Lecture des textes de la liturgie catholique
Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.
Messe du 19e dimanche du temps ordinaire
1re lecture :
Premier livre des rois : 19, 4-8
4 – Et lui, il marcha dans le désert une journée de voyage et vin t s’asseoir sous un genêt. Il souhaita la mort et dit : « C’en est assez à présent, Iahvé, reprends mon âme, car je ne vaux pas mieux que mes pères ! »
5 – Puis il se coucha et s’endormit sous le genêt. Et voici qu’un Ange le toucha et lui dit : « Lève-toi, mange ! »
6 – Il regarda et voici qu’à son chevet il y avait une galette cuite sur des charbons ardents et une jarre d’eau. Il mangea et but, puis il se recoucha.
7 – Et l’Ange de Iahvé revint une seconde fois, le toucha et dit : « Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. »
8 – Il se leva, il mangea et but, puis fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à la Montagne de Dieu, l’Horeb.
Mon commentaire :
Élie vient à la demande de Jézabel, qui a tué les prophètes de Iahvé, pour rétablir Iahvé face aux dieux de la prophétesse de Baal. Élie va être en charge de rétablir Iahvé auprès du peuple d’Israël qui l’a abandonné, et il sera chargé de désigner un nouveau roi pour le peuple de Dieu.
Psaumes : 34 (Vulgate 33), 2-3, 4-5, 6-7, 8-9
Bonheur du juste et malheur du méchant
2 – Je bénirai Iahvé en tous temps, sa louange sera constamment en ma bouche,
3 – de Iahvé mon âme se loue : que l’entendent les humbles et qu’ils s’en réjouissent !
4 – Magnifiez Iahvé avec moi et exaltons ensemble son nom !
5 – J’ai recherché Iahvé et il m’a répondu : de toutes mes craintes il m’a délivré.
6 – Regardez vers lui, soyez radieux, et que vos visages ne soient point confus !
7 – Ce pauvre a crié, Iahvé l’a entendu et de toutes ses angoisses il l’a sauvé :
8 – l’ange de Iahvé établit son camp autour de ceux qui Le craignent et il les dégage.
9 – Constatez et voyez combien Iahvé est bon : heureux l’homme qui s’abrite en lui !
Mon commentaire :
Cette première partie met en avant les avantages du juste. L’expression est tellement exagérée qu’elle prend presque la forme de la méthode Coué.
2e lecture :
Lettre de Paul aux Éphésiens : 4, 30–5, 2
30 – N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, en qui vous avez été marqués pour le jour du rachat.
2 – et marchez dans la charité, comme le Christ, qui nous a aimés et s’est livré pour nous en offrande et victime à Dieu, pour être un parfum de bonne odeur.
Mon commentaire :
Paul demande que chacun agisse dans l’Amour (la charité) et évite tout ce qui conduit au péché, c’est-à-dire à la mondanité.
Évangile selon Jean : 6, 41-51
41 – Les Juifs murmuraient contre lui parce qu’il avait dit : Je suis le pain qui descend du ciel.
42 – Et ils disaient : N’est-il pas ce Jésus, fils de Joseph, dont nous connaissons le père et la mère ? Comment dit-il maintenant : Je descends du ciel ?
43 – Jésus leur répondit : Ne murmurez pas entre vous.
44 – Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai le dernier jour.
45 – Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés par Dieu. Quiconque entend et apprend du Père vient à moi.
46 – Non que personne ait vu le Père sinon celui qui vient de Dieu et qui, lui, a vu le Père.
47 – Oui, oui, je vous le dis, celui qui a foi a la vie éternelle.
48 – Je suis le pain de vie.
49 – Vos pères ont mangé la manne dans le désert et ils sont morts,
50 – mais voici le pain qui descend du ciel, et quiconque en mange ne meurt pas.
51 – Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mange de ce pain vivra pour toujours, et le pain que je donnerai c’est ma chair pour la vie du monde.
Mon commentaire :
Voilà le cœur de cette prédication. Jésus rappelle que lui n’est rien devant la volonté de Dieu. Il n’est que le porteur du message. Mais ce message fait de lui le médiateur unique pour ceux qui aspirent à la vie éternelle. Il n’y a plus de peuple élu ; il reçoit tous ceux qui veulent, mais il ne se leurre pas sur la foi réelle de ceux qui l’écoutent. Face aux Juifs qui commencent à comploter contre lui, il enfonce le clou en rappelant qu’il est le seul à connaître le Père, ce qui invalide Abraham et Moïse, et qu’il est la seule voie du salut.
Voici comment je reçois ces textes.
Guilhem de Carcassonne.