Première lettre de Paul aux Corinthiens – 8

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Lettre aux Corinthiens

Chapitre 8

1 – Pour ce qui est des idolothytes, nous savons que nous avons tous la science, cette science qui gonfle alors que l’amour bâtit.
2 – Si quelqu’un pense connaître quelque chose, il ne connaît pas encore comme il faut connaître ;
3 – mais celui qui aime Dieu, celui-là est connu de lui.
4 – Pour ce qui est donc de manger des idolothytes, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde et que n’est de Dieu que l’unique,
5 – quoiqu’il y ait de prétendus dieux au ciel et sur la terre. Il y a beaucoup de dieux de cette sorte et beaucoup de seigneurs,
6 – mais pour nous, il n’y a qu’un dieu, le Père de qui tout vient et pour qui nous sommes et qu’un seigneur, Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes.

Mon analyse :
À l’époque, les animaux de sacrifice étaient pour partie utilisés dans le circuit de distribution de l’alimentation générale. Ces viandes consacrées (les idolothytes) étaient donc mangées par tous et étaient considérées comme des intermédiaires dans le culte des dieux. Paul dit que les croyants en Christ, savent, pour la plupart que cette idée est fausse et donc peuvent manger ces viandes sans être entraînés dans une fausse croyance.

7 – Mais tous n’ont pas la science. Quelques-uns, encore accoutumés aux idoles, croient manger des idolothytes et leur conscience qui est faible est salie.
8 – Une nourriture ne va pas nous présenter à Dieu ; si nous ne mangeons pas, nous ne sommes pas privés et si nous mangeons, nous n’avons rien de plus.
9 – Mais prenez garde que votre droit ne devienne un achoppement pour les faibles.
10 – Car si toi qui as la science, quelqu’un te voit attablé dans un temple, sa conscience qui est faible ne sera-t-elle pas fondée à manger des idolothytes ?
11 – Et ta science perdra ce faible, ce frère pour qui le Christ est mort.
12 – Pécher ainsi contre les frères et heurter leur conscience faible, c’est pécher contre le Christ.
13 – Si donc une nourriture scandalise mon frère, je ne mangerai plus de viande jusqu’à la fin du monde pour ne pas scandaliser mon frère.

Mon analyse :
Mais certains membres de la communauté, dont la foi est encore chancelante, peuvent se méprendre en voyant des croyants plus avancés manger ces viandes consacrées. Ainsi la force d’âme de celui qui sait peut conduire celui qui doute à la faute. Or, se priver de ces viandes est sans dommage pour celui qui sait, donc il doit s’en abstenir pour ne pas faire douter l’autre. Nous trouvons quelque chose de comparable chez les cathares. Ils consommaient du vin, nous disent les historiens, mais en très faible quantité : « Au point que le vin colorait à peine l’eau ». Aujourd’hui d’aucuns pensent que boire du vin, et de l’alcool en général, n’est pas contraire à la règle de vie cathare. C’est une dérive. Il convient donc que les plus avancés s’abstiennent totalement d’alcool pour ne pas méprendre ceux qui débutent.

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