Première lettre de Paul aux Corinthiens – 6

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Lettre aux Corinthiens

Chapitre 6

1 – Qui de vous, quand il a un différend avec un autre, ose le faire juger par les injustes et non par les saints ?
2 – Est-ce que vous ne savez pas que les saints jugeront le monde ? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes de juger les moindres causes ?
3 – Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? combien plus les affaires de cette vie.
4 – Quand vous avez à juger des affaires de cette vie, vous faites siéger ceux dont l’église ne fait aucun cas.
5 – Je le dis à votre confusion. N’y a-t-il donc pas un de vous, pas un sage qui puisse décider entre ses frères ?

Mon analyse :
Paul évoque un point important : les différends entre frères de la communauté doivent se régler au sein de la communauté plutôt que de recourir à un juge extérieur. Le verset 4 rappelle que les juges extérieurs, les tribunaux, sont sans valeur aux yeux de l’église.

6 – On entre en procès, frère contre frère, et cela devant des mécréants ?
7 – C’est déjà pour vous un bel échec d’avoir des procès entre vous. Pourquoi plutôt ne pas subir les torts, pourquoi plutôt ne pas se laisser gruger ?
8 – Mais c’est vous qui faites tort et qui grugez, et aux dépens de vos frères.
9 – Est-ce que vous ne savez pas que les injustes n’hériteront pas du règne de Dieu ? Ne vous égarez pas : ni prostitueurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni sodomites,
10 – ni voleurs, ni exploiteurs, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces n’hériteront du règne de Dieu.

Mon analyse :
Ce point est important, il vaut mieux être lésé que de faire du tort à un autre. Car ceux qui font du tort, quel qu’il soit, ne pourront accéder au salut. Les Cathares étaient très clairs à ce sujet. Il faut essayer de régler les conflits à tout prix, fut-ce en y perdant et sinon, essayer de les faire trancher par un Bon-Chrétien.

11 – Et voilà ce que vous étiez, quelques-uns. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés par le nom du seigneur Jésus Christ et par l’esprit de notre Dieu.
12 – Tout m’est permis, mais tout ne profite pas. Tout m’est permis, mais rien n’aura pouvoir sur moi.
13 – La nourriture est pour le ventre et le ventre pour la nourriture, et Dieu abolira l’un et l’autre. Et le corps n’est pas pour la prostitution mais pour le Seigneur et le Seigneur pour le corps ;
14 – et Dieu a relevé le Seigneur et il nous relèvera aussi par sa puissance.
15 – Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? J’enlèverais donc les membres du Christ pour en faire des membres de prostituée ? Que non !
16 – Est-ce que, vous ne savez pas que celui qui s’attache à la prostituée fait corps avec elle ? car, est-il dit, les deux sont une seule chair..
17 – Mais celui qui s’attache au Seigneur ne fait qu’un esprit avec lui.
18 – Fuyez la prostitution. Tout péché qu’on fait est hors du corps, mais en se prostituant on pèche dans son corps.
19 – Est-ce que vous ne savez pas que votre corps est le sanctuaire du Saint Esprit qui est en vous et que vous tenez de Dieu ? Et que vous ne vous appartenez pas ?
20 – Car vous avez été achetés comptant. Glorifiez donc Dieu dans vos corps.

Mon analyse :
Pour finir ce point, Paul explique que le corps et l’esprit étant liés l’un à l’autre, pervertir le corps aboutit à faire du tort à l’esprit. Certes, il n’y a pas d’interdit, pas de loi ; tout m’est donc permis, mais je dois éviter ce qui ne profite pas à mon avancement dans la recherche de la spiritualité. Il faut laisser le matériel au matériel et ne pas rechercher ce qui pourrait faire du spirituel l’esclave du matériel : la sensualité. En effet, la jouissance par les sens, que ce soit via la nourriture, le sexe ou tout autre domaine, est un asservissement de l’esprit. Il faut donc traiter sa part mondaine avec respect et dans l’ascèse afin de faciliter l’avancement spirituel. Les Cathares ne disaient et ne faisaient rien d’autre.

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