2e Dimanche de Pâques ou de la Miséricorde

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 2e dimanche de Pâques

1re lecture :

Actes des apôtres : 2, 32-35

32 – La multitude de ceux qui avaient foi n’était qu’un cœur et qu’une âme, et personne ne disait qu’aucun de ses biens fût à lui, au contraire ils mettaient tout en commun.
33 – Les apôtres, avec une grande puissance, rendaient témoignage à la résurrection du seigneur Jésus, et une grande grâce était sur eux tous.
34 – Car il n’y avait aucun indigent parmi eux. Tous ceux, en effet, qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient ; ils apportaient le prix de la vente
35 – et le déposaient aux pieds des apôtres ; c’était alors distribué selon les besoins de chacun.

Mon commentaire :
La constitution en secte s’organise par la mise en commun des biens. C’est une exagération de la parole de Jésus : « Vends te biens et donnes-en le fruit aux pauvres. » Ce choix de don forcé des biens à la communauté vise clairement à une forme d’autarcie économique mais crée une loi dont la transgression devra être sanctionnée. Cela viendra vite.

Psaumes : 118 (Vulgate: 117), 2-4, 13-15b, 22-24

Psaume dialogué durant la montée au temple
2 – Que [la maison] d’Israël dise : car sa grâce dure à jamais !
3 – Que la maison d’Aaron dise : car sa grâce dure à jamais !
4 – Que ceux qui craignent Iahvé disent : car sa grâce dure à jamais !
16 – la droite de Iahvé est sublime, la droite de Iahvé accomplit de hauts faits !
17 – Non, je ne mourrai pas, mais je vivrai et je raconterai les œuvres de Iah :
18 – Iah m’avait bien corrigé, mais à la mort il ne m’a pas livré.
22 – La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs, elle est devenue tête d’angle,
23 – c’est par Iahvé que cela s’est fait, c’est merveille à nos yeux ! »
24 – Voici le jour que Iahvé a fait, exultons et réjouissons-nous en lui !

Mon commentaire :
La vénération de Iahvé tourne à l’idolâtrie et le peuple affirme sa propre élévation grâce à sa propre élévation grâce à la correction apportée par Iahvé. Les catholiques feront de même en rejetant les juifs de ce statut et en s’auto-proclamant fille aînée de Dieu. La notion de pierre d’angle est réutilisée par les catholiques à leur profit.

2e lecture :

Première lettre de Jean : 5, 1-6

1 – Quiconque croit que Jésus est le christ est né de Dieu et quiconque aime l’engendrant aime celui qui en est né.
2 – Nous ne connaissons que nous aimons les enfants de Dieu qu’en aimant Dieu et en pratiquant ses commandements,
3 – car l’amour de Dieu est de garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas lourds,
4 – car tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et la victoire qui est victorieuse du monde, c’est notre foi.
5 – Qui est vainqueur du monde sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
6 – Oui, Jésus Christ est venu à travers l’eau et le sang, non dans l’eau seule, mais dans l’eau et dans le sang et c’est l’Esprit qui témoigne, car l’Esprit est vérité.

Mon commentaire :
Ces cinq premiers versets sont admissibles par tous les chrétiens. En commençant ainsi l’auteur cherche à se donner un caractère universel pour mieux fustiger ensuite ceux qu’il ne veut pas reconnaître comme chrétiens.

Évangile selon Jean : 20, 19-31

19 – Le soir de ce même jour, le premier de la semaine, Jésus vint où les disciples, par crainte des juifs, se tenaient, portes fermées. Et debout au milieu d’eux, il leur dit : Paix à vous.
20 – Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Et les disciples se réjouirent de voir le Seigneur.
21 – Il leur dit encore : Paix à vous. Je vous envoie comme le Père m’a envoyé.
22 – Après cette parole, il leur souffla dessus et leur dit : Recevez l’Esprit saint.
23 – Les péchés seront remis à qui vous les remettrez, retenus à qui vous les retiendrez.
24 – Thomas, un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux quand vint Jésus.
25 – Les autres disciples lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Je ne le croirai pas à moins de voir à ses mains la marque des clous, de mettre mon doigt à la place des clous et de mettre ma main dans son côté.
26 – Huit jours après, les disciples se tenaient encore à l’intérieur et Thomas avec eux. Jésus vint, portes fermées et dit, debout au milieu d’eux : Paix à vous.
27 – Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, voici mes mains. Avance ta main, mets-la dans mon côté. Et ne sois pas méfiant, mais fidèle.
28 – Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu.
29 – Jésus lui dit : Tu as foi parce que tu me vois. Magnifiques ceux qui ont foi sans voir.
30 – Jésus à encore fait, devant ses disciples bien d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce livre.
31 – Mais on a écrit ceux-ci pour que vous croyiez que Jésus est le christ, le Fils de Dieu, et qu’ainsi vous ayez vie en son nom.

Mon commentaire :
Par contraste cette partie montre comment Jésus, le jour même vient auprès des disciples assemblés et se fait reconnaître d’eux, non pas du simple fait d’être entré en un lieu, au mieux secret, voire totalement fermé, et de leur avoir parlé — comme ce fut le cas avec Marie — mais en leur montrant ses stigmates. Cela en dit long sur le peu de cas qu’il semble faire de leur capacité à croire. Comme pour adoucir leur cas, on nous montre Thomas tout aussi incrédule, mais en réalité, pas plus que les autres. En effet, eux aussi ont cru après avoir vu, alors que Marie croit sur la foi d’une parole. Pourquoi Thomas est-il ainsi mis à part ? Peut-être pour signifier que la communauté chrétienne de l’époque où fut rédigé ce texte ne voyait plus en lui un membre adhérent. Cela expliquerait la découverte d’un évangile qui lui est spécifiquement attribué, comme il en existe un attribué à Marie. Pour autant, ce qui est valorisé c’est la foi sans preuves matérielles.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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