Saint Barnabée, apôtre

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Saint Barnabée, apôtre

Cet apôtre de Damas semble avoir été proche de Paul, au moins lors du premier voyage. On ne sait pas si ses actions rapportées dans les Actes ont été falsifiés pour en faire un zélateur des apôtres de Jérusalem ou s’il l’était vraiment.Joseph, dit Barnabé, né quelques années avant notre ère, rejoignit les apôtres après la Pentecôte. Membre des Lévites et ami de Paul, il aurait présenté ce dernier dans la communauté de Jérusalem après sa conversion, selon les Actes, ce que réfute Paul (Galates). Après le schisme d’Antioche, validé par le concile de Jérusalem, il accompagna Paul dans son premier voyage. Lors du deuxième voyage, un différent concernant Jean dit Marc, dont Paul ne voulait plus suite à son abandon lors du premier voyage, les divisa. Barnabé partit donc avec Marc à Chypre. C’est là que l’on situe sa mort, sans plus de précisions. Comme Paul il porte le titre d’apôtre sans avoir fait partie du groupe des douze premiers.

Barnabé donne son nom à un évangile cité à compter du 7e siècle, mais dont les plus anciens manuscrits remontent au 15e siècle. Son caractère profondément pro-islamique donne à penser qu’il fut rédigé par deux musulmans voulant accréditer les thèses de l’Islam concernant Jésus. Profondément antipaulinien et antitrinitaire, cet évangile ravale Jésus au rang de prophète, niant sa divinité, il professe également que Judas fut crucifié à la place et sous les traits de Jésus qui, lui, fut élevé au ciel par DIEU. Il cite en outre Mahomet.

1re lecture :

Actes des apôtres : 11, 21b-26 ; 13, 1-3

21 – … et un grand nombre de gens eurent foi et se retournèrent vers le Seigneur.
22 – Le bruit en vint aux oreilles de l’église qui était à Jérusalem, et on envoya Barnabé à Antioche.
23 – Quand il arriva et qu’il vit la grâce de Dieu, il se réjouit et les exhorta tous à rester de tout cœur avec le Seigneur ;
24 – car c’était un homme bon, plein d’Esprit saint et de foi ; et une assez grosse foule s’ajouta au Seigneur.
25 – Puis il partit rechercher Saul à Tarse,
26 – le trouva et l’amena à Antioche. Ils passèrent même toute une année à se rassembler avec l’église et à enseigner à une assez grosse foule, et c’est d’abord à Antioche qu’on traita les disciples de Chrétiens.

Mon commentaire :
Barnabé est envoyé pour faire le point sur ce qui se passe dans cette communauté. Arrivé à Antioche, Barnabé comprend la situation et, au lieu de revenir à Jérusalem, il va chercher Paul à Tarse ; Pourquoi ? Simplement parce qu’il sait que les disciples de Jérusalem ne comprendront pas ce qui se passe à Antioche alors que Paul, lui qui n’a pas connu Jésus sera à même de le comprendre. Et d’ailleurs, avec Paul il va organiser cette communauté en Église pendant un an et lui donner une grande importance. Enfin, nous découvrons que le nom de Chrétien est attribué à cette communauté. La phrase est importante ; il n’est pas dit : il s’appelèrent Chrétiens ou on les appela Chrétiens, mais on les traita de Chrétiens. C’est donc un nom imposé de l’extérieur et pas de façon agréable. On nous parle aussi de disciples, c’est-à-dire le plus haut rang dans la communauté. Cela prouve que Paul et les autres Chrétiens sont considérés à l’égal de ceux de Jérusalem.

1 – Il y avait, dans l’église d’Antioche, des prophètes et des maîtres : Barnabé, Syméon appelé Niger, Lucius le Cyrénéen, Manaën, camarade d’enfance du tétrarque Hérode, et Saul.
2 – Un jour qu’ils faisaient le service du Seigneur et jeûnaient, l’Esprit saint dit : Mettez-moi Barnabé et Saul à part, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés.
3 – Alors, après avoir jeûné et prié, ils posèrent les mains sur eux et les renvoyèrent.

Mon commentaire :
Nous voyons que cette église d’Antioche est présentée comme parfaitement légitime. Paul y est même choisi comme dépositaire d’une mission inspirée et reçoit l’imposition des mains. Si ce texte émanait d’une origine pro-paulinienne, il serait douteux, mais l’épisode du mage (v. 6) montre au contraire une origine pro-juive ce qui permet d’en supposer la validité.

Psaumes : 16 (Vulgate 15), 1-2a. 5, 7-8, 9-10

Le bonheur en Iahvé
1 – À mi-voix. De David. Garde-moi, ô Dieu, car je m’abrite en toi,
2 – j’ai dit à Iahvé : « […]
5 – Iahvé est la part de mon héritage et de ma coupe, c’est toi qui maintiens mon lot !
7 – Je bénis Iahvé qui me conseille ; même durant les nuits, mes reins m’avertissent.
8 – Je place sans cesse Iahvé devant moi, car, s’il est à ma droite, je suis inébranlable.
9 – C’est pourquoi mon cœur est joyeux et mon foie jubile, même ma chair demeure en sécurité,
10 – car tu n’abandonneras pas mon âme au Sheol, et tu ne permettras pas que ton dévot voie la fosse.

Mon commentaire :
Malgré la trituration proposée par l’Église catholique ce psaume reste une ode à l’avilissement de l’homme face à Dieu et sa demande d’éternité.
Cette profession de foi est classique mais elle met en avant la bénédiction divine en faveur des saints.

Évangile selon Matthieu : 5, 33-37

33 – Vous avez encore entendu qu’on a dit aux anciens : Tu ne te parjureras pas, mais tu acquitteras au Seigneur tes serments.
34 – Et moi je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, parce qu’il est le trône de Dieu,
35 – ni par la terre, parce qu’elle est le marchepied de ses pieds, ni par Jérusalem, parce qu’elle est la ville du grand roi.
36 – Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux en rendre blanc ou noir un seul cheveu.
37 – Que votre parole soit : oui oui, non non ; le surplus est du mauvais.

Mon commentaire :
Jésus montre que la loi mosaïque n’est pas conforme à la Bienveillance. Il montre que les implications de la sensualité sont mauvaises pour la purification de l’homme ; l’affirmation absolue, c’est-à-dire de la vanité qui nous pousse à croire que nous détenons la vérité. Il conseille donc d’affirmer avec parcimonie, sans rien ajouter qui peut invalider notre témoignage. Au total la loi de ce monde, durera autant que durera le monde car les hommes ne peuvent s’en passer, mais cela ne veut pas dire qu’elle est éternelle. Seule la Bienveillance qui vient du seul Dieu sera éternelle. On ne doit donc rien retirer à la loi du monde, mais il faut lui ajouter beaucoup pour le rendre bienveillante.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

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