Paroles cathares

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Paroles cathares

Grâce à de nombreux chercheurs, les paroles des cathares — bons chrétiens et croyants — sont accessibles dans de nombreux ouvrages.
Mais, au fil des lectures, nous avons parfois du mal à les retrouver précisément.
C’est pourquoi je vous propose de les retrouver ici, grâce au travail de compilation effectué par toutes les personnes motivées par ce projet.

Pierre Maury (croyant cathare) : Différence entre église chrétienne cathare et de Rome

L’hérétique [Pierre Authié] me dit alors : « Pierre, cela me fait un grand plaisir ! On m’a dit que tu seras un bon croyant, si Dieu le veut, et moi, je te mettrai dans la voie du salut de Dieu, si tu veux me croire, comme le Christ (y) a mis ses apôtres, qui ne mentaient ni ne trompaient.
C’est nous qui tenons cette voie, et je vais te dire la raison pour laquelle on nous appelle hérétiques : c’est parce que le monde nous hait, et il n’est pas étonnant que le monde nous haïsse (I Jn 3, 13) car il a haï aussi notre Seigneur, qu’il a persécuté, ainsi que ses apôtres. Nous sommes haïs et persécutés à cause de sa loi, que nous gardons fermement. Ceux qui sont bons et veulent garder une foi constante se laissent crucifier et lapider quand ils tombent au pouvoir de leurs ennemis, comme le firent les apôtres, et ils ne veulent pas renier un mot de la foi constante qu’ils gardent.
C’est qu’il y a deux Églises : l’une fuit et pardonne, l’autre retient et écorche. Celle qui fuit et pardonne suit la droite ligne des apôtres : elle ne ment ni ne trompe. Et cette Église qui retient et écorche est l’Église romaine.
»

Registre d’inquisition de Jacques Fournier, volume III, page 924. Traduction et annotations de Jean Duvernoy. Éditions : Bibliothèque des introuvables. 2006

Les dix chanoines d’Orléans en 1022 : À propos de ce qu’il est admissible de croire

Répondant sur l’humanité du Christ et la réalité de l’incarnation, les clercs d’Orléans ont la hardiesse de dire : « Nous n’y étions pas, et nous ne pouvons croire que c’est vrai. » et « Ce que la nature dément n’appartient pas à la création. »

La religion des cathares page 28 (le catharisme tome 1) par Jean Duvernoy aux éditions Privat.

Pierre Maury interroge Bélibaste : Faire le mal ou pas

« Je vois que beaucoup de vos croyants sont mauvais, et font chaque jour pire. Je me demande si cela leur vient de vous ».
Le parfait lui répond : « Nous ne montrons pas le mal au croyant, mais « tout bien »… »
Pierre Maury insiste : « Comment ! J’ai entendu dire à des croyants que, quelque mal qu’ils aient fait, par cela seul qu’ils sont reçus par vous, ils sont absous et sauvés ! »
Le parfait répondit que c’était bien vrai, et que c’était ce qu’ils disaient aux croyants. Mais pour autant ils ne devaient pas s’échauffer (affogari) à faire le mal, car faire le mal à quoi que ce soit, même au diable, était un péché. « II nous plaît davantage d’apprendre qu’un de nos croyants ne fait pas le mal, plutôt que le contraire. Car même si ce n’était pas un péché de faire le mal, et c’en est un, ils devraient néanmoins s’en abstenir pour leur bonne réputation auprès des voisins, et par peur de la justice séculière (car les malfaiteurs perdent et leur vie et leur âme s’ils sont condamnés à mort, car ils ne peuvent pas être reçus par les bons hommes ».

La religion des cathares page 259 (le catharisme tome 1) par Jean Duvernoy aux éditions Privat.

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