non pas celui qu’ont mangé les pères et ils sont morts, mais quiconque mange ce pain vivra pour toujours.

Mon commentaire :
Jésus poursuit sa démonstration en la renforçant à l’extrême. Il dénie aux Juifs d’avoir suivi la bonne voie en indiquant que ceux qui ont mangé la manne sont morts. Bien entendu, il joue sur les mots ; ils sont morts physiquement, c’est ce qu’entendent les Juifs, mais ils sont morts spirituellement car ils n’ont pas suivi la bonne voie. C’est la raison de la venue de Jésus : nous remettre dans la bonne voie. Et pour cela il faut absorber le message. Pour renforcer cette idée, il s’assimile au message divin en demandant qu’on le mange en chair et en sang, car il n’est pas de chair et de sang, il est de verbe et d’esprit. Et c’est en esprit que les hommes doivent le recevoir car la chair n’est rien vue qu’elle appartient à ce monde alors que l’esprit vient de Dieu. Les Juifs n’arrivent pas à comprendre le sens profond de ce message mais, les disciples non plus et Jésus n’est pas dupe.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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