4e Dimanche de Pâques

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 4e dimanche de Pâques

1re lecture :

Actes des apôtres : 4, 8-12

8 – Alors Pierre, rempli du Saint Esprit, leur dit : Chefs du peuple, et vous, anciens,
9 – puisqu’on nous interroge aujourd’hui sur une bonne œuvre faite à un malade et par laquelle il a été sauvé,
10 – sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que c’est par le nom de Jésus Christ le nazaréen, celui que vous avez crucifié et que Dieu a relevé d’entre les morts, c’est par lui que cet homme présent devant vous est sain.
11 – Il est cette pierre que vous avez méprisée, vous les bâtisseurs, et qui est devenue tête d’angle
12 – Et il n’y a de salut en personne d’autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom d’homme qui doive nous sauver.

Mon commentaire :
L’autorité juive est ennuyée car ils ne parviennent pas à trouver un chef d’accusation valable à opposer aux disciples.

Psaumes : 118 (Vulgate 117), 1. 8-9, 21-23, 26. 28-29

Psaume dialogué durant la montée au temple
1 – « Rendez grâce à Iahvé, car il est bon, car sa grâce dure à jamais.
8 – Mieux vaut s’abriter en Iahvé que de se fier à l’homme ;
9 – mieux vaut s’abriter en Iahvé que de se fier aux nobles !
21 – Je te rends grâce, car tu m’as répondu et tu as été pour moi le salut.
22 – La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs, elle est devenue tête d’angle,
23 – c’est par Iahvé que cela s’est fait, c’est merveille à nos yeux ! »
28 – C’est toi mon Dieu, je te rends grâce, mon Éloah et je t’exalte
29 – Rendez grâce à Iahvé, car il est bon, car sa grâce dure à jamais.

Mon commentaire :
Ce psaume met en avant une approche typique de soumission. Le juif y est présenté comme un simple mouton, image que reprendra à l’envi le judéo-christianisme. Cette image est à la base de la doctrine catholique : il n’y a rien à faire qu’à obéir aveuglément à Dieu. La référence est la foi du charbonnier, c’est-à-dire de l’homme dénué de toute connaissance et culture. Le peuple juif se considère comme le peuple de Dieu et le plus important de la Terre (tête d’angle).

2e lecture :

Première lettre de Jean : 3, 1-2

1 – Voyez quel amour le Père nous a donné, pour qu’on nous appelle enfants de Dieu ! et nous le sommes. Le monde ne nous connaît pas parce qu’il ne l’a pas connu.
2 – Chers, maintenant nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’est pas encore manifesté, mais nous savons, quand ce sera manifesté, que nous lui serons pareils parce que nous le verrons comme il est.

Mon commentaire :
Ces versets sont excellents car ils voient les choses clairement. C’est l’amour qui fait de nous des enfants de Dieu. Dieu est inconnu du monde comme le sont ses enfants

Évangile selon Jean : 10, 11-18

11 – Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour les brebis.
12 – Le salarié n’est pas le berger, ce ne sont pas ses brebis. Il voit venir le loup, il laisse les brebis et s’enfuit, et le loup les enlève et les disperse.
13 – Il est salarié, il ne se soucie pas des brebis.
14 – Je suis le bon berger, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent,
15 – comme le Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour les brebis.

Mon commentaire :
Jésus différencie ceux qui l’ont précédé et lui-même. Il est le seul prêt à donner sa vie pour assurer sa mission et libérer le peuple de Dieu. Il y a donc, en plus du faux Dieu de faux prophètes et tous sont là pour nuire au peuple de Dieu.

16 – J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos. Je dois les mener, elles entendront ma voix et il n’y aura qu’un troupeau et qu’un berger.

Mon commentaire :
Le troisième est que nous ne sommes pas les seuls membres du troupeau. Cela est certes valable pour les juifs de l’époque — ce que Paul avait compris alors que les autres disciples, aveuglés par Jacques le frère de Jésus, ne l’avaient pas compris — mais aussi pour nous aujourd’hui. Gardons-nous de l’orgueil de nous croire seuls élus.

17 – C’est pourquoi le Père m’aime, parce que je donne ma vie, et je la reprendrai.
18 – Personne ne me l’a enlevée, je la donne de moi-même. J’ai pouvoir de la donner et j’ai pouvoir de la reprendre. C’est le commandement que j’ai reçu de mon Père.

Mon commentaire :
Voilà le commandement suprême, avoir plus d’attention et de soin aux autres qu’à soi-même. Ne pas regarder aux biens ponctuels (la vie dans ce monde) mais aux biens permanents (la vie donnée par Dieu). Le double sens du mot « vie » fait penser au double sens du mot « loi » dans l’œuvre de Paul. D’abord il s’agit de la vie en ce monde, comme Paul évoque la loi des Juifs, et ensuite de la vie éternelle que l’on reprend comme un manteau un temps déposé, comme Paul parle de la loi d’amour.

Voici comment je reçois ces textes.
Guilhem de Carcassonne.

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