Apocalypse de Jean – Chapitre 13

Informations du site

2 069 vue(s)

Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Apocalypse de Jean

Chapitre 13

1 – Et j’ai vu une bête monter de la mer avec dix cornes et sept têtes et sur ses cornes dix diadèmes et sur ses têtes des noms blasphématoires.
2 – Cette bête que j’ai vue était pareille à une panthère avec des pieds comme d’ours et une gueule comme une gueule de lion, et le dragon lui a donné sa puissance, son trône et un grand pouvoir.
3 – L’une de ses têtes était comme égorgée à mort et sa plaie mortelle a été guérie et la terre entière s’est étonnée de cette bête.
4 – Ils se sont prosternés devant le dragon parce qu’il a donné pouvoir à la bête et ils se sont prosternés devant la bête en disant : Qui est pareil à la bête et qui peut lui faire la guerre ?
5 – Et on lui a donné une bouche grandiloquente et blasphématoire, on lui a donné pouvoir d’agir quarante-deux mois.
6 – Elle a ouvert la bouche en blasphèmes contre Dieu pour blasphémer son nom et son abri, ceux qui s’abritent dans le ciel.
7 – On lui a donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre, on lui a donné pouvoir sur toute tribu, peuple, langue et nation.
8 – Tous les habitants de la terre se prosterneront devant elle, ceux dont le nom n’est pas inscrit depuis la fondation du monde, dans le livre de vie de l’agneau égorgé.
9 – Si quelqu’un a des oreilles, qu’il entende :
10 – Si quelqu’un est pour la captivité, il va en captivité ; si quelqu’un tue par le sabre, il doit être tué par le sabre. C’est la résistance et la foi des saints.

Mon analyse :
Le dragon ne peut agir directement, il le fait par l’intermédiaire d’assistants qui témoignent de lui (deux au minimum). La première bête symbolise un grand pouvoir et lutte contre les prophètes, comme indiqué en 11, 7. Il s’agit de l’empire romain. Nantie du pouvoir du dragon elle se contente de blasphèmes. Ses adorateurs sont les hommes qui n’ont pas rejoint Christ.

11 – Et j’ai vu une autre bête monter de la terre avec deux cornes comme d’agneau et elle parlait comme un dragon.
12 – Elle exerce tout le pouvoir de la première bête devant elle. Elle fait que la terre et ses habitants se prosternent devant la première bête dont la plaie mortelle a été guérie.
13 – Elle fait de grands signes jusqu’à faire descendre un feu du ciel sur la terre devant les hommes.
14 – Elle égare les habitants de la terre par des signes qu’on lui a donné de faire devant la bête. Elle dit aux habitants de la terre de faire une image de cette bête qui a survécu à la plaie du sabre.
15 – On lui a donné de donner âme à l’image de la bête, que l’image de la bête parle et qu’elle fasse que tous ceux qui ne se prosterneront pas devant l’image de la bête soient tués.
16 – Elle fait qu’à tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, soit donnée une marque sur la main droite ou sur le front
17 – pour que personne ne puisse acheter ou vendre, s’il n’a la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom.
18 – Ici est la sagesse : Que l’intelligent calcule le chiffre de la bête car c’est un chiffre d’homme et ce chiffre est six cent soixante-six.

Mon analyse :
La seconde bête, second témoin de Satan, n’agit pas par la force mais par la parole. Elle représente les faux prophètes qui vont égarer le peuple. Ils sont capable d’imiter les miracles de Dieu et incitent à la vénération des images. C’est pour cela que les chrétiens étaient opposés au culte des images (iconoclastes) mais, au fil du temps, sous l’influence de l’Église romaine d’Orient, le culte des images (iconodoule) fut intégré. Les cathares, comme les Pauliciens étaient iconoclastes. Par le pouvoir de sa parole elle s’approprie les actes et les âmes des hommes (mains et fronts). 666 est la valeur numérique en hébreu de César-Néron et, en même temps, le 6 est considéré comme quelque chose d’inachevé (le 7 étant l’achèvement total).

Revenir au sommaire

Faites connaître cet article à vos amis !

Informations du site

Contenu soumis aux droits d'auteur.