Évangile selon Matthieu – Chapitre 25

Informations du site

2 145 vue(s)

Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

ÉVANGILE SELON MATTHIEU

Chapitre vingt-cinq

1 – Alors le règne des cieux sera pareil à dix vierges qui ont pris leurs lampes et sont sorties au-devant du marié.
2 – Cinq d’entre elles étaient stupides et cinq, sensées.
3 – Les stupides avaient pris leurs lampes mais elles n’avaient pas pris d’huile ;
4 – les sensées avaient pris de l’huile dans des récipients en même temps que les lampes.
5 – Comme le marié tardait, elles se sont toutes assoupies et se sont endormies.
6 – Au milieu de la nuit, il y a eu un cri : Voilà le marié ! Sortez au-devant de lui !
7 – Alors toutes ces vierges se sont levées pour garnir leurs lampes.
8 – Et les stupides ont dit aux sensées : Donnez-nous de votre huile, parce que nos lampes s’éteignent.
9 – Les sensées ont répondu : Cela ne suffirait pas pour nous et pour vous ; allez plutôt en acheter chez les marchands.
10 – Pendant qu’elles y allaient le marié est venu et celles qui étaient prêtes sont entrées avec lui aux noces, et on a fermé la porte.
11 – Enfin viennent aussi les autres vierges, qui disent : Seigneur, seigneur, ouvre-nous.
12 – Mais il leur répond : Oui je vous le dis, je ne vous connais pas.
13 – Réveillez-vous donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure.

Mon analyse :
De façon encore plus claire qu’au chapitre précédent ce texte nous explique que ce qui importe est uniquement d’être prêt au moment où nous serons appelés.

14 – C’est comme un homme qui, partant en voyage, a appelé ses esclaves et leur a confié ses biens.
15 – À l’un il a donné cinq talents, à l’autre deux, à l’autre un, à chacun selon sa force, et il est parti.
16 – Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents est allé les faire travailler ; il en a gagné cinq autres.
17 – De même celui qui en avait reçu deux en a gagné deux autres.
18 – Mais celui qui en avait reçu un s’en est allé creuser la terre et y cacher l’argent de son seigneur.
19 – Longtemps après, le seigneur de ces esclaves revient et il règle ses comptes avec eux.
20 – Celui qui avait reçu les cinq talents s’approche, présente cinq autres talents et dit : Seigneur, tu m’as confié cinq talents, vois, j’ai gagné cinq autres talents.
21- Son seigneur lui dit : Bien ! esclave bon et fidèle ! tu as été fidèle sur peu de choses, je t’établirai sur beaucoup, entre dans la joie de ton seigneur.
22 – Celui qui avait reçu les deux talents s’approche aussi et dit : Seigneur, tu m’as confié deux talents ; vois, j’ai gagné deux autres talents.
23 – Son seigneur lui dit : Bien ! esclave bon et fidèle ! tu as été fidèle sur peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.
24 – Celui qui avait reçu un talent s’approche aussi et dit : Seigneur, je te connais, tu es un homme dur, tu moissonnes là où tu n’as pas ensemencé, tu ramasses là où tu n’a pas semé.
25 – Effrayé, je m’en suis allé cacher ton talent dans la terre ; vois, tu as ce qui est à toi.
26 – Son seigneur lui répond : Mauvais esclave, paresseux ! Tu savais que je moissonne là où je n’ai pas ensemencé et que je ramasse là où je n’ai pas semé ?
27 – il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et moi, à mon arrivée, j’aurai retiré ce qui est à moi, avec un intérêt.
28 – Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui a les dix talents.
29 – Car on donnera à celui qui a et il aura en plus ; mais celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a.
30 – Et l’esclave inutile, chassez-le dans les ténèbres extérieures. Là il y aura le sanglot et le grincement de dents.

Mon analyse :
Comme dans Jean, le seigneur est reconnu pour ce qu’il est : un mauvais homme, dur et voleur. Il l’admet et punit l’esclave qui l’a démasqué. Il est clair que le seul message que l’on puisse tirer de cette parabole ne peut être de faire fructifier ce que nous confie le mauvais maître, mais de lui rendre ce qu’il nous a remis sans notre accord (notre enveloppe charnelle), sans profit ni perte de notre fait.

31 – Et quand le fils de l’homme viendra en sa gloire et tous les anges avec lui, alors il s’assoira sur son trône de gloire,
32 – et on rassemblera devant lui toutes les nations, et il les séparera les uns des autres comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs,
33 – et il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.
34 – Alors le roi dira à ceux de sa droite : Ici, les bénis de mon père, héritez de ce règne qui est prêt pour vous depuis la fondation du monde.
35 – Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli ;
36 – nu, et tous m’avez vêtu ; malade, et tous m’avez visité ; j’étais en prison et vous êtes venus me voir.
37 – Alors les justes lui répondront : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, que nous t’ayons nourri ? ou avoir soif, que nous t’ayons donné à boire ?
38 – Quand est-ce que nous t’avons vu étranger, que nous t’avons recueilli ? ou nu, que nous t’avons vêtu ?
39 – Quand est-ce que nous t’avons vu malade ou en prison, que nous soyons venus vers toi ?
40 – Et le roi leur répondra : Oui je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait a l’un des moindres de mes frères, vous me l’avez fait à moi.
41 – Alors il dira à ceux de gauche : Allez loin de moi, maudits, au feu éternel qui est prêt pour le diable et ses anges.
42 – Car j’ai eu faim vous ne m’avez pas donné à manger, j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire ;
43 – j’étais étranger et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.
44 – Alors eux aussi répondront : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu affamé et assoiffé, étranger, nu, malade on en prison, sans nous mettre à ton service ?
45 – Alors il leur répondra : Oui je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces moindres-la, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi.
46 – Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes à la vie éternelle

Mon analyse :
Matthieu retombe dans la vision juive et fait de Dieu un juge sévère et sans pitié. Il est clair que, pour nous cathares, ce ne peut être que le démiurge et en aucune façon le Dieu de Jésus.

Revenir au sommaire

Faites connaître cet article à vos amis !

Informations du site

Contenu soumis aux droits d'auteur.