Apocalypse de Jean – Chapitre 14

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Apocalypse de Jean

Chapitre 14

1 – Et j’ai vu, et voici l’agneau debout sur le mont Sion et avec lui cent quarante-quatre mille qui ont son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.
2 – Et j’ai entendu une voix du ciel comme la voix des grosses eaux, comme la voix d’un grand tonnerre et cette voix que j’entendais était comme des citharèdes qui citharisent sur leurs cithares.
3 – Ils chantent un chant nouveau devant le trône et devant les quatre animaux et les anciens. Personne ne peut apprendre ce chant sinon les cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés de la terre.
4 – Ce sont eux qui ne se sont pas salis avec des femmes, ils sont vierges, ils suivent l’agneau où qu’il aille. Ils ont été rachetés des hommes en prémices pour Dieu et pour l’agneau,
5 – et on n’a pas trouvé de mensonge dans leur bouche, Ils sont sans reproche.

Mon analyse :
Après le dragon et ses assistants voici intervenir l’agneau — c’est-à-dire Christ — qui ne se tient pas au ras des flots de la mer mais sur un lieu élevé. Les hommes rachetés, au nombre de cent quarante-quatre mille qui comme au chapitre 7 désigne un nombre parfait (12 x 12) multiplié par mille pour figurer une multitude incommensurable. Cela montre l’inanité de la croyance des Témoins de Jéhovah qui imaginent que seuls 144 000 humains seront sauvés. En outre, Jean nous indique qu’il ne s’agit que d’hommes. Ils sont accompagnés des chants de ceux qui ont déjà été sauvés antérieurement. En fait ces hommes sont décrits comme des animaux de sacrifice et symbolisent l’engagement du croyant derrière Jésus. Cet engagement qui peut aller jusqu’au martyre, d’où l’apparence d’animal sacrificiel. C’est une approche judéo-chrétienne typique. Pour nous, cathares, certes l’engagement total dans la voie de justice et de vérité amène à rechercher une purification charnelle par l’abstinence, mais il n’y a pas de recherche de sacrifice ni de sélection drastique entre les hommes et encore moins de rejet des femmes.

6 – Et j’ai vu un autre ange voler au zénith avec un évangile éternel pour évangéliser ceux qui sont sur la terre et toute nation, tribu, langue et peuple.
7 – Il disait à grande voix : Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car elle est venue l’heure de son jugement, prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources des eaux.
8 – Un autre ange, un deuxième, l’a suivi en disant : Elle est tombée, elle est tombée Babylone la grande, elle qui faisait boire à toutes les nations le vin de fureur de sa prostitution.
9 – Un autre ange, un troisième, les a suivis en disant à grande voix : Si quelqu’un se prosterne devant la bête ou son image ou en reçoit la marque sur le front ou sur la main,
10 – il boira lui-même de ce vin de fureur de Dieu versé sans mélange dans la coupe de sa colère et il sera tourmenté dans le feu et le soufre devant les saints anges et devant l’agneau.
11 – Et la fumée de leur tourment monte dans les âges des âges, et ils n’ont de repos ni jour ni nuit ceux qui se prosternent devant la bête ou son image, ou quiconque reçoit la marque de son nom.
12 – Ici est la résistance des saints, ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.
13 – J’ai entendu une voix du ciel qui disait : Écris : Magnifiques les morts qui meurent dans le Seigneur. Dès maintenant, dit l’Esprit, oui, ils vont se reposer de leurs travaux car leurs œuvres les suivent.

Mon analyse :
Maintenant, trois anges viennent annonce ce qui va suivre. Le premier rappelle aux hommes qu’ils doivent choisir entre Dieu et la bête, le second se moque du sort réservé à la terre au service du Mal en empruntant sa description à Isaïe et le troisième annonce ce qui attend ceux qui n’auront pas choisi Dieu. Enfin une voix glorifie ceux qui sont restés fidèles et leur annonce la fin de leurs tourments.

14 – Et j’ai vu, et voici une nuée blanche et, assis sur la nuée, une sorte de fils d’homme, avec sur sa tête une couronne d’or et dans sa main une faucille aiguisée.
15 – Un autre ange est sorti du sanctuaire en criant à grande voix à celui qui était sur la nuée : Envoie ta faucille et moissonne, car l’heure est venue de moissonner, car la moisson de la terre est sèche.
16 – Celui qui était sur la nuée a jeté sa faucille sur la terre, et la terre a été moissonnée.

Mon analyse :
C’est un Jésus glorifié, Christ, qui est chargé d’appliquer le jugement de Dieu (la faucille) sur ordre de Dieu transmis par l’ange.

17 – Un autre ange avec, lui aussi, une faucille aiguisée est sorti du sanctuaire qui est au ciel.
18 – Et un autre ange, celui qui a pouvoir sur le feu, est sorti de l’autel et a vociféré à grande voix à celui qui avait la faucille aiguisée : envoie ta faucille aiguisée et vendange les grappes de vigne de la terre, car ses raisins sont à point.
19 – L’ange a jeté sa faucille sur la terre. Il a vendangé la vigne de la terre et il l’a jetée dans la grande cuve de la fureur de Dieu.
20 – La cuve a été foulée hors de la ville et, de la cuve, il est sorti du sang jusqu’aux mors des chevaux sur mille six cents stades.

Mon analyse :
Par contre, le versant négatif du jugement, effectué avec la même mesure (la faucille), est réalisé par un autre ange, afin de ne pas souiller Christ. Et cette fois ce sont les humains qui ont refusé de croire qui sont jugés.

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