Lettre de Paul aux Romains – proposition

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Introduction

Ce texte n’est en rien une démonstration de compétence théologique ou d’efficience historique. Il s’agit plutôt d’un exercice de style visant à présenter un texte cohérent, selon l’approche de Paul qui se révèle régulièrement dans les différents chapitres d’un document qui lui est attribué.
Nous savons très bien que ce document à subi de nombreuses modifications, consistant le plus souvent en ajouts destinés à donner une « coloration judéo-chrétienne » à un auteur qui fut considéré comme hérétique par les pères de l’Église catholique apostolique et romaine jusqu’au moins au 3e siècle.
Ce travail personnel cherche donc à retrouver dans ce qui existe des éléments qui semblent conformes et cohérents avec la pensée de l’apôtre en expurgeant tout ce qui cherche à le ramener à l’orthodoxie judéo-chrétienne de l’époque.

Texte reconstitué

Paul, esclave du christ Jésus, apôtre appelé et mis à part pour annoncer l’évangile que Dieu avait promis par Christ notre seigneur, par qui nous avons reçu grâce et mission afin que la foi soit obéie pour son nom dans toutes les nations, à tous les aimés de Dieu qui sont à Rome, appelés à la sainteté. À vous, grâce et paix de Dieu notre père et du seigneur Christ.

Et d’abord, je rends grâces à mon Dieu, par Christ, au sujet de vous tous, parce qu’on publie votre foi dans le monde entier. Car ce Dieu, que je sers en mon esprit dans l’évangile de son fils, m’en est témoin, je fais sans cesse mémoire de vous, je demande continuellement dans mes prières s’il y aurait maintenant moyen que j’aie enfin bon voyage, par la volonté de Dieu, pour venir chez vous. Ainsi je me sens prêt à vous évangéliser aussi, vous qui êtes à Rome, car je n’ai pas honte de l’évangile ; il est la puissance de Dieu pour sauver quiconque a foi, le Juif et aussi le Grec.
Dieu se révèle en l’homme, à mesure que sa foi augmente, car nous savons que le jugement de Dieu est d’après la Vérité.
Jadis nous étions sous la Loi, aujourd’hui nous sommes dans la justice de Dieu, par foi au Christ. Ainsi, justifiés par la foi au Christ, par qui nous avons eu accès à travers la foi à cette grâce où nous sommes, et nous vantons d’espérer la gloire de Dieu. Et non seulement, mais nous nous vantons de nos afflictions, sachant que l’affliction produit la résistance et la résistance, le mérite et le mérite, l’espérance ; or l’espérance ne fait pas honte, car l’amour de Dieu a été versé dans nos cœurs par l’Esprit saint qui nous a été donné.
Que dirons-nous donc ? Persisterons-nous dans le péché pour que la grâce abonde ? Que non !
Par analogie avec sa mort nous avons participé à sa nature, nous y participerons aussi par analogie avec sa résurrection. Nous savons en effet que le vieil homme en nous a été crucifié avec lui afin que soit aboli le corps du péché pour que nous ne soyons plus asservis au péché, car celui qui est mort est délivré du péché. Or si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, nous savons que le Christ relevé d’entre les morts ne meurt plus, la mort n’a plus autorité sur lui.
Vous aussi, mes frères, vous êtes morts à la Loi par Christ pour être à un autre, à celui qui a été relevé d’entre les morts afin que nous portions du fruit pour Dieu.
Je n’ai connu le péché que par la Loi. Le péché a pris occasion du commandement pour produire en moi toute convoitise, car sans la loi le péché est mort. Moi je vivais sans loi autrefois ; mais quand le commandement est venu, le péché a pris vie. Nous savons en effet que la Loi est spirituelle mais moi je suis charnel, vendu au péché. Mes actes, en effet, je ne les reconnais pas, car ce que
je veux je ne le pratique pas mais je fais ce que je déteste. Misérable de moi ! qui me délivrera du corps de cette mort ?
Dieu merci par Christ l’intelligence m’asservit à la loi de Dieu et la chair à la loi du péché.
À présent il n’y a donc plus de condamnation pour ceux qui sont dans le christ, car la loi de l’esprit de vie t’a libéré de la loi du péché et de la mort. En effet, Dieu a fait ce dont la Loi affaiblie par la chair était incapable : en envoyant contre le péché son propre fils dans une sorte de chair de péché il a condamné le péché dans la chair afin que la justice de la Loi soit complète en nous qui ne marchons pas selon la chair mais selon l’esprit.
Je dis la vérité dans le Christ, je ne mens pas, ma conscience m’en est témoin dans l’Esprit saint. Oui je souhaiterais d’être moi-même maudit, loin du Christ, pour mes frères, mes parents selon la chair, car ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont les enfants de Dieu mais les enfants de l’évangile.
Que dirons-nous donc ? Que les nations sans rechercher de justice ont obtenu une justice, la justice de la foi, mais Israël qui recherchait une loi de justice n’a pas atteint cette loi.

Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime autrui a rempli la Loi. En effet : tu ne seras pas adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et tout autre commandement se récapitule en cette parole : tu aimeras ton proche comme toi-même.
La charité ne fait rien qui nuise au proche, la charité 
est donc la plénitude de la Loi. D’ailleurs vous savez que c’est le moment et que déjà il est l’heure de vous réveiller car à présent le salut est plus proche de nous que lorsque nous avons eu foi. La nuit est avancée, le jour approche. Rejetons donc les œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière.
Marchons convenablement, comme de jour : pas d’orgies ni de beuveries, pas de coucheries ni de débauches, pas de querelle ni de jalousie, mais revêtez-vous du seigneur Jésus Christ et n’ayez cure de la chair et de ses convoitises.

Celui qui est faible dans la foi, recevez-le sans entrer en controverse. L’un, avec foi, mange de tout ; l’autre, faible, mange des légumes ; que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange car Dieu l’a reçu.
Ne nous jugeons donc plus les uns les autres mais plutôt jugez bon de ne pas mettre d’achoppement ni d’embûche devant votre frère. Si donc tu attristes ton frère par ta nourriture, tu ne marches plus selon la charité. Ne perds pas par ta nourriture celui pour qui le Christ est mort, car le règne de Dieu n’est pas nourriture et breuvage, mais justice, paix et joie dans l’Esprit saint ; car celui qui s’asservit ainsi au Christ est agréable à Dieu et approuvé des hommes.
C’est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, de ne rien faire où ton frère achoppe. Mais celui qui mange avec hésitation est condamné parce qu’il n’est pas de bonne foi et que tout ce qui n’est pas de bonne foi est péché.

Recherchons donc les uns pour les autres ce qui apaise et ce qui bâtit. Nous devons, nous les forts, porter les faiblesses des incapables et non nous plaire à nous-mêmes. Que chacun de nous plaise à son proche pour le bâtir dans le bien, car le Christ ne s’est pas plu à lui-même.
Recevez-vous donc les uns les autres comme le Christ aussi nous a reçus pour la gloire de Dieu.
Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et paix dans la foi pour que vous surabondiez d’espérance par la puissance de l’Esprit saint.
Quant à moi, mes frères, je suis sûr que vous êtes pleins de bonté, remplis de toute science, capables aussi de vous réprimander les uns les autres. Mais si je vous ai écrit avec peut-être un peu d’audace c’est comme pour vous rafraîchir la mémoire par cette grâce que Dieu m’a donnée d’être pour les nations le fonctionnaire du christ Jésus, l’officiant de l’évangile de Dieu afin que l’offrande des nations soit acceptée, sanctifiée par l’Esprit saint.
Je peux donc, dans le christ Jésus, me vanter de
 servir Dieu, car je n’oserais parler de rien que le Christ n’ait 
accompli par moi pour l’obéissance des nations : les
paroles et les œuvres, la puissance des signes et des prodiges, la puissance de l’Esprit. Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et paix dans la foi pour que vous surabondiez d’espérance par la puissance de l’Esprit saint.

Mais à présent, comme je désire depuis des années venir chez vous quand j’irai en Espagne… J’espère en effet vous voir au passage et que là vous me ferez cortège quand je me serai un peu rassasié de vous.
Mais à présent je vais à Jérusalem pour le service des saints. En effet la Macédoine et l’Achaïe ont trouvé bon de s’associer aux saints les plus pauvres de Jérusalem. Elles l’ont trouvé bon et elles le leur doivent bien, car si les nations leur sont associées pour le spirituel elles doivent aussi les assister dans le charnel.
Quand j’aurai achevé, quand je leur aurai assuré ce fruit, je m’en irai par chez vous en Espagne, et je sais qu’en venant chez vous j’y viendrai avec la plénitude de bénédiction du Christ.
Mais je vous exhorte, frères, par notre seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, à me soutenir en priant Dieu pour moi afin que j’échappe aux indociles de la Judée et que mon service à l’égard de Jérusalem soit accepté par les saints en sorte que, si Dieu veut, je vienne à vous avec joie et me repose parmi vous.
Que le Dieu de la paix soit avec vous tous, amen.

Je vous recommande Phœbé notre sœur qui est servante de l’église de Kenkhrées. Accueillez-la dans le Seigneur d’une manière digne des saints et soyez à sa disposition au cas où elle aurait besoin de vous, car elle a été une protectrice pour beaucoup et pour moi aussi.
Saluez Prisca et Aquilas mes collaborateurs en Jésus Christ, ils ont risqué leur tête pour ma vie ; je les en remercie, et non seulement moi, mais aussi toutes les églises des nations.
Saluez aussi l’église qui est chez eux. Saluez mon cher Épœnète qui est les prémices de l’Asie pour le Christ.
Saluez Marie qui s’est beaucoup fatiguée pour vous.
Saluez mes parents Andronicus et Junias, compagnons de ma captivité, ils sont de remarquables apôtres, Ils ont même été au Christ avant moi.
Saluez Ampliatus qui m’est cher dans le Seigneur.
Saluez Urbain notre collaborateur dans le Christ et mon cher Stakys.
Saluez Apelle, qui est approuvé du Christ. Saluez ceux de chez Ariétobule.
Saluez Hérodion mon parent. Saluez ceux de chez Narcisse qui sont dans le Seigneur.
Saluez Tryphène et Tryphose qui se fatiguent dans le Seigneur. Saluez la chère Persis qui s’est fatiguée dans le Seigneur.
Saluez Rufus, cet élu dans le Seigneur et sa mère qui est aussi la mienne.
Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas et les frères qui sont avec eux.
Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa sœur ainsi qu’Olympe et tous les saints qui sont avec eux.
Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les églises du Christ vous saluent.

Je vous exhorte, frères, à surveiller ceux qui sont cause de discordes et d’embûches autour de la doctrine que vous avez apprise ; détournez-vous d’eux car ces gens-là ne sont pas asservis à notre seigneur le Christ, mais à leur propre ventre, et par leurs belles paroles et leurs bénédictions ils séduisent les cœurs des simples, car votre obéissance nous est parvenue à tous. Je me réjouis donc à votre sujet, mais je veux que vous soyez sages pour le bien, purs de tout mal. Le Dieu de paix brisera vite le Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre seigneur Jésus soit avec vous.

Timothée mon collaborateur, ainsi que Lucien, Jason et Sosipatros mes parents vous saluent.
Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius qui ai écrit cette lettre.
Gaïus mon hôte et celui de toute l’église vous salue. Éraste l’intendant de la ville vous salue, ainsi que Quartus notre frère.
La grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous tous, amen.

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