Première lettre de Paul aux Corinthiens – 2

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Lettre aux Corinthiens

Chapitre 2

1 – Moi, quand je suis venu chez vous, frères, je ne suis pas venu vous annoncer le témoignage de Dieu avec une supériorité de langage ou de sagesse,
2 – car je n’ai pas jugé bon de rien savoir parmi vous sinon Jésus Christ et Jésus Christ crucifié.
3 – Moi, j’ai été chez vous avec faiblesse, avec crainte, avec grand tremblement.
4 – Mon langage et ma prédication n’ont pas été des paroles de sagesse persuasive, mais une démonstration d’Esprit et de puissance
5 – pour que votre foi repose non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
6 – Nous parlons pourtant de sagesse parmi les parfaits, mais non de la sagesse de ce siècle ni de celle des chefs abolis de ce siècle,
7 – nous parlons d’une mystérieuse sagesse de Dieu, celle qui a été cachée et qu’avant les siècles Dieu a prédestinée à notre gloire,
8 – celle qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.
9 – Mais, comme il est écrit : Ce que l’œil n’a pas vu et que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, c’est ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment.
10 – Car Dieu nous l’a dévoilé par l’Esprit. Car l’Esprit
 sonde tout, même les profondeurs de Dieu.
11 – Quel homme sait en effet ce qu’il y a dans l’homme sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? Personne non plus ne connaît ce qu’il y a en Dieu sinon l’esprit de Dieu.
12 – Et nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais un esprit de Dieu pour savoir les dons que Dieu nous a accordés.
13 – Et ce n’est pas en un langage appris de la sagesse humaine que nous en parlons, mais appris de l’Esprit pour exprimer le spirituel par le spirituel.
14 – Or l’homme naturel n’accueille pas ce qui est de l’esprit de Dieu, car pour lui c’est stupide et il ne peut pas le connaître parce qu’on n’en juge que par l’Esprit.
15 – Mais l’homme spirituel juge tout et n’est jugé par personne,
16 – car : Qui a connu la pensée du Seigneur pour pouvoir le conseiller ? Et nous, nous avons la pensée du Christ.

Mon analyse :
Par ces quelques versets qui viennent compléter le premier chapitre, Paul se présente clairement comme hérétique, non seulement vis-à-vis des Juifs mais aussi des Judéo-chrétiens. En effet, il nie que Dieu a pu s’adresser aux hommes directement alors que c’est le fondement du Judaïsme et des Judéo-christianismes. Il propose même qu’il y ait en chacun de nous deux parties, une partie mondaine et une partie spirituelle inconnue de la première. Il rejette toutes les hiérarchies de ce monde et sépare l’homme éveillé (le spirituel) des autres. C’est exactement la même conception que celle que nous retrouverons chez les Cathares.

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