4e Dimanche de Pâques

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 4e dimanche de Pâques

1re lecture :

Actes des apôtres : 2, 14a. 36-41

8 – Alors Pierre, rempli du Saint Esprit, leur dit : Chefs du peuple, et vous, anciens,
9 – puisqu’on nous interroge aujourd’hui sur une bonne œuvre faite à un malade et par laquelle il a été sauvé,
10 – sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que c’est par le nom de Jésus Christ le nazaréen, celui que vous avez crucifié et que Dieu a relevé d’entre les morts, c’est par lui que cet homme présent devant vous est sain.
11 – Il est cette pierre que vous avez méprisée, vous les bâtisseurs, et qui est devenue tête d’angle
12 – Et il n’y a de salut en personne d’autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom d’homme qui doive nous sauver.

Mon commentaire :
Menacé par les autorités juives, Pierre met les juifs en accusation et substitue Jésus à leurs propres références. L’appropriation va jusqu’à attribuer à Jésus la dénomination que s’attribuent les juifs dans le psaume 118 (v. 117) ci-après.

Psaumes : 23 (Vulgate 22), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6

Le bon pasteur
1 – Psaume de David. lahvé est mon pasteur, je ne manque de rien :
2 – sur des prés de gazon il me parque, près des eaux reposantes il me mène,
3 – il ranime mon âme, il me conduit sur les sentiers de la justice en vertu de son nom.
4 – Même si je marche dans un val ténébreux,
je ne crains aucun mal, car tu es avec moi, ta houlette et ton bâton me rassurent.
5 – Devant moi tu dresses une table, face à mes adversaires, tu oins d’huile ma tête, ma coupe est débordante.
6 – Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie et j’habiterai dans la maison de Iahvé à longueur de jours.

Mon commentaire :
Ce psaume met en avant une approche typique de soumission. Le juif y est présenté comme un simple mouton, image que reprendra à l’envi le judéo-christianisme. Cette image est à la base de la doctrine catholique : il n’y a rien à faire qu’à obéir aveuglément à Dieu. La référence est la foi du charbonnier, c’est-à-dire de l’homme dénué de toute connaissance et culture.

2e lecture :

Première lettre de Pierre : 2, 20b-25

20 – Où est la gloire d’endurer un soufflet pour une faute ? Mais endurer de souffrir pour avoir bien fait est une grâce devant Dieu.
21 – C’est à quoi vous êtes appelés puisque le Christ aussi a souffert pour vous. Il vous a laissé un modèle à suivre pas à pas,
22 – lui qui n’a pas commis de péché et dans la bouche de qui on n’a pas trouvé de ruse ;
23 – lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte et, souffrant, ne menaçait pas mais se livrait au juste juge ;
24 – lui dont le corps portait nos fautes sur le bois afin que, morts aux péchés, nous vivions pour la justice ; lui dont la meurtrissure nous a guéris.
25 – Vous étiez en effet comme des brebis égarées, mais vous êtes retournés au berger, au surveillant de vos âmes.

Mon commentaire :
Sous une apparente servilité — malheureusement comprise au sens premier par le système catholique — se cache un appel au détachement des valeurs de ce monde. Afin de ne pas nous impliquer dans ce monde, nous en respectons à titre personnel le fonctionnement, mais nous lui sommes étrangers car soumis volontairement à un rapport de sujétion plus important car libre.

Évangile selon Jean : 10, 1-10

1 – Oui, oui, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis mais qui l’escalade ailleurs est un voleur et un bandit.
2 – Celui qui entre par la porte est le berger des brebis.
3 – Le portier lui ouvre et les brebis écoutent sa voix. Il appelle ses brebis par leur nom et il les emmène.
4 – Quand il a fait sortir toutes ses brebis, il va devant elles, et les brebis le suivent car elles connaissent sa voix.
5 – Elles ne suivront pas un étranger, elles le fuiront plutôt, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers.
6 – Jésus leur dit cette similitude, mais ils ne surent pas de quoi il parlait.

Mon commentaire :
Jésus nous indique qu’il y a deux sortes d’intervenants auprès du peuple de Dieu. Celui qui entre sournoisement mais qui est finalement reconnu comme tel par le peuple de Dieu et celui qui est légitime et qui n’a aucun mal à se faire reconnaître. Ainsi Jésus manifeste son docétisme.

7 – Jésus dit encore : Oui, oui, je vous le dis, je suis la porte des brebis.
8 – Tous ceux qui sont venus sont des voleurs et des bandits, mais les brebis ne les ont pas écoutés.
9 – Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il entrera et sortira et trouvera sa pâture.
10 – Le voleur ne vient que pour voler, égorger et perdre. Moi je suis venu pour qu’elles aient la vie et l’aient davantage.

Mon commentaire :
Jésus se positionne comme celui qui permet aux brebis de passer de l’enclos où elles sont retenues vers le pâturage. Le peuple de Dieu n’est donc pas chez lui dans l’enclos. Quant à celui qui y entre et n’est pas Dieu il est un monstre, comme dit dans le chapitre VIII.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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