Première lettre de Paul à Timothée – 5

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Première lettre à Timothée

Chapitre 5

1 – Ne frappe pas un aîné : exhorte-le plutôt comme un père ; et les jeunes, comme des frères ;
2 – les femmes âgées, comme des mères ; et les jeunes, comme des sœurs, en toute pureté.

Mon analyse :
L’auteur indique maintenant les règles comportementales au sein de la communauté. On peut voir ici une application du principe de charité cher à Paul.

3 – Honore les veuves, les vraies veuves.
4 – Et si une veuve a des enfants ou petits-enfants, qu’ils apprennent d’abord à révérer leur propre maison et à payer de retour leurs parents c’est cela qui est accueilli devant Dieu.
5 – Celle qui est vraiment veuve et toute seule espère en Dieu et passe ses jours et ses nuits à demander et prier.
6 – Mais la frivole est une morte vivante.
7 – Ordonne-leur aussi cela, pour qu’elles soient inattaquables.
8 – Si quelqu’un ne pense pas aux siens et surtout à ceux de sa maison, il a renié la foi, il est pire qu’un mécréant.
9 – Pour être inscrite comme veuve il faut avoir au moins soixante ans, n’avoir eu qu’un mari,
10 – être en renom dans les bonnes œuvres, et avoir élevé des enfants, exercé l’hospitalité, lavé les pieds des saints, subvenu aux affligés, suivi toutes les bonnes œuvres.
11 – Mais les jeunes veuves, refuse-les. Car, dès qu’elles feront fi du Christ, elles voudront se marier
12 – au risque d’être condamnées pour avoir rejeté leur foi première.
13 – Et oisives avec cela, elles apprennent à courir les maisons. Et pas seulement oisives, mais bavardes, se mêlant de tout et disant ce qu’il ne faut pas.

Mon analyse :
Ici il est clair que l’auteur se laisse aller à son fond judéo-chrétien et à une misogynie incroyable. Déjà il définit ce que doit être une femme pour mériter le titre de veuve, comme si ce terme n’était pas déjà clair. On comprend mieux comment l’Église catholique est devenu aussi misogyne au fil des siècles au point d’exclure encore les femmes de son fonctionnement interne.

14 – Je veux donc que les jeunes se marient, aient des enfants, tiennent leur maison et ne donnent à l’adversaire aucune occasion d’insulte.
15 – Car quelques-unes déjà se sont détournées à la suite du Satan.
16 – Que le fidèle ou la fidèle qui a des veuves leur subvienne, pour que l’église n’en soit pas alourdie et subvienne aux vraies veuves.
17 – Que les anciens qui-vous mènent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui se fatiguent à la parole et à l’enseignement :
18 – Car l’écriture dit : Tu ne muselleras pas le bœuf au battage, et : L’ouvrier est digne de son salaire.
19 – N’accueille d’accusation contre un ancien qu’au dire de deux ou trois témoins.
20 – Et ceux qui pèchent, prouve-les coupables devant tous, pour que les autres aient crainte.

Mon analyse :
Pour appuyer ses obligations mondaines, la loi positive que l’auteur détaille est appuyée sur des citations vétéro-testamentaires, ce qui en confirme l’origine judéo-chrétienne. On est très loin de la pensée de Paul et on voit comment fut organisée sa réintégration forcée dans le canon.

21 – Je t’adjure devant Dieu, devant le christ Jésus et les anges élus, de garder cela sans préjugés et de ne rien faire par inclination.
22 – N’aie hâte d’imposer les mains à personne, et ne t’associe pas aux péchés des autres. Garde-toi pur.
23 – Cesse de ne boire que de l’eau : use d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes faiblesses fréquentes.
24 – Il y a des hommes dont les péchés sont d’avance évidents, avant le jugement ; chez d’autres ils ne le seront qu’ensuite.
25 – De même, les œuvres bonnes sont d’avance évidentes : et les autres, on ne peut pas les cacher.

Mon analyse :
Enfin, l’auteur termine par des recommandations censées s’adresser à Timothée, avec une référence sanitaire destinée à nous convaincre que c’est bien Paul qui parle. Mais comme le dit si bien le dernier verset, les manipulations grossières sont difficiles à cacher.

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