3-La religion

Habillement « cathare »

3-3-Vie mondaine
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Habillement « cathare »

La question du vêtement

« L’habit ne fait pas le moine ». Ce dicton très populaire donne matière à une double interprétation cohérente. Le sens le plus commun est que celui qui s’habille en moine ne l’est pas forcément et que, par extension, il ne faut pas se fier à la première apparence pour évaluer la réalité d’une situation. Mais il est un autre sens moins bien saisi qui est que si l’habit ne fait pas le moine, le moine n’en a pas moins pour autant une habit qui le caractérise. D’une certaine façon ce n’est pas l’habit qui fait le moine mais c’est bien le moine qui se manifeste dans un habit particulier.
Vous vous demandez sans doute pourquoi je peine tant à tarabiscoter ainsi ce dicton ? La raison m’en semble essentielle. En effet, la question du vêtement dans toutes les sociétés est importante, même chez ceux qui ont vocation à se détacher de tout, y compris de l’apparence vestimentaire. Et d’ailleurs, pour marquer son détachement, l’ascète choisit soigneusement l’apparence qu’il se donne. Même Diogène le cynique, quand il sort de son tonneau nu comme un ver pour se masturber en public, n’est pas seulement nu au sens vestimentaire du terme, mais il est nu par rejet du monde et il se masturbe par rejet de toutes les règles y compris les plus essentielles.
L’ascète vêtu d’un pagne — comme Jésus à l’heure dernière me direz-vous — manifeste ainsi son détachement du monde et s’il revêt ce pagne c’est par respect des autres, contrairement à Diogène. Il se retire du monde personnellement mais ne le juge pas et ne le défie pas. Qu’en est-il du religieux ? On le sait, les religieux portent le plus souvent des tenues floues que l’on appelle souvent des robes. Elles ont un double avantage : d’abord d’être faciles et peu onéreuses à fabriquer et ensuite de masquer les contours du corps, provoquant ainsi une sorte d’égalité de façade. En outre, à des époques où dans des pays où la robe est généralement réservée aux femmes, un homme en robe manifeste une identité très spécifique et aisément identifiable. Qu’en est-il des membres de l’Église cathare et de leurs croyants ?

Les tenues des Cathares au Moyen Âge

Les Bons-Chrétiens

Il faut distinguer deux périodes, celle d’avant la répression et celle d’après. Ce que l’on retrouve pour les Cathares de la période de paix — avant 1209 donc —, en terme de vêtement, c’est le port d’un vêtement monastique, la robe de bure et la couleur noire.
Il semble cohérent que les Cathares consolés manifestent leur appartenance à un ordre religieux chrétien en utilisant les deux façons ordinaires de faire : l’adoption d’une Règle de vie — d’où le nom de réguliers qui leur est appliqué —, et le port de la tenue moniale traditionnelle.

Le noir, toute une histoire !

On observe des variations de couleur dans les tenues moniales. Les ordres catholiques les plus anciens portaient de la toile naturelle non traitée donc plutôt brune et, petit à petit, la couleur blanche s’est imposée. Pourtant, les Cathares eux teignaient leur robe en noir. Pourquoi ?
Avant de proposer ma réponse je voudrais revenir sur l’histoire de cette couleur en m’appuyant sur les compétences d’un historien des couleurs qui a consacré un ouvrage à cette couleur[1]. Jusqu’à la moitié du 14e siècle, teindre un tissu en noir posait de multiples problèmes. D’abord, le noir avait mauvaise réputation et était associé au diable. Ensuite, les procédés pour l’obtenir étaient peu efficaces et nécessitaient le plus souvent une juxtaposition de couleurs (noir sur bleu, noir sur brun). Sinon, il fallait recourir à une couleur oxydée à partir de métaux (interdite par la charte des teinturiers) qui abimait les tissus, ou une couleur accentuée par l’usage de cendres qui ne tenait pas au lavage. Enfin, le procédé le plus efficace, d’un prix de revient très élevé, utilisait des noix de galle. Une autre méthode assez efficace qui donnait un noir durable et profond était l’usage de racines de noyer. Mais cet arbre avait très mauvaise réputation et son usage en était donc rendu difficile.
On comprend que les moines des ordres catholiques préféraient laisser leurs vêtements écrus (donc plutôt brun clair) ou les faisant sécher au soleil, à plat dans un champ, les laissaient virer au blanc.

Le choix de l’humilité

Donc, pourquoi les Cathares, pauvres et peu enclins à des pratiques de teintures compliquées, faisaient-ils le choix du noir. La meilleure réponse que j’ai trouvée est que le noir, avant le 14e siècle qui en fera la couleur préférée des princes, était une couleur considérée comme modeste. Bien entendu cette appréciation ne reposait sur aucun principe scientifique. Mais aujourd’hui nous pouvons louer ce choix car effectivement l’analyse du spectre lumineux permet de confirmer ce choix. En effet, la couleur que nous voyons correspond aux longueurs d’onde lumineuse que le matériau réfléchit lorsqu’il est touché par la lumière. Faisant barrage à la lumière, il laisse passer certaines longueurs d’onde et s’oppose aux autres. Le blanc correspond à la réflexion de toutes les longueurs d’onde, le rouge à celle correspondant au rouge, etc. Et le noir ? Et bien le noir est visible quand le matériau ne s’est opposé à aucune longueur d’onde et les a toutes laissées passer. C’est en quelque sorte une « néant » de lumière. Ainsi, la lumière étant généralement considérée comme une expression divine, le noir ne lui cause aucun tort et la laisse totalement passer. C’est donc aujourd’hui aussi assimilable à une forme d’humilité.

Le trousseau du moine

Quels vêtements portaient les Cathares médiévaux ? Hormis la robe de bure, ils portaient une ceinture avec une sacoche contenant le Nouveau testament. Ils étaient chaussés de sandales en été et de chaussures fermées en hiver. Enfin, ils portaient un chapeau plat circulaire. C’est tout ce que nous savons d’eux.
Pourtant nous savons que les moines catholiques avaient d’autres vêtements. Notamment la coule, espèce de chemise longue à manches longues comportant peu de coutures qui servaient pour participer aux offices. C’était le vêtement adapté aux activités liturgiques quand le moine n’était pas en robe de bure. En effet, il est nécessaire d’avoir une tenue identique à celle des autres frères dans cette pratique et que cette tenue soit, en quelque sorte, réservée à cet usage si important dans la vie régulière.
Pour les travaux, cette robe de bure était protégée par un scapulaire, pièce de tissu rectangulaire disposant en son centre d’un trou pour la tête. Elle couvrait le devant et l’arrière de la robe de bure pour éviter de la tâcher. À une époque où la distinction entre vie intime et vie sociale n’existait pas, les religieux portaient leurs vêtements en tous lieux. Donc, en extérieur, les moines portaient une cape destinée à les protéger des intempéries. Cette cape disposait d’une capuche, comme il y en avait une aussi, soit intégrée à la robe de bure, soit au scapulaire.
En fait, rien ne permet de dire que les Bons-Chrétiens étaient habillés très différemment des autres moines, au contraire. Nous les différencions beaucoup plus qu’ils ne devaient le faire eux-mêmes. À l’exception de la couleur, les tenues devaient se ressembler beaucoup.

La persécution

Pendant la croisade et surtout l’Inquisition, la survie de l’Église demandait un aménagement destiné à rendre plus discret les Bons-Chrétiens menacés en tous lieux. Ils adoptèrent alors un habillement passe-partout ressemblant à une tenue civile dont la couleur était, d’après les témoignages, soit vert foncé, soit bleu foncé, qui étaient effectivement des couleurs communes à l’époque.
Il est rapporté l’usage d’une cordelette nouée autour de la taille pour rappeler l’état religieux du Bon-Chrétien. J’avoue en douter car, d’une part, rien ne devait trahir cet état devant des personnes susceptibles de dénoncer les Bons-Chrétiens à l’Inquisition et, d’autre part, les communautés croyantes n’avaient nul besoin d’un tel signe de reconnaissance pour identifier leur clergé.
Bien entendu, et en accord avec les évangiles, le trousseau était réduit au strict nécessaire.

Les croyants

Je fais un rapide point sur ce sujet afin de rappeler que les croyants, n’étant par définition pas Consolés, n’avaient strictement aucune obligation d’aucune sorte et vivaient donc, y compris dans le domaine de l’habillement comme n’importe quelle autre personne de leur entourage social.

L’habillement des Cathares d’aujourd’hui

Ce sujet relève un peu de la fiction puisque nous ne pouvons prétendre qu’il y ait, à ce jour, qui que ce soit qui puisse être identifié comme un Bon-Chrétien. Néanmoins, rien n’interdit de réfléchir à ce sujet.

La tenue des novices et des Consolés

Dans le cadre d’un noviciat, rien ne permet de dire qu’il serait justifié que le croyant en cours de formation adopte une tenue particulière. Du moins, tant qu’il n’a pas atteint le stade de la pratique de l’Oraison dominicale. À compter du moment où il serait amené à pratiquer le Pater, il semble logique de considérer qu’il devrait le faire avec les mêmes marques de respect et d’humilité que cela se voit dans les monastères catholiques, c’est-à-dire en portant une coule sur sa tenue classique.
Maintenant, quand nous aurons un Consolé, il me semble évident qu’il devra recourir à la tenue ecclésiastique comportant une robe noire.
Par contre, compte tenu des spécificités de notre société moderne, je pense que les sorties de la maison cathare doivent se faire en tenue civile. Comme on l’observe aujourd’hui chez les croyants qui se sentent particulièrement engagés dans leur cheminement cathare, cette tenue est noire, autant que faire se peut, mais demeure comparable à celle des autres personnes de l’environnement social. Faute de savoir exactement à quoi ressemblait le chapeau des Cathares médiévaux, il ne me semble pas important de décider quoi que ce soit à ce sujet. Le port d’une casquette, d’un bonnet ou d’un chapeau doit rester du libre choix de chacun pour autant que ces couvre-chefs restent discrets et modestes.

La tenue des croyants

Comme au Moyen Âge, rien ne s’impose à eux. Néanmoins, et nous l’observons déjà, le recours au noir semble être une façon de marquer son engagement dans la foi. Cela doit néanmoins demeurer du domaine du libre choix individuel.

Principes liés aux choix de vêtements

Habillement non violent

L’habillement non violent vise tout simplement à rechercher des alternatives qui permettent de proposer des vêtements à des prix raisonnables sans pour autant recourir à des matières issues de la souffrance ou de la mort animale. Le monde végan (végétaliens) permet de faire avancer ce domaine même s’il est permis de se demander s’il est nécessaire de chercher des alternatives à tous les produits ou s’il ne serait pas plus simple d’adapter nos besoins à notre philosophie. En clair plutôt que de chercher à imiter le cuir, pour ne pas produire des vêtements qui ne cherchent pas à paraître ce qu’ils ne sont pas, il serait plus simple d’utiliser d’autres matières.
Le commerce traditionnel propose des solutions pour un habillement simple : vêtements en fibres végétales ou synthétiques, chaussures en tissu, ceintures et accessoires sans matière animale. Il n’y a donc pas de problème concernant les sous-vêtements et les vêtements en général. Il faut faire attention aux éléments accessoires (boutons, cordons, etc.) et à certains produits comme la soie qui peuvent surprendre notre vigilance. Concernant les manteaux, blousons, anoraks, etc. le problème semble également facile à contourner. Par contre il est difficile de trouver des chaussures « habillées » sans cuir. Nos amis britanniques semblent avoir un peu d’avance sur nous et le mouvement végétalien (végan) pousse à la recherche en ce domaine. Donc si vous cherchez des chaussures, de ceintures et des sacs à l’aspect cuir mais qui n’en contient pas, voyez sur les sites végans ou sur les sites anglophones végétariens.
C’est plus compliqué dans des domaines plus spécifiques. Actuellement s’il existe des équipements de sécurité pour motard en tissus (blousons et pantalons), je n’en connais pas qui n’utilisent pas le cuir concernant les bottes, les gants et les casques. Les fibres synthétiques permettent aussi de remplacer le cuir dans le domaine de la sécurité grâce à des fibres comme le kevlar® (résistance aux déchirures et perforations) et le nomex® (résistance au feu).
Il est possible d’éviter de recourir aux produits animaux en imaginant des alternatives innovantes. Produire des sangles en fibres tressées, comme c’était le cas au Moyen Âge, permet de fabriquer des ceintures, des lanières pour des sacs, etc. Peut-être une ouverture pour des bons croyants désireux de trouver une activité professionnelle cohérente.

De possibles dérogations

Il ne faut pas se leurrer, que nous recourrions ou non à des matières animales, ces dernières demeureront disponibles pendant longtemps en raison de l’exploitation animale aux fins alimentaires. S’il ne faut pas hésiter à s’en passer quand c’est possible et abordable, je crois qu’il ne faut pas virer à l’intégrisme en ce domaine, comme cela se voit chez certains partisans du Véganisme.
Si l’on n’exploitait plus les ovins et les caprins, il n’en demeurerait pas moins que ceux vivant alentours continueraient à perdre leur laine en été. Le simple ramassage et traitement de cette dernière permettrait une utilisation vestimentaire non violente.
Comme je le disait, du fait de l’abondance de matière animale produite par l’utilisation animale à des fins alimentaire rend peu développée la production de matières alternatives, notamment dans le domaine des chaussures. Donc, en attendant une évolution souhaitable, il ne me semble pas insupportable d’utiliser ce qui existe quand d’autres options sont difficiles ou trop onéreuses à mettre en œuvre. En outre, l’utilisation de matières animales peut trouver une justification dans un cadre de recyclage afin de ne pas participer à une augmentation de la production de ces matières et de ne pas gâcher des produits qui ont déjà un passif important.

La non permanence

Choisir des fibres à faible durée de vie permet aussi de s’inscrire dans une volonté de laisser le monde intact de notre passage. Mais il faut envisager d’aller plus loin en privilégiant des méthodes de production, de distribution et de recyclage qui s’inscrivent aussi dans cette démarche. Les Bons-Chrétiens cathares choisissaient souvent des professions intermédiaires qui gravitaient autour de la production textile. Certes, il est vraisemblable que le choix initial tenait à la liberté de mouvement que permettait cette activité. Un autre critère était d’éviter, autant que faire se peut, de se trouver en situation de réaliser des bénéfices vis-à-vis de la clientèle. C’est pour cela que l’on trouve souvent les chrétiens cathares en position artisanale au profit d’un grossiste plutôt qu’en relation directe avec la clientèle, même si des contre-exemples existent (camelots, éleveurs, etc.). Cette position permettait aussi d’éviter des postes de pouvoir (contremaître, chef d’entreprise, etc.), même si l’on connaît des bons chrétiens médecins.
Si les motivations de Gandhi étaient différentes, l’idée d’être le producteur des produits manufacturés que l’on utilise peut sembler cohérente car elle permet de choisir les matières et les processus de fabrication adaptés. Pour autant, il faut bien accepter que l’on ne peut produire tout ce que l’on utilise, car le volume produit peut engendrer des « coûts », écologiques notamment, contraire à l’idée de non permanence.
Un autre moyen d’éviter de laisser persister des vêtements de façon excessive tient à une variété modeste et un volume adapté aux exigences sanitaires de la vie moderne. En ce domaine, l’évolution de la société et des conditions d’hygiène fait qu’il n’est plus envisageable de se contenter d’un seul vêtement comme cela apparaît dans les textes anciens. Il faut comprendre cette prescription dans sa dimension allégorique, c’est-à-dire n’avoir qu’un seul type de vêtement par usage et en quantité adaptée aux nécessités techniques et sanitaires.

La modestie

Comme la non permanence, avec laquelle elle partage bien des analyses et des solutions, la modestie vise à la juste suffisance en réduisant les quantités et la variété au strict nécessaire. Elle vise également à choisir les matériaux en fonction de leur efficience et non pour satisfaire un goût du luxe ou de l’ostentation. Je vois plusieurs approches de la modestie dans le domaine de l’habillement. Mais le point commun est bien de ne pas flatter l’ego et de limiter la prégnance mondaine, notamment via ses armes sensuelles.
Le premier point est donc de privilégier l’économie et le caractère strictement pratique. Nous avons tous des armoires qui regorgent de vêtements inutiles car, soit en surnombre, soit choisis pour des raisons non rationnelles. Certes, notre vie de croyant nous impose une certaine participation au monde et il ne faut pas s’en désespérer. Mais si l’on souhaite poursuivre son cheminement chrétien, la question de l’habillement modeste ne peut être éludée. Pour autant il serait ridicule et contre productif de jeter à la poubelle tel type de vêtement et d’aller en acheter d’autres. Le renouvellement de la garde-robe se faisant sur des périodes variant de un à cinq ans environ — surtout si l’on considère la qualité des vêtements d’aujourd’hui — il suffit de remplacer progressivement ce qui devient inutilisable par des produits plus adaptés. Si l’on conserve une activité professionnelle qui oblige à sortir dans le monde — pour ceux qui vivraient en communauté dans une optique d’approfondissement de la vie de croyant — ou si l’activité impose des vêtements adaptés en termes pratiques et de sécurité, il faut accepter de diversifier sa garde-robe en ce sens. Par contre, on peut envisager de conserver des vêtements utilisés avant ce changement de vie pour cet usage. De même, tout le temps passé à approfondir sa foi chrétienne cathare, peut être l’occasion de finir d’user des vêtements de la période strictement mondaine antérieure. On le voit, il n’y a pas de règle et il ne peut pas y en avoir dans le contexte actuel.
Le second point est liée au respect de critères liés à notre incarnation mondaine. La non violence impose de ne pas se nuire à soi-même par des actions délétères volontaires du moment où nous les connaissons comme telles. Contrairement aux premiers siècles de notre ère et encore même au Moyen Âge, nous savons que l’hygiène cutanée et un certain niveau d’asepsie sont nécessaire à la prévention de maladies potentiellement mortelles. Cela impose de ne pas conserver des vêtements salis par une journée d’usage après s’être lavé. Or, il faut se laver quotidiennement. Il convient donc de changer de vêtement tous les jours, particulièrement pour ceux qui sont en contact avec les zones intimes et ceux qui touchent ou sont proches des zones les plus soumises à la transpiration et à la perspiration. Les sous-vêtements et les vêtement du torse et des pieds doivent donc être changés quotidiennement ce qui oblige à disposer d’un stock permettant de s’organiser avec des lessives raisonnablement espacées. En outre, si l’on travaille, les vêtements peuvent se salir davantage, même pour ceux initialement portés plusieurs jours durant. Une garde-robe raisonnable doit donc permettre de s’habiller une semaine durant et de faire une lessive hebdomadaire en prévoyant le délai de séchage. Cela revient à prévoir un habillement cohérent pour une dizaine de jours.

Voilà ce qui me semblait intéressant d’évoquer concernant la tenue vestimentaire qui, comme vous le voyez, n’est pas forcément strictement accessoire.

Éric Delmas, 6 mars 2017.


[1] Michel Pastoureau « Noir. Histoire d’une couleur »

La non-intervention

3-3-Vie mondaine
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La non-intervention

Dans le rituel cathare occitan de Lyon se trouve une précision, à destination des bons-chrétiens revenus en Languedoc pendant la période la plus dure de l’Inquisition. Il s’agit du cas (casus) de la bête prise au piège et de l’attitude que doit adopter le bon-chrétien dans ce cas.
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Le Bien et le Mal

3-1-Doctrine cathare
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Le Bien et le Mal

Je publie ci-dessous un document rédigé par Antonin Gadal (fonds Charlier) sur un sujet central de la doctrine cathare.
Je ne cautionne pas cette analyse, mais je trouve important qu’elle puisse nous aider à mieux comprendre qui était ce personnage mal connu et souvent décrié.
Je réserve mes commentaires au compte Facebook.

« Les plus grandes, les plus profondes discussions religieuses et philosophiques ont roulé et roulent encore sur la question de « l’Origine du Bien et du Mal ». Cette origine est et restera un mystère incompréhensible pour celui qui ne se rend pas compte de « l’Origine et de la Fin des choses… »

Une morale qui ne se préoccupe pas des « suprêmes destinées de l’homme » peut être utilitaire ; elle reste « imparfaite ». En outre, la liberté humaine ne peut jamais exister chez ceux qui sont « esclaves de leurs passions ». Elle ne peut pas exister de « droit » pour ceux qui ne croient « ni à l’âme, ni à Dieu » ; pour qui la vie est un « éclair entre 2 néants ». Les premiers sont incapables de raisonner, ils sont enchaînés au vice et ne vivent que pour « l’assouvir » ; les seconds, dont l’intelligence est bridée, ne voient que la vie « matérielle », n’ont pas d’autres beaux désirs, le monde physique, seul, demeurant leur seule satisfaction.

Le vrai philosophe, l’homme vraiment religieux, mettent leur liberté au service de leur intelligence ; ils savent s’élever au-dessus de l’ordinaire « connaissance ». Ils voient avec « l’œil de l’Esprit », les 3 mondes qui nous enserrent : le monde de la matière, primitif, ténébreux, où encore domine l’animalité ; le monde invisible de l’Esprit, séjour des âmes affranchies, bienheureuses Vies de la Providence ; entre les 2, le monde de l’Humanité « libre », plongeant dans les « ténèbres », s’élevant vers la providence, erreur d’un côté, vérité de l’autre.

Dès le début de l’ère chrétienne, la grande question qui occupait les philosophes était de savoir d’où vient le mal dans le monde. Pour la résoudre, quelques uns avaient imaginé que l’Être suprême, infiniment bon par nature, n’avait pas créé le monde immédiatement par lui-même ; qu’il avait laissé ce soin à des intelligences inférieures auxquelles il avait donné « l’être » ; que le mal qui s’y trouve était venu de l’impuissance et de la maladresse de ces esprits secondaires.

Cette supposition ne faisait que reculer la difficulté. Pourquoi l’être infiniment bon, maître de créer le monde par lui-même,
 en aurait il donné la commission à des ouvriers dont il aurait
prévu l’impuissance et la maladresse ? Hermogène comme les Stoïciens, supposa la matière éternelle et incréée… Dieu a tiré le mal
ou de lui-même, ou du néant ; ou d’une matière préexistante. Il n’a 
pas pu le tirer de lui-même puisqu’il est indivisible et que LE MAL N’A JAMAIS PU FAIRE PARTIE D’UN ÊTRE SOUVERAINEMENT PARFAIT… Il n’a pas pu le tirer du néant : alors Il aurait été le maître de ne pas le produire, et il aurait dérogé à sa bonté en le produisant.… Donc le mal est venu d’une matière préexistante, coéternelle à Dieu et de laquelle Dieu n’a pas pu corriger les défauts.

Et de recourir a la Genèse pour étayer ce système, en traduisant ainsi le premier verset : « Du principe, ou dans le principe ». Dieu fit le Ciel et la terre… ». Ce qui revenait à dire que Moïse, comme les Stoïciens, avaient enseigné « l’éternité de la matière ».

Tertullien réfuta ce raisonnement en expliquant ; si la matière est éternelle et incréée, elle est égale à Dieu, nécessaire comme Dieu et indépendante de Dieu. Il n’est lui-même, souverainement parfait que parce qu’il est l’Être nécessaire, éternel, existant de soi-même… Et c’est encore pour cela qu’il est immuable.

Donc, on ne peut d’abord :
Supposer une matière éternelle et cependant pétrie de mal, une matière nécessaire et cependant imparfaite ou bornée… Autant voudrait-on dire que Dieu lui-même, quoique nécessaire et existant de
lui-même, est un être imparfait, impuissant et borné…

Ensuite :
Supposer que la matière est éternelle et nécessaire, et qu’elle n’est pas immuable, que ses qualités ne sont pas nécessaires comme elle, que Dieu a pu en changer l’état et lui donner un arrangement qu’elle n’avait pas. L’éternité ou l’existence nécessaire n’admet de changement ni en bien ni en mal.

L’hypothèse de l’éternité de la matière ne résout pas la difficulté de l’origine du mal. En effet si Dieu a vu qu’il ne pouvait pas corriger les défauts de la matière, il a dû plutôt s’abstenir de former des êtres qui devaient nécessairement participer à ces défauts. Car, enfin, que vaut il mieux dire :

Que Dieu n’a pas pu corriger les défauts qu’une matière éternelle ? Ou dire que Dieu n’a pas pu créer une matière exempte de défauts, ni des êtres aussi parfaits que lui ?

Dans le premier cas, on suppose que la puissance de Dieu est gênée ou bornée par un obstacle qui est hors de lui : ce qui est une absurdité… Dans le second cas, il s’ensuit, seulement que Dieu ne peut pas produire des êtres infinis ou égaux a lui-même… Ce qui est une vérité palpable.

Moïse n’a pas dit : Du commencement…, ni : Dans le commencement, comme s’il s’agissait d’une substance, mais il a dit : Au commencement…

Or, le commencement des êtres a été la création même. Si Dieu a
eu besoin de quelque chose pour opérer la création, c’est de sa sagesse,
éternelle comme lui, de son Fils qui est le Verbe, et le Dieu-Verbe,
puisque le Père et le Fils sont Un… Peut-on dire que cette sagesse n’est pas aussi ancienne que la matière ? Que celle-ci est supérieure à la Sagesse, au Verbe, au Fils de Dieu ? Que ce n’est plus lui
qui est égal au Père, mais la matière ? Absurdité et impiété…

On ne peut admettre une matière tantôt corporelle, tantôt incorporelle, tantôt mauvaise ; ni la supposer infinie et cependant soumise à Dieu. La matière est évidemment bornée puisqu’elle est renfermée dans l’espace ; il faut donc qu’elle ait une cause, puisque rien n’est borné sans cause. Quant à la « permission du mal », en supposant le monde tiré du néant par un être tout puissant, on constate que le « mal n’est contraire ni à la bonté, ni à la toute puissance de Dieu, puisqu’il y aura un temps où tout rentrera dons l’ordre »…

Nous avons vu ailleurs (Jésus, Paul, Augustin), que cette question de « l’origine du mal » se résumait, pour les premiers Pères de l’Élise, (Tertullien lui-même, Origène, St. Augustin…) dans la sexualité. Or, c’est un besoin de trouver un appui contre la sexualité, et d’en comprendre la puissance… « Principe ténébreux du mal, dont le christianisme ultérieur d’Augustin est resté obscurci ; en somme, Manichéisme mal expliqué…

Malebranche, de la congrégation de l’oratoire, ( 1638-1715), a enseigné l’optimisme : (dans le monde tout est au mieux. Dieu n’a
rien pu faire de plus parfait que ce qu’il a fait, eu égard à l’ordre général de l’univers… » Leibniz, (1648-1716) embrasse le
système que Malebranche. « La suprême sagesse jointe a une bonté
qui n’est pas moins infinie, n’a pu manquer de choisir le meilleur ; car, comme un moindre mal est une espèce de bien, de même un
moindre bien est une espèce de mal s’il fait obstacle à un bien
plus grand ; et il y aurait quelque chose à corriger dans les actions de
Dieu s’il y avait moyen de mieux faire… »

Concilier l’existence du monde le plus parfait avec l’existence du mal ; s’imaginer des mondes possibles sans péchés et sans
malheurs, serait découvrir des mondes fort, inférieurs en bien au
nôtre… Il est plus sage d’examiner le mal qui semble défigurer
le monde terrestre.
Le mal se divise : en métaphysique , en physique, et en morale.

Le mal métaphysique, qui n’est que l’imperfection même des créatures, doit subsister dans le monde le plus parfait puisque la création n’est pas susceptible de la perfection infinie qui est propre à Dieu.

Le mal physique, ou souffrance est un bien moral, en tant qu’il
est la punition du mal moral. Il est souvent aussi le principe d’une plus grande jouissance ; et, dans tous les cas, rien ne prouve qu’il n’ait pas actuellement, ou qu’il ne doive pas avoir un jour, une compensation surabondante : 3 considérations qui induisent a penser qu’il est plutôt un bien qu’un mal.

Le mal moral, ou le péché, n’est ni une nécessité absolue de la
création, ni un moyen effectif d’un plus grand bien ; mais il peut se faire que la manifestation des perfections divines exige de Dieu qu’il le permette. « C’est dans ce sens que Dieu permet le péché ; il manquerait à ce qu’il se doit, à ce qu’il doit à sa sagesse, à sa bonté, à sa perfection, s’il ne choisissait pas ce qui est absolument le meilleur… »

Ces réflexions supposent que Dieu est soumis à la règle du meilleur, qui ne souffre en lui ni exception ni dispense : obligation irréalisable, puisque, quelque bien que Dieu fasse, il peut toujours faire mieux. Il est impossible que dans ses ouvrages il y ait jamais un optimum qu’il ne puisse surpasser.

En parlant des Albigeois, les historiens de l’Église nous disent : « Ce nom désigne, en histoire, une confédération d’hérétiques du 12e siècle. Pétrobusiens, Henriciens, Arnaudistes, Vaudois, Cathares… » Un peu plus loin : « Les Albigeois proprement dits, …Manichéens, comme les Bulgares, ils avaient cependant modifié le système de Manès. Ils reconnaissaient un Dieu suprême, mais ils prétendaient que ce Dieu ayant produit Lucifer avec tous les anges, celui-ci s’était révolté et s’était fait l’auteur du mal. » L’an 1179, le concile de Latran dit anathème contre eux, (ci-dessus) et il ajouta : « Brabançons, Aragonnais, Navarrois, Basques, Cottereaux, Triaverdins… » La liste était assez longue pour mériter la terrible croisade des Albigeois… Et le mène auteur embarrassé pour trouver une excuse quelconque à ces horreurs, ajoute : « Dans ces derniers temps, (donc avant l’anéantissement du Catharisme pyrénéen, et ceci est assez troublant) les Manichéens, (les Cathares par conséquent) avaient abandonné le dogme fondamental de leur secte : l’hypothèse des 2 principes. Ils ne parlaient plus du mauvais principe que comme nous parlons du démon… » L’abbé Guyot, (Historien de la Sté St. Victor), dont nous citons quelques extraits de ses « Hérésies », nous ouvre précisément une voie qui nous est bien connue et bien chère : les Anges, le démon. Nous y entrons résolument, à la suite du Divin Maître, pour comprendre à notre tour l’origine du mal.

L’Épiphanie, nous le savons, est la manifestation de la Lumière, de cette Lumière qui crée la raison des âmes et qui émane de la Sagesse divine. C’est d’elle que vient la Science et elle fait naitre la Liberté. « Voici Adam devenu semblable à l’un de nous » dit Dieu dans la Genèse. Ce qui a été ainsi traduit : « Voilà que je suis seul dans le ciel et que l’homme est seul sur la terre… » St. Paul ne veut pas que nous nous préoccupions de ce qu’il appelle « Anitas fabulas » sur la généalogie des anges. Rien de tout cela n’appartenant ni à la Science, ni à la Foi ne saurait être accueilli par la poésie raisonnable. La chute originelle n’a été qu’une déchéance morale, semblable au faux pas de l’enfant qui s’essaye à marcher ; et quant aux anges, rappelons nous que les rois déchus ne sont plus des rois, que les chefs de brigands ne sont pas tolérés dans des états bien gouvernés.

Personne ne peut aimer le mal pour le mal. On aime le mal en le prenant faussement pour un bien :

Les anges rebelles ont été jaloux de Dieu, ils ont voulu créer ; la femme a été jalouse du Verbe, elle a voulu SAVOIR ; l’homme a été jaloux du Paraclet, il a voulu AIMER. Tous ont voulu marcher seuls, et Dieu a retiré sa main. Non pas par colère, mais par respect pour la volonté libre de ses créatures. Aussi a-t-il pris sur lui la responsabilité de leur péché, de leur mal, et a-t-il en la personne de son Fils, assumé l’immensité de l’expiation pour lui seul…

L’ange déchu s’appelle aussi Légion… Satan, c’est une grande multitude, mais non un personnage : c’est un esprit ou plutôt une manière d’être des esprits. Son véritable nom c’est l’Orgueil, l’Ambition, le Désir immodéré… C’est là le vrai feu de l’enfer, infini et sans pitié parce qu’il est la vie. Dieu seul est Esprit pur. Les démons, les diables ne peuvent exister dans notre atmosphère : ce sont des impuissances que la justice éternelle balance, jette, broie… suivant qu’elle en a besoin. Des impuissances, principe négatif, fantôme, ombre du « NON-ÊTRE », rayonnement obscur du « NÉANT » ; un principe négatif n’est pas un principe, c’est un non-sens, comme le hasard, le néant.

Il y aura un temps où tout rentrera dans l’ordre. Dieu est Amour… (Tertullien). « Par leur repentir, les âmes participent au bienfait de la Rédemption universelle. La bonté divine n’exclut pas même Lucibel » (Origène). « Par notre église, Lucibel lui-même, sera ramené au Père… » Donc, pas de principe négatif…

Le catholicisme rétrograde, nous l’avons vu, n’est qu’un manichéisme déguisé. Il n’y a pas 2 Princes de ce monde : le Roi Christ ne saurait partager la couronne avec le Roi Satan. « Le Prince de ce monde est déjà jugé », disait le Christ, il y a près de 20 siècles. Et ailleurs : « J’ai vu Satan tomber du ciel comme la foudre ». La foudre, en effet, est tombée du ciel pour illuminer la terre. Le diable est tombé du ciel avec la peur que l’ancien tonnerre nous faisait des dieux. « Il n’y a rien de commun entre moi et le diable, disait le maître. Le diable est menteur comme son père. » « Esprit d’aveuglement, de fatalité et de vertige… » La Lumière a pénétré maintenant dans l’antre, le diable est connu et il n’usurpera plus la place de Dieu. Car c’est ainsi qu’il faut expliquer la légende du combat livré dans le ciel :

Le Ciel c’est la Religion et c’est dans les esprits des hommes que le mensonge parvient à se faire adorer au lieu de la vérité… L’obstination humaine se croit infaillible… voilà comment le diable a sa raison d’Être. Le vrai diable, c’est la bête ou plutôt la bêtise humaine qui a ou qui aura toujours tort quand elle voudra raisonner avec l’Esprit.

Si Rabbi Jeschuth-Notzerith, ou Jésus le Nazaréen, avait été reconnu et avait été accueilli par la synagogue, le monde aurait marché de l’idolâtrie au Paraclétisme ou au Messianisme sans passer par les ombres sanglantes de la barbarie pseudo-chrétienne. Le diable n’eut jamais existé, car le diable (les démons) est le fils du Catholicisme et il est même tout le Catholicisme aux dires du Père Ventura, martyrisé affreusement puis brûlé… Il n’y a pas un mot eu diable dans le catéchisme des Hébreux. Le diable c’est le moyen-âge avec ses fantômes, ses croisades, ses bûchers…

Le diable c’est l’Inquisition torturant le génie et bâillonnant la Science. Combien de catholiques, « voire même de bons pères Chartreux, ceux qui vendent les chapelets, adorent encore le diable sans le savoir » comme osait le dire le brave Guillaume Postel aux Pères du Concile de Trente… Combien de temps « ce roi-fantôme » traînera-t-il encore à sa suite les partisans de l’ignorance ; ou plutôt, combien de temps l’ignorance des hommes fera-t-elle subsister cette absurde création du mensonge ? Personne ne saurait le dire.

Mais nous au moins, hommes de progrès, ne parlons plus d’aller à reculons, et n’ayons plus peur du vertige. « Je renonce à Satan » dit l’enfant ingénu à ses premiers pas dans le monde. Il ajoute : « Je m’attache à J.C. » Ces paroles sont les nôtres également, en les enrobant de quelques explications bien compréhensibles dorénavant : « Je renonce à Satan, au mal : orgueil, ambition, désirs immodérés ; « Je m’attache davantage si possible à J.C. : au Bien, à la recherche de l’exemple du divin Maitre sur le « Chemin du St. Graal, chemin de la Perfection… »

Avec le suprême commandement :

Fais le Bien, évite le Mal… »

Ascèse et Bienveillance

3-1-Doctrine cathare

Comme je vous l’ai déjà indiqué sur la page Facebook de la maison cathare de l’Aude, j’ai repris mon habitude de jeûne. Pour l’instant je ne jeûne qu’un jour par semaine, le vendredi et, à la façon cathare qui est plus une abstinence alimentaire qu’un véritable jeûne. En effet, aucun liquide n’est écarté, exceptés ceux conteant de la pulpe, et un apport solide est assuréle midi sous la forme de pain. En comparant la taille des pains médiévaux, j’ai estimé cet apport entre 80 et 100 grammes.

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Préparation spirituelle au noviciat

3-3-Vie mondaine

La finalité, je devrais dire l’alpha et l’oméga, de la mise en place d’une communauté évangélique est de permettre à ses membres de mener une vie tournée vers la spiritualité dans le but de poursuivre leur cheminement vers l’objectif de tout cathare, du croyant au Bon-Chrétien, la grâce divine menant au Salut, c’est-à-dire à la bonne fin.

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La prédication cathare

3-3-Vie mondaine

La prédication était très pratiquée chez les cathares, ainsi que nous le constatons dans les interrogatoires de l’Inquisition. Elle s’adressait à tous les publics et se pratiquait en tous lieux et tous temps, y compris à l’occasion des fêtes religieuses judéo-chrétiennes. Mais cette prédication était-elle particulière aux cathares ou bien comparables à celle des judéo-chrétiens ? Quels en étaient les constituants et la forme ? Qui la pratiquait, sous quelle forme ? Toutes ces questions permettent également de définir la place de la prédication dans la vie des Bons-Chrétiens et dans les rapports internes à la communauté ecclésiale cathare, c’est-à-dire entre les Bons-Chrétiens et les croyants.

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Croyant cathare aujourd’hui

3-3-Vie mondaine

Nous parlons souvent sur ce site d’une future communauté de vie chrétienne cathare, ce qui doit en laisser pas mal d’entre-vous un peu dubitatifs. Certes, la finalité du catharisme est de vivre sa foi de manière à parvenir à bonne fin mais cet objectif est forcément précédé d’une période, plus ou moins longue, au cours de laquelle chacun vivra sa foi en demeurant en totale immersion dans le monde.

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