Actes des apôtres – Chapitre 25

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

Actes des apôtres

Chapitre 25

1 – Festus, donc, trois jours après son arrivée dans la province, monta de Césarée à Jérusalem.
2 – Les grands prêtres et les premiers des Juifs firent un rapport auprès de lui contre Paul et, faisant appel à lui,
3 – ils lui demandèrent en grâce, contre Paul, de le faire venir à Jérusalem. Ils préparaient un guet-apens pour le supprimer en chemin.
4 – Mais Festus répondit qu’on gardait Paul à Césarée, et que lui-même allait bientôt partir :
5 – Ceux d’entre vous qui le peuvent n’ont qu’à descendre avec moi, dit-il ; et si cet homme a fait quoi que ce soit de criminel, qu’ils l’accusent !
6 – Il ne s’attarda pas plus de huit ou dix jours avec eux, et descendit à Césarée. Le lendemain, il s’assit au tribunal et ordonna d’amener Paul.
7 – Quand il fut arrivé, les Juifs qui étaient descendus de Jérusalem l’entourèrent, portant contre lui beaucoup de lourdes accusations qu’ils ne pouvaient pas prouver,
8 – alors que Paul répondait qu’il n’avait péché en rien, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César.
9 – Festus, voulant faire une faveur aux Juifs, répondit à Paul : Veux-tu monter à Jérusalem pour y être jugé là-dessus devant moi ?
10 – Paul lui dit : J’ai comparu devant le tribunal de César ; c’est là que je dois être jugé. Je n’ai fait aucun tort aux Juifs, tu le sais très bien.
11 – Et si j’ai fait du tort, si j’ai fait quoi que ce soit qui mérite la mort, je ne refuse pas de mourir. Mais si ceux-là m’accusent pour rien, personne ne peut me livrer à eux. J’en appelle à César.
12 – Alors Festus en parla avec son Conseil et répondit : Tu en as appelé à César, tu iras devant César.

Mon analyse :
Nous voyons les romains embarrassés dans une affaire qu’ils ne peuvent pas comprendre puisqu’il s’agit de débattre de finesses relatives à la religion juive. On a l’impression que l’auteur cherche à noyer les poisson entre la responsabilité des romains et celle des Juifs. Cela permet de passer sous silence ce qu’a fait et continue ou pas de faire la communauté nazaréenne de Jérusalem.

13 – Quelques jours passèrent, et le roi Agrippa et Bérénice arrivèrent à Césarée et saluèrent Festus.
14 – Et comme ils s’attardaient là plusieurs jours, Festus exposa au roi le cas de Paul. Il lui dit : Il y a ici prisonnier laissé par Félix
15 – et contre lequel, quand j’étais à Jérusalem, les grands prêtres et les anciens des Juifs ont fait un rapport demandant sa condamnation;
16 – je leur ai répondu que les Romains n’avaient pas l’habitude de livrer un homme avant que l’accusé ait été confronté avec ses accusateurs et qu’il ait pu répondre au grief.
17 – Ils se sont donc assemblés ici et, sans aucun délai, le lendemain, je me suis assis au tribunal et j’ai ordonné d’amener l’homme.
18 – Ses accusateurs ont comparu mais n’ont porté aucun des motifs que je supposais ;
19 – ils en avaient après lui pour certaines questions concernant leurs superstitions et concernant un certain Jésus, qui est mort et que Paul affirmait vivant.
20 – Alors, comme ces discussions-là m’embarrassent, je lui ai demandé s’il voulait aller à Jérusalem et y être jugé là-dessus.
21 – Mais Paul a fait appel pour qu’on le garde pour le jugement d’Auguste, et j’ai ordonné de le garder jusqu’à ce que je l’envoie à César.
22 – Agrippa dit à Festus : Je voudrais, moi aussi, entendre cet homme. — Demain, dit-il, tu l’entendras.
23 – Le lendemain, donc, Agrippa et Bérénice, venus avec beaucoup d’apparat, entrèrent dans la salle d’audience avec les tribuns et les notables de la ville et, sur l’ordre de Festus, Paul fut amené.
24 – Et Festus dit : Roi Agrippa, et vous tous qui êtes ici avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la multitude des Juifs m’a sollicité, tant à Jérusalem qu’ici, en clamant qu’il ne devait plus vivre.
25 – Si j’ai bien compris, il n’a rien fait qui mérite la mort mais, comme il en a appelé à Auguste, j’ai décidé de l’y envoyer.
26 – Je n’ai rien de sûr à écrire au Seigneur, sur son compte; c’est pourquoi je l’ai fait comparaître devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa, pour qu’après l’interrogatoire j’aie quelque chose à écrire.
27 – Car il me semble illogique d’envoyer un prisonnier sans signifier aucun motif contre lui.

Mon analyse :
Cette fois le romain tente de comprendre la situation en confrontant Paul à des Juifs en qui il a confiance.

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