Saint Sacrement (eucharistie)

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du saint Sacrement (eucharistie)

Le saint-sacrement

Pour les judéo-chrétiens, l’eucharistie est le sacrement par excellence puisqu’ils pensent que le corps et le sang de Jésus se trouvent effectivement dans l’hostie et le vin consommés au cours de la messe. Cela vient de leur interprétation de la phrase : « Prenez, ceci est mon corps, prenez ceci est mon sang. », attribuée à Jésus lors de la cène, son dernier repas avant d’être livré.
Pour les cathares, il s’agit d’une interprétation littérale erronée. Comme nous le disons dans le Pater, le corps et le sang du christ sont sa Parole et son Amour.
L’eucharistie ou saint-sacrement n’est donc pas reconnu dans le catharisme qui n’accepte qu’un seul sacrement, celui du baptême, le seul annoncé par christ et donné par le Saint-Esprit.

1re lecture :

Deutéronome : 8, 2-3. 14b-16a

2 – « Tu te rappelleras tout le chemin que Iahvé, ton Dieu, t’a fait parcourir, pendant ces quarante ans, dans le désert, afin de t’humilier, de t’éprouver, pour savoir ce que tu as dans le cœur, si tu garderas ses commandements ou non.
3 – Il t’a humilié et t’a fait avoir faim, puis il t’a fait manger de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de te faire savoir que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Iahvé.
14 – […] ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison des esclaves,
15 – lui qui t’a fait marcher par le grand et terrible désert, parmi les serpents brûlants et les scorpions, région de soif où il n’y a pas d’eau, mais où il fit sortir pour toi de l’eau du rocher de silex,
16 – lui qui t’a fait manger, […]

Mon commentaire :
Ce qui est considéré comme une marque de magnanimité de ce Dieu pour les juifs et les judéo-chrétiens, n’est en fait que la terrible révélation que cette entité ne peut en aucune façon être Dieu. Comment un Dieu, créateur et aimant ses créatures, pourrait être aussi cruel et monstrueux ? Non, ce Iahvé n’est pas Dieu, il n’est qu’un démiurge satanique qui prend plaisir à faire souffrir sa création.

Psaumes : 148 (Vulgate 147), 12-13, 14-15, 19-20

Doxologie
12 – Glorifie Iahvé, Jérusalem, loue ton Dieu, Sion,
13 – car il a renforcé les verrous de tes portes, il a béni tes fils en ton sein,
14 – lui qui met la paix à ta frontière, il te rassasie de la graisse du froment.
15 – Lui qui adresse sa parole à la terre, son verbe court à toute vitesse,
19 – Il révèle sa parole à Jacob, ses préceptes et ses jugements à Israël.
20 – Il n’a pas agi de la sorte pour toutes les nations et il ne leur a pas fait connaître ses jugements. Alléluia !

Mon commentaire :
Encore une fois quel Dieu agirait ainsi ? Celui-là favorise un peuple et maintient les autres dans l’ignorance, les condamnant sans leur laisser la moindre chance de bien agir. Seul le diable peut agir de la sorte.

2e lecture :

Première lettre de Paul aux Corinthiens : 10, 16-17

16 – la coupe de bénédiction que nous bénissons n’associe-t-elle pas au sang du Christ ? et le pain que nous rompons n’associe-t-il pas au corps du Christ ?
17 – Puisqu’il n’y a qu’un pain, nous ne formons tous qu’un corps, car nous n’avons tous part qu’à ce pain.

Mon commentaire :
Ce passage, retiré d’une interpolation judéo-chrétienne célèbre la puissance de l’agapê, le partage au cours duquel le rassemblement des chrétiens met Christ au milieu d’eux.

Évangile selon Jean : 6, 51-58

51 – Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mange de ce pain vivra pour toujours, et le pain que je donnerai c’est ma chair pour la vie du monde.
52 – Les Juifs disputaient entre eux : Comment peut-il nous donner sa chair à manger ?
53 – Jésus leur dit : Oui, oui, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie en vous.
54 – Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai le dernier jour,
55 – car ma chair est vraiment un aliment et mon sang est vraiment un breuvage.
56 – Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.
57 – De même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra par moi.
58 – Voici le pain qui descend du ciel, non pas celui qu’ont mangé les pères et ils sont morts, mais quiconque mange ce pain vivra pour toujours.

Mon commentaire :
Jésus poursuit sa démonstration en la renforçant à l’extrême. Il dénie aux juifs d’avoir suivi la bonne voie en indiquant que ceux qui ont mangé la manne sont morts. Bien entendu, il joue sur les mots ; ils sont morts physiquement, c’est ce qu’entendent les Juifs, mais ils sont morts spirituellement car ils n’ont pas suivi la bonne voie. C’est la raison de la venue de Jésus : nous remettre dans la bonne voie. Et pour cela il faut absorber le message. Pour renforcer cette idée, il s’assimile au message divin en demandant qu’on le mange en chair et en sang, car il n’est pas de chair et de sang, il est de verbe et d’esprit. Et c’est en esprit que les hommes doivent le recevoir car la chair n’est rien vue qu’elle appartient à ce monde alors que l’esprit vient de Dieu. Les juifs n’arrivent pas à comprendre le sens profond de ce message mais, les disciples non plus et Jésus n’est pas dupe.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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